par: Catherine S., Kaya W. et Melania C.

1) Biographie

Pierre Corneille ou « le Grand Corneille » est un dramaturge et poète français. Corneille est né en 1606 à Rouen en Haute-Normandie et est le premier des six enfants d’une famille bourgeoise. Comme son père, il devient avocat et à dix-huit ans, il commence à travailler au parlement de Rouen en tant qu’avocat. Même si Corneille fait des études de droit, sa véritable passion depuis sa jeunesse est la littérature : sa première comédie, Mélite, devient un grand succès en 1629 et encourage le jeune auteur à écrire la tragi-comédie Clitandre et des comédies tels que La Place royale ou l’Amoureux extravagant. Avec Médée, il écrit sa première tragédie en 1635. En 1636, il rédige deux œuvres qui montrent son indépendance littéraire : L’Illusion comique est un mélange de différents styles et comme le cardinal Richelieu s’oppose au duel, Le Cid avec ses deux duels est considéré un affront contre le cardinal. Par ailleurs, Le Cid marque un changement par rapport aux premières comédies de Corneille s’inspirant des modèles espagnols : désormais ses tragédies seront basées sur l’histoire romaine comme l’illustrent Horace, Cinna, Polyeucte, Pompée et Rodogune. La fin de la carrière de Corneille se distingue par le fait que Corneille est remplacé par Jean Racine, un dramaturge plus jeune avec des idées plus innovatrices. Corneille meurt en 1684 à Paris.

2) La réception de son œuvre

Un motif important dans toutes ses œuvres est le conflit entre les sentiments et le devoir – voilà pourquoi on parle toujours de « choix cornélien » pour désigner un choix entre ces deux valeurs. Pour Corneille, il est important de capter l’air du temps – quand les tragi-comédies ne sont plus en mode, Corneille fait évoluer Clitandre et Le Cid en tragédies. Pourtant, à l’époque de Corneille, il y a beaucoup de controverses sur ses œuvres. A une échelle internationale, Pierre Corneille et ses œuvres sont des modèles pour certains écrivains allemands, notamment pour Gotthold Ephraim Lessing qui fait des œuvres de Corneille un sujet central dans ses analyses du classicisme.

3) Corneille et la doctrine classique

Au XIIe siècle en France, la littérature reprend les codes esthétiques de l’Antiquité – le « classicisme » est fondé sur la raison et l’ordre. Aristote devient le garant de cette régularité et ainsi le poète est considéré comme un imitateur de la nature. Son œuvre doit ainsi suivre les règles de la vraisemblance et de la bienséance et elle doit être en accord avec les trois unités : action, lieu et temps. Après son grand succès avec Le Cid, Corneille publie un poème avec le titre Excuse à Ariste, qui constitue un manifeste de l’autonomie. Sa lettre déclenche un grand débat et une profonde analyse du Cid – ou on l’accuse d’avoir ignoré les règles de la tragédie classique. La Querelle du Cid représente une étape importante pour imposer la doctrine classique.

Références bibliographiques:

Bénichou, Paul (2002): «Le héros cornélien», in Morales du Grand Siècle, Paris, Folio Essais.

Corneille, Pierre : Le Cid Französisch/Deutsch, hg. von Hartmut Köhler. Stuttgart, 12020 Guichemerre, Roger (1981): La tragi-comédie, Paris, PUF, coll. «Littératures modernes».

Köhler, Erich : Vorklassik. Henning Krauß/Dietmar Rieger (Hrsg.). [Vorlesungen zur Geschichte der französischen Literatur, Band 2] Freiburg : ohne Verlag. 2006 <https://freidok.uni-freiburg.de/fedora/objects/freidok:2663/datastreams/FILE1/content> [Zugriff am 28.02.2021]

Poulet, Georges : Corneille. In Études sur le temps humain, Paris, Pocket Agora, 2004.

Prigent, Michel (Hrsg.) (2006): Histoire de la France littéraire. Tome 2. Classicismes XIIe – XVIII siècle. Paris: Presses Universitaires de France.

Stenzel, Hartmut (1995) : Die französische„Klassik“.Literarische Modernisierung und absolutistischer Staat. Darmstadt: Wissenschaftliche Buchgesellschaft.