La chanson d’aujourd’hui est un morceau du rappeur et écrivain franco-rwandais Gaël Faye. Les paroles parlent de la manière dont le monde moderne et tous ses problèmes épuisent notre corps et de notre besoin de continuer à fonctionner malgré tout. Même si les couplets rappés donnent à la chanson une ambiance sérieuse et plutôt négative, la chanson n’est pas une expression de désespoir, mais plutôt une invitation à profiter de la vie et à prendre aussi parfois du recul pour pouvoir respirer.

La chanson a été publiée en 2020, période pendant laquelle non seulement l’industrie artistique a retenu son souffle, mais aussi pendant laquelle de nombreux autres emplois et des vies tout simplement ont été fortement réduits. Néanmoins, il ne faut pas perdre espoir, même dans les moments difficiles. Comme le dit Gael Faye : « Même si tu te perds, respire ! » Grâce aux éléments pop et au refrain répétitif, cette chanson n’est pas triste et peut aider quand on se trouve dans des situations où tout semble devenir trop difficile ou quand on a l’impression d’être coincé et de ne plus pouvoir avancer.



Paroles

Respire, respire, respire, espère…

Encore l’insomnie, sonnerie du matin
Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain
Triste face à face, angoisse du réveil
Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil (OK)

Aux flashs d’infos : les crises, le chômage
la fonte des glaces, les particules fines
Courir après l’heure, les rames bondées
Les bastons d’regards, la vie c’est l’usine
Hamster dans sa roue
P’tit chef, grand bourreau
Faire la queue partout, font la gueule partout

La vie c’est robot

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Encore fatigué, la cloche du midi
Le corps assommé, toujours épuisé, les masques sont mis
Triste face à face, poursuite du bonheur
Reflet dans la glace, les années qui passent flétrissent les fleurs (OK)

Les écrans, le bruit, l’argent, les crédits
Les phrases assassines, les cons, les cancers
Le temps qui s’écoule, le vide qui se fait
Le silence épais, la vie c’est la guerre
Tourner dans l’tambour
Amour placébo
Faire semblant pour tout, c’est violent partout
La vie c’est Rambo

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)

Et si tout empire (espère)

Les yeux ouverts, ne trouve pas l’sommeil, dans le lit tourne tout l’temps
Les phares des voitures balayent le plafond de leurs ombres dansantes
La nuit étouffe, la chaleur est lourde, l’orage est en suspens
Où sont les rêves ? Où sont nos rêves d’enfants ?

S’échapper, déserter les rangs
S’évader des tapis roulants
Chercher le silence et l’errance
Raccrocher, trouver sa cadence
Se foutre des codes, des routines étroites
Quitter son rôle, les cases et les boîtes
Ne pas craquer, claquer, cramer

Desserre ton col pour respirer

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Respire, respire, respire, espère…

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire, espère