Noé Preszow est un auteur-compositeur-interprète belge. En 2020, il sort son premier single, « À nous », et s’assure ainsi une entrée dans le monde de la musique. Notre chanson de la semaine est tirée de son EP sorti un peu plus tard et s’intitule « Que tout s’danse ».
Le style musical rappelle la chanson française et accorde une grande importance aux paroles. De ce fait, les textes sont poétiques et ressemblent à un poetry slam. Grâce au rythme des mots et à leur accentuation, les chansons sont en outre très vivantes malgré des instruments plutôt discrets.
La chanson parle de problèmes et d’incertitudes individuels et interpersonnels. Le refrain, « Tu m’dis que tout s’danse », permet de relativiser les phases mélancoliques et difficiles de la vie. Rien n’est immobile : même si les sentiments négatifs prennent souvent trop de place, de plus agréables sentiments et de meilleures phases reviennent toujours à nous. Avec ses hauts et ses bas, ses virages et ses retournements, la vie est comme une longue danse. La musique telle celle de Noé Preszow peut aider à traverser la vie avec plus de légèreté et d’insouciance.
Paroles
Je dois longtemps, longtemps me taire
Zoner tout devant, tout derrière
Pour frissonner, pour ressentir
Pour avoir quelque chose à dire
Mon ami, j’ai rien à t’offrir que ce silence qui te fera fuir
Ou cette parole surchargée qui ne sait plus où se percher
Plus tu demandes, plus tu insistes
Plus je me planque, plus je résiste
Et je peux lire dans tes yeux
Qu’tu t’souviens pourquoi on s’voit peu
T’avais oublié, ça t’revient
J’suis un vieillard, j’suis un gamin
Je bois de l’eau, j’ai pas de scoop
Et quand on s’approche trop, je coupe
Tu m’dis que tout s’danse, même la gêne
Même la haine, même l’errance
Que tous dansent la solitude
L’état de siège, l’état d’urgence
Je dois longtemps, longtemps aimer
Des amours mortes et enterrées
Nous voir encore tout l’temps partout
Et m’inventer des rendez-vous
Je dois longtemps n’pas comprendre
Pourquoi personne n’a su se rendre
Et prendre l’autre dans ses bras
Pour écouter ce qui n’sort pas
Et à faire sauter les miroirs, à m’en faire péter la mémoire
Je sais, on dirait pas comme ça
Il me faut rire, rire de moi
Il m’faut des lettres anonymes qui m’accusent de tous les crimes
Et au matin de ma vie, m’être fait beaucoup ennemis
Tu m’dis que tout s’danse, même la gêne
Même la haine, même l’errance
Que tous dansent la solitude
L’état de siège, l’état d’urgence
Tu m’dis que tout s’danse, même la gêne
Même la haine, même l’errance
Que tous dansent la solitude
L’état de siège, l’état d’urgence
Il m’faut longtemps, longtemps la lutte
La promenade et la dispute
Il m’faut explorer mon époque
Et tout ce qu’elle provoque
Contempler mes contemporains
Qui subliment leurs chagrins
Mater l’mystère et l’héroïsme
De danser sous l’capitalisme
Tu m’dis que tout s’danse, même la honte
Qui monte, qui monte, même l’absence
Que tout s’danse
Que tout s’danse
Tu m’dis que tout s’danse, même la gêne
Même la haine, même l’errance
Que tous dansent la solitude
L’état de siège, l’état d’urgence
Tu m’dis que tout s’danse, même la gêne
Même la haine, même l’errance
Que tous dansent la solitude
L’état de siège, l’état d’urgence