par Magarethe et Sabine
Après sept ans de guerre contre les Espagnols, Charlemagne a vaincu tous ses ennemis sauf le roi Marsile. Marsile est le roi de la ville de Saragosse et il croit en Allah. Il dit qu´il veut se rendre et il fait la promesse de se convertir au christianisme parce qu’il espère le retrait de l’armée franque. Mais en réalité, il conçoit le plan d’attaquer l’armée de Charlemagne pendant sa retraite à travers les Pyrénées au col de Roncevaux. Charlemagne consulte ses nobles sur l’offre de paix basée sur cette ruse. Son beau-frère Ganelon vote pour, mais le beau-fils de Ganelon et le neveu de Charlemagne qui s´appelle Roland propose de continuer la guerre. Mais Charlemagne qui veut terminer cette guerre a décidé d’accepter l’offre de Marsile. Roland propose alors, d’envoyer son beau-père aux négociations avec les Sarrasins. Bien que Ganelon ait précédemment agi comme un défenseur de la paix, il est maintenant très en colère contre la proposition de Roland. Il soupçonne son beau-fils de vouloir le ruiner et il veut se venger. Ganelon propose à Charlemagne que Roland soit le commandant de l’armée et il s’associe avec Marsile pour l’attaquer. Un ami de Roland, Olivier, insiste pour demander l’aide de l’armée de Charles au vu de la situation. (Olivier joue un rôle central dans l’épopée, car il incarne le principe de prudence, en opposition à Roland qui symbolise l’héroïsme). Olivier veut que Roland souffle dans la corne de l’Olifant pour prévenir qu’il a besoin du soutien de Charlemagne. Mais Roland refuse. Quand la situation s’aggrave, il est trop tard pour que Charlemagne intervienne à temps. Après une bataille héroïque, Roland meurt d’une mort divine. Après sa mort, les archanges Gabriel et Michel qui sont envoyés par Dieu, portent son âme au ciel. Charlemagne se venge alors des espagnols au pied des Pyrénées, lors de la bataille de Saragosse. Charlemagne sort encore victorieux de cette bataille avec l’appui d’un ange. Saragosse est prise et la population de la ville est obligée de devenir chrétienne. Les Francs partent et retournent dans leur pays et finalement Ganelon est condamné à mort et exécuté. A la fin de l’épopée, l´ange Gabriel apparaît à Charlemagne et lui dit que ce n’est pas le moment de se reposer, il a encore de nouvelles guerres à faire pour que les chrétiens soient libérés des infidèles. [1]
Construction de la Chanson de Roland
La Chanson de Roland – Dans la mesure où il s’agit de la plus ancienne chanson de geste française, il est bien compréhensible que l’auteur ne soit pas nommé exactement. Le manuscrit le plus connu utilisé comme base de la plupart des traductions date du XIIe siècle. Ce manuscrit est conservé à la bibliothèque bodléienne d’Oxford. Les faits ou l’épisode mentionnés dans la chanson sont racontés par Eginhard, le biographe du roi Charlemagne, non seulement dans son œuvre «Vie de Charlemagne» mais aussi dans les «Annales». On les trouve également dans la «chronique de l’Astronome Limousin». La légende de Roland semble avoir pour source les quelques mots d’Eginhard: ‘’In quo proelio Hruodlandus, limitis Britannici proefectus, interficitur.’’
Il est possible qu’il s’agisse tout d’abord de chants populaires, chantés par le peuple. Ce n’est que plus tard que cette chanson de geste prit la forme, qu’on lui connaît actuellement. De ce fait, la base historique a été développée et enjolivée par les jongleurs, les chanteurs et toutes les personnes qui la récitaient. La chanson n’utilise pas seulement les faits historiques mais on y retrouve aussi des idées féodales et religieuses, comme nous l’avons déjà dit. Avant ce manuscrit, le texte fut soit transporté et transmis oralement de générations en générations pour devenir une épopée, soit retranscrit probablement par un clerc, un moine ou un poète. Il n’existe cependant aucune certitude quant à ce point. Le premier manuscrit de Roland date de la fin du Xe siècle ou du début du XIe siècle (990-1020) mais cette datation n’est cependant pas assurée à 100 %. Ce manuscrit est, d’après Léon Gautier, l’œuvre d’un normand. Il fait référence aux descriptions faites dans la chanson, par exemple à ’Saint Michel du Péril’’, les frontières du pays. Au niveau de la langue également, il mentionne le mot «algier» qui vient du mot «ategar». Ce mot est d’origine germanique, plus précisément anglo-saxonne. «Ci falt la geste que Turoldus déclinet?» Ce fameux Turoldus est mentionné dans le dernier vers de la chanson. Il est souvent considéré comme l’auteur, ce qui n’est pas certain. Peut-être fut-il juste le baladin qui l’a chantée, ou peut-être fut-il seulement le transcripteur ou celui qui a achevé l’œuvre. Il semble que l’auteur vienne d’Angleterre ou ait au moins vécu en Grande-Bretagne. [2] [3]
Références bibliographiques:
- Martin, Erwin: „Das Rolandslied, La Chanson de Roland -das Nationalepos der Franzosen.“ Nibelungen Gesellschaft. 2014. <http//www.nibelungenlied-gesellschaft.de/03_beitrag/martin/fs09_mart.html> Zugriff am 13.11.2020.
- Jeuge-Maynart, Isabelle: „La chanson de Roland.“ Larousse 2008.<https://www.larousse.fr/encyclopedie/oeuvre/la_Chanson_de_Roland/112702> Zugriff am 13.11.20.
- Gautier, Léon (Auflage 5 2000) : La Chanson de Roland – Texte critique, traduction et commentaires. France: Alfred Mame et Fils, S. 21-38.