L’alphabet français compte quatorze consonnes, dont dix sont muettes (= on ne les prononce pas) lorsqu’elles se trouvent à la fin du mot ; les plus courantes sont d, s, t et x.
A l’opposé, on prononce toujours le c quand il est en position finale (comme dans « parc » ou « donc », mais avec quelques exceptions, comme dans dans « croc » ou « estomac », où le c n’est pas prononcé) ; même chose pour le f (comme dans « soif ») et le l (comme dans « mal »), toujours prononcés.
Le r est un cas plus complexe : ajouté à e ( « parler ») ou ier (« dernier »), il ne se prononce pas ; dans les autres cas, il se prononce, par exemple après a (« par »), i (« partir »), air/eir (« air »), o (« or »), u (« dur »), ou (« autour ») ou y (« zéphyr »).
Enfin, les mots qui finissent en –ps sont toujours muets, comme « printemps ».
Exemples :
blond [blɔ̃]
coing (prononcé exactement comme coin)
parler (tous les verbes en -er) [paʁle]
confus [confy]
mort [mɔʁ]
joyeux [ʒwajø]
temps [tɑ̃]
Lorsque le mot terminé par une consonne muette est un adjectif ou un participe, on entend bien sûr la consonne finale à la forme féminine, c’est-à-dire quand la consonne est suivie d’un -e.
Par exemple :
blonde [blɔ̃nd]
confuse [konfyz]
morte [mɔʁt]
joyeuse [ʒwajøz]
Bref, c’est tout simple, mais si vous êtes germanophone, vous aurez tendance à vouloir prononcer la consonne finale, ce qui crée un trouble dans l’esprit de vos auditeurs, parce que cela signifie pour eux un changement de genre, inattendu au milieu d’une phrase au masculin : vos auditeurs ne comprennent plus de quoi/qui vous parlez. Donc essayez de soigner la finale de vos mots, vos paroles gagneront en précision et surtout en clarté !
Et pour revoir le tout, vous pouvez regarder la vidéo explicative réalisée par deux enseignants de FLE.