par Morgane C. et Emily B.

Les pays francophones d’Afrique ont une histoire étroitement liée au colonialisme français et belge et à leurs conséquences politiques et sociales. La littérature sert ici souvent d’exutoire pour revenir sur ces expériences traumatisantes et aborder des thèmes tels que la guerre civile ou les dérives politiques. La fiction est ici utilisée pour témoigner, dénoncer et démythifier la réalité. Une préoccupation centrale d‘Ahmadou Kourouma dans son œuvre reste de ne pas taire les dérives. Pour ce faire, il a recours à la langue française. Deux raisons l’ont poussées à ce choix : d’une part, sa langue maternelle, le Malinké, n’est parlée que par une petite partie de la population ivoirienne, sans compter que peu de personnes parlant le Malinké sont alphabétisées. D’autre part, il a été scolarisé en langue française, tout comme le sont ses protagonistes dans ses œuvres.