Bien parler, c’est aussi enchaîner les mots de manière correcte, donc faire les liaisons attendues. En français, la liaison et l’enchaînement consonantique répondent à des règles précises, que nous vous présentons ici. Et pour information : le schéma ci-dessus est tiré de l’essai de Pierre Encrevé intitulé La Liaison avec et sans enchaînement. Phonologie tridimensionnelle et usages du français (Paris, Seuil, 1988) et dessine l’expression « faut interdire ».

L’enchaînement consonantique

Si un mot se termine par une ou plusieurs consonne(s) prononcées (donc généralement suivi(es) d’un -e muet) et que le mot suivant commence par une voyelle, la (les) consonne(s) finale(s) du premier mot et la voyelle initiale du mot suivant se prononcent dans la même syllabe.

Ex. Comme un chat (co – mmun – chat). J’ignore où (j’i-gno-roù)

La liaison

La liaison est un cas particulier – mais aussi le cas le plus fréquent – de l’enchaînement consonantique, car la dernière consonne du mot n’est prononcée que devant une voyelle. Si elle n’était pas suivie par une voyelle, on n’entendrait pas la consonne finale.

Ex. C’est un chat (c’est -tun – chat). C’est le chat (c’est – le – chat)

Mais bien sûr, certaines liaisons sont interdites, et d’autres obligatoires. Voici un récapitulatif des règles. Mais souvenez-vous qu’ici aussi, votre meilleur correcteur est votre oreille, donc entraînez-vous à retenir les liaisons les plus courantes quand vous les entendez, afin de les reproduire sans réfléchir ou de vous corriger dès que votre oreille identifie un enchaînement « bizarre » …

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