La littérature maghrébine

par Myra, Amelie et Naomi

Le rôle de la langue française dans la littérature maghrébine

La langue française a pris sa place en Algérie à partir de 1830, avec le début de la colonisation française. À partir de 1920, la littérature maghrébine a commencé à prendre de l’importance en Europe. Le thème principal y est la liberté, d’abord dans le contexte de la colonisation, puis, depuis l’indépendance acquise par la guerre d’Algérie (1954 – 1962), de plus en plus la liberté de l’individu. Le style d’écriture qui caractérise la littérature maghrébine est un réalisme traditionnel et minimaliste. Les écrivaines maghrébines, elles aussi, font entendre leurs voix par leurs écrits.

La littérature postcoloniale

par Morgane C. et Emily B.

Les pays francophones d’Afrique ont une histoire étroitement liée au colonialisme français et belge et à leurs conséquences politiques et sociales. La littérature sert ici souvent d’exutoire pour revenir sur ces expériences traumatisantes et aborder des thèmes tels que la guerre civile ou les dérives politiques. La fiction est ici utilisée pour témoigner, dénoncer et démythifier la réalité. Une préoccupation centrale d‘Ahmadou Kourouma dans son œuvre reste de ne pas taire les dérives. Pour ce faire, il a recours à la langue française. Deux raisons l’ont poussées à ce choix : d’une part, sa langue maternelle, le Malinké, n’est parlée que par une petite partie de la population ivoirienne, sans compter que peu de personnes parlant le Malinké sont alphabétisées. D’autre part, il a été scolarisé en langue française, tout comme le sont ses protagonistes dans ses œuvres.

Jules Verne

par Cindy C. et Joan N.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Influences littéraires
  3. 3) Voyage au centre de la terre
    1. 3.1 Contenu
    2. 3.2 Adaptations
  4. 4) Analyse: Voyage au centre de la terre
  5. 5) Test de connaissance
  6. 6) Exercice: La suite de texte
  7. 7) Exercice: Une lettre

1) Biographie

Né le 8 février 1828 à Nantes, Jules-Gabriel Verne est un écrivain français de romans d´aventures populaires dans le monde entier.[1] Dès sa jeunesse et pendant ses études de droit, il écrit des pièces de théâtre. Contre la volonté de son père, Jules Verne délaisse ses études pour se consacrer à sa passion : l’écriture. En 1862, il rencontre l´éditeur Hetzel, qui publie ses premiers textes comme Cinq semaines en ballon ; ces textes connaissent un grand succès. Tandis qu’auparavant il travaillait à la bourse ; grâce à cette coopération, la carrière du jeune auteur commence. Il devient alors possible pour lui de gagner sa vie grâce à ses histoires, et il publie en moyenne deux œuvres par an. Malgré tous ses efforts, sa candidature à l´Académie française en 1883 sera rejetée, mais il fera partie en revanche de la société des auteurs et compositeurs dramatiques et de la société de géographie. [2]Jules Verne écrit en effet principalement des romans d´aventures à caractère géographique, le plus connu étant Voyage au centre de la terre, où il mélange la science et la fiction.

image 1: Jules Verne, source: https://t1p.de/2l65

2) Influences littéraires

Verne est surtout fasciné par les nombreux voyages en mer qu´il fait depuis son jeune âge. Ses travaux d´écritures sont marqués par ses excursions vers le Royaume-Uni, la Norvège, la Scandinavie et l´Irlande : des paysages que les lecteurs et lectrices peuvent retrouver dans ses histoires. Dans ses œuvres, l´auteur fait de multiples références à des découvertes scientifiques de son époque, dont les plus connues sont la locomotive (1804), la dynamite (1864) et les ondes électromagnétiques (1887). Pour son temps, il est en avance sur la plupart des auteurs. Il utilise de nouvelles techniques et inventions de cette époque pour les développer dans ses pensées avant de traduire ses visions en romans et en pièces de théâtre. Ainsi reproduit-il le dynamisme et l´optimisme scientifiques de son temps.[3] D’un point de vue philosophique, l´écrivain français est influencé par le positivisme représenté par Auguste Comte. Cette idéologie met l´accent sur les lois scientifiques sans prendre en considération la question de l’origine. En outre, Comte préfigure une nouvelle science, la sociologie, qui a pour but l’étude des sociétés, perçues comme des objets culturels.[4] Les livres de Verne transmettent cette vision du monde empreinte de positivisme et de sociologie. Parfois, Verne se réfère à d’autres auteurs de son époque qui écrivent aussi des romans d´aventures comme E.T.A. Hoffmann qu’il cite par exemple dans Voyage au centre de la terre.[5]

Références bibliographiques:

  1. Carpentier, Gilles (2000) : Jules Verne. Le scaphandrier des abîmes , dans: http://verne.jules.free.fr. [22.5.2020]
  2.  Assistance scolaire personnalisée (2000-2020): Jules Verne, Voyage au centre de la terre: science et fiction, dans: https://www.assistancescolaire.com/eleve/1STMG/francais/reviser-le-cours/1t_fra_02 [22.5.2020].
  3.  Assistance scolaire personnalisée (2000-2020): Jules Verne, Voyage au centre de la terre: science et fiction, dans: https://www.assistancescolaire.com/eleve/1STMG/francais/reviser-le-cours/1t_fra_02 [22.5.2020].
  4.  L´Académie de Clermont-Ferrand (s.a.): La science-fiction, dans: https://www.ac-clermont.fr/disciplines/fileadmin/user_upload/Lettres-Histoire/formations/Lettres/presentation_av_scientifs.pdf, p.5 [22.5.2020].
  5. Sujets corriges bac (2019) : Voyage au centre de la terre, Jules Verne. Parcours, science et fiction programme du bac de français 2020, dans: http://www.sujetscorrigesbac.fr/pages/preparer-l-epreuve-anticipee-de-francais/travailler-et-preparer-la-sequence-roman-pour-l-eaf/jules-verne-voyage-au-centre-de-la-terre-parcours-science-et-fiction-eaf-2020/voyage-au-centre-de-la-terre-jules-verne-parcours-science-et-fiction-programme-du-bac-de-francais-2020.html [22.5.2020].

3) Voyage au centre de la terre

Voyage au centre de la terre a été publié en 1864. Ce roman d´aventure de Jules Verne est l´une de ses œuvres les plus connues et représente le début du mouvement littéraire de la science-fiction. L´auteur décrit, comme le titre l’indique déjà, l’excursion d´un professeur et de son neveu vers le centre de la terre et leurs nombreuses aventures. Ce qui est marquant, c´est que Jules Verne fait référence aux éléments scientifiques et utilise en même temps des aspects fictifs.

3.1 Contenu

Jules Verne écrit principalement des romans d´aventures à caractère géographique. Le plus connu est Voyage au centre de la terre, où il mélange la science et la fiction. Dans cette histoire, les personnages principaux, le professeur Lidenbrock, Axel et le guide Hans Bjelke, découvrent une île magique souterraine où pousse une végétation tertiaire avec « de[s] grands palmiers, des espèces aujourd’hui disparues, de[s] superbes palmacites, des pins, des ifs, des cyprès et des thuyas »[1]. La raison de cette excursion est un vieux manuscrit de Arne Saknussem du XVIe siècle dans lequel est décrite la cheminée du cratère d´un volcan éteint d´Islande qui mènerait jusqu´au centre de la terre. Le géologue et minéralogiste, le Professeur Lidenbrock, retrouve celui-ci dans sa petite maison d’un vieux quartier de Hambourg. Accompagné de son neveu Axel et le guide Hans Bjelke, il part en Islande[2]. Dans l´introduction surtout, un des sujets principaux du livre est la cryptologie, décrite comme une science jeune. Dans la suite du texte, on observe une description précise de l´Islande de la fin du XIXe siècle. Enfin, l´auteur fait référence aux sciences de la paléontologie et de la géologie. Le choix de ces sujets reflète les mouvements sociaux de son époque, les nouvelles inventions scientifiques et technologiques et la passion de découvrir des terres inconnues. La recherche au centre de la terre est un symbole du progrès d’une société qui essaie de comprendre les mystères de l´univers. Il convient de/faut souligner l’effort de l’auteur pour décrire les conditions sociales et scientifiques de son temps et les enrichir avec des éléments imaginés. Avec cet ouvrage, Jules-Gabriel Verne atteint le sommet de sa carrière.

image 2: « Voyage au centre de la terre », source: https://t1p.de/enu4

3.2 Adaptations

Comme d´autres de ses récits, Voyage au centre de la terre a été adapté plusieurs fois au théâtre [3]. En 1882, la pièce Voyage à travers l´impossible, qui reprend les personnages et les thèmes principaux de celui-ci a été créée à Paris. Avec la naissance du cinéma, son œuvre a été filmée pour la première fois en 1959 par le réalisateur Henri Levin.[4]. Plusieurs adaptations cinématographiques et télévisuelles prendront appui sur son ouvrage, dont la plus récente est celle de l´année 2008 réalisée par Eric Brevig avec Brendan Fraser dans le rôle principal. Cette adaptation américaine change légèrement quelques aspects de l´histoire, notamment les noms des personnages[5].

Références bibliographiques:

  1. 1 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf [22.5.2020].
  2. 2 Kouassi, Ahoutou Escoffier-Ulrich (2016): LE SOUTERRAIN : UN LIEU DE RENCONTRE ENTRE VERNE ET ZOLA, dans: https://www.sociotexte.org/le-souterrain-un-lieu-de-rencontre-entre-verne-et-zola-ahoutou-escoffier-ulrich-kouassi/ [22.5.2020].
  3. 3 cf. Sujets corriges bac (2019) : Voyage au centre de la terre, Jules Verne. Parcours, science et fiction programme du bac de français 2020, dans: http://www.sujetscorrigesbac.fr/pages/preparer-l-epreuve-anticipee-de-francais/travailler-et-preparer-la-sequence-roman-pour-l-eaf/jules-verne-voyage-au-centre-de-la-terre-parcours-science-et-fiction-eaf-2020/voyage-au-centre-de-la-terre-jules-verne-parcours-science-et-fiction-programme-du-bac-de-francais-2020.html [22.5.2020].
  4. 4 cf. Espace français (s.a.) : Auteur français: Jules Verne. Les œuvres de Jules Verne, dans: https://www.espacefrancais.com/les-oeuvres-de-jules-verne/#Voyage-au-centre-de-la-Terre1865 [22.5.2020].
  5. 5 cf. Espace français (s.a.) : Auteur français: Jules Verne. Les œuvres de Jules Verne, dans: https://www.espacefrancais.com/les-oeuvres-de-jules-verne/#Voyage-au-centre-de-la-Terre1865 [22.5.2020].

4) Analyse: Voyage au centre de la terre

Extrait d’analyse:

« Les rivages de la mer avaient depuis longtemps disparu derrière les collines de l’ossuaire. L’imprudent professeur, s’inquiétant peu de s’égarer, m’entraînait au loin. Nous avancions silencieusement, baignés dans les ondes électriques. Par un phénomène que je ne puis expliquer, et grâce à sa diffusion, complète alors, la lumière éclairait uniformément les diverses faces des objets. Son foyer n’existait plus en un point déterminé de l’espace et elle ne produisait aucun effet d’ombre. On aurait pu se croire en plein midi et on plein été, au milieu des régions équatoriales, sous les rayons verticaux du soleil. Toute vapeur avait disparu. Les rochers, les montagnes lointaines, quelques masses confuses de forêts éloignées, prenaient un étrange aspect sous l’égale distribution du fluide lumineux. Nous ressemblions à ce fantastique personnage d’Hoffmann qui a perdu son ombre. Après une marche d’un mille, apparut la lisière d’une forêt immense, mais non plus un de ces bois de champignons qui avoisinaient Port-Graüben. C’était la végétation de l’époque tertiaire dans toute sa magnificence. De grands palmiers, d’espèces aujourd’hui disparues, de superbes palmacites, des pins, des ifs, des cyprès, des thuyas, représentaient la famille des conifères, et se reliaient entre eux par un réseau de lianes inextricables. Un tapis de mousses et d’hépathiques revêtait moelleusement le sol. Quelques ruisseaux murmuraient sous ces ombrages, peu dignes de ce nom, puisqu’ils ne produiraient pas d’ombre. Sur leurs bords croissaient des fougères arborescentes semblables à celles des serres chaudes du globe habité. Seulement, la couleur manquait à ces arbres, à ces arbustes, à ces plantes, privés de la vivifiante chaleur du soleil. Tout se confondait dans une teinte uniforme, brunâtre et comme passée. Les feuilles étaient dépourvues de leur verdeur, et les fleurs elles-mêmes, si nombreuses à cette époque tertiaire qui les vit naître, alors sans couleurs et sans parfums, semblaient faites d’un papier décoloré sous l’action de l’atmosphère » [1]

Analyse:

Nous désirons ici analyser le passage du livre Voyage au centre de la terre (pp. 402-404) au prisme de l’histoire littéraire, telle qu’elle est représentée par Gustave Lanson (Histoire de la littérature française, 1894) et Gustave Rudler (Les techniques de la critique et de l’histoire littéraire, 1923). Celle-ci tend à distinguer des courants littéraires et leur relation avec l’histoire. En outre, on y postule que les auteurs et autrices sont influencé(e)s par des événements sociaux et politiques. Comme l’un des points centraux de cette approche est de reprendre le contexte social, il faut d’abord évoquer la situation de la société au cours du 19e siècle. A cette époque, la transition vers l’industrialisation, la fondation des états nations et l’accélération de la mobilité et de la communication sont des processus novateurs. Depuis le milieu du 19e siècle, l’idée de progrès domine le monde européen. C’est-à-dire que les innovations techniques telles que le transport à vapeur et la télégraphie rapprochent les personnes dans le monde entier. Le chemin de fer change la perception de la géographie et des distances auparavant insurmontables peuvent désormais être parcourues. Donc, voyager est devenu plus confortable. Entre 1840 et 1900, la France se positionne à la troisième place dans le développement du réseau ferroviaire, derrière les États-Unis et l’Angleterre.[2] Le passage analysé est marqué par de nombreux éléments de science et de fiction comme les citations suivantes le montrent : “Nous avancions silencieusement, baignés dans les ondes électriques”.[3]Jules Verne nous donne l’illusion du réel en mentionnant des découvertes scientifiques, comme les ondes électriques, combinées avec des éléments imaginés : “Elle [la lumière] ne produisait aucun effet d’ombre”.[4] “C’était la végétation de l’époque tertiaire dans toute sa magnificence.”[5] Cette citation est une référence aux théories de l’évolution de la terre à des époques plus anciennes. En effet, en 1759, l’ingénieur Giovanni Arduino différencie entre quatre ères géologiques : le primaire, le secondaire, le tertiaire et le quaternaire.[6] De plus, le passage est également inspiré par les contes du grand écrivain du romantisme allemand, E. T. A. Hoffmann. “Nous ressemblions à ce fantastique personnage d’Hoffmann qui a perdu son ombre.”[7] L’un des personnages principaux du roman, Axel, parle ici de Schlemihl, tiré du récit Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre qui perd son ombre, voyage tout seul et fait des découvertes scientifiques. Dans la suite du récit, le thème de la disparition de l’ombre est repris : “Quelques ruisseaux murmuraient sous ces ombrages, peu dignes de ce nom, puisqu’ils ne produiraient pas d’ombre.” [8] Jules Verne utilise beaucoup d’adjectifs qualificatifs qui donnent en même temps une impression réelle et fantastique au lecteur et à la lectrice. Ils forment certains champs sémantiques : • Géographie/Nature : équatorial, vertical, chaud, végétal, arborescent, inextricable, lointain, éloigné • Science : lumineux, uniforme • Fiction : étrange, fantastique, immense, grand, superbe, brunâtre, décoloré • Histoire : passé, disparu[9] En mélangeant ces adjectifs qualificatifs qui font allusion à ces différents champs, l’auteur lie d’une manière raffinée le passé et les découvertes scientifiques et géographiques avec des aspects imaginés. Pour conclure, cette analyse montre l’obsession de l’auteur Jules-Gabriel Verne pour le progrès scientifique et les découvertes géographiques de son époque. Il reprend ces thèmes dans ses œuvres d’aventures et y ajoute des éléments imaginés pour créer un monde fantastique dans lequel les personnages font des découvertes passionnantes.

Références bibliographiques:

  1. 1 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), pp. 402-404.
  2. 2 Bundeszentrale für politische Bildung (2012): Das 19. Jahrhundert, dans: https://www.bpb.de/izpb/142102/das-19-jahrhundert
  3. 3 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), p. 402
  4. 4 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020).
  5. 5 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), p. 403.
  6. 6 Bojanowski, Axel: „Forscherstreit um das Erdzeitalter ‚Quartär'“, dans: https://www.welt.de/print-welt/article563234/Forscherstreit-um-das-Erdzeitalter-Quartaer.html.
  7. 7 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), p. 403.
  8. 8 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), p. 403.
  9. 9 Verne, Jules (1864) : Voyage au centre de la terre, dans : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Verne-centre.pdf (22.5.2020), pp. 403-404

5) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

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6) Exercice: La suite de texte

Une exercice par Cindy C.

💡 Dans une suite de texte, il faut respecter quelques règles parce qu’elle est réussie quand le lecteur ou la lectrice ne remarque pas la différence entre votre texte et l’original. Pour y arriver, il faut d’abord respecter l’histoire, c’est à dire le contenu du texte original. Ainsi faut-il reprendre le temps, le lieu et les personnages avec leur caractéristiques et le thème de l’histoire. Ensuite, il faut respecter la narration. Il est important d’adopter ici le style de l’extrait de texte. Concrètement, cela signifie de reprendre le statut du narrateur, le ton, le type de texte (récit, description, dialogue), la situation d’énonciation (Qui parle ? À qui ? Où ? Quand ? Pourquoi ?), la règle de progression (situation initiale-événement perturbateur-fin du récit) et les temps verbaux (présent, imparfait, passé simple). Enfin, la suite de texte commence toujours avec la citation de la dernière ou les deux dernières phrases du texte.

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7) Exercice: Une lettre

Une exercice par Joan N.

💡 Premièrement, la forme d´une lettre doit être respectée. Cela veut dire que la date correcte doit être mentionnée, la lettre commence avec une adresse au destinataire et finit par une formule de politesse. Elle doit être écrite dans un style approprié. Deuxièmement, la lettre doit être écrite du point de vue d´Axel. Avant l´expédition, il s´est secrètement engagé avec Graüben, une fille originaire des Vierlanden (Hambourg) de 17 ans qui travaille aussi pour le professeur Lidenbrock, en tant que minéralogiste. Il est totalement amoureux et ne peux pas vivre sans elle. Par ailleurs, Axel, le narrateur est le personnage qui a décrypté le secret du document de l´alchimiste Arne Saknussem mais il a beaucoup d´appréhension vis-à-vis de leurs découvertes. Donc, le personnage clé c´est lui.

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La science-fiction

par Cindy C. et Joan N.

Dans la pensée commune, les termes « science » et « fiction » s´excluent souvent. Alors que le premier terme cherche à comprendre le monde en ayant recours aux lois de la causalité, le second terme invite à créer son propre monde dans lequel toutes les formes fictives sont permises. Pourtant, ces catégories se complètent très bien au sein de la science-fiction. Les auteurs et autrices aiment jouer avec ces deux aspects car ils permettent de donner une interprétation particulière du monde. Ce courant littéraire devient populaire au XIXe siècle grâce aux débuts de l´industrialisation et de ses nouvelles inventions. Des changements s’en suivent : l’urbanisation croissante, la promiscuité, le bruit et la puanteur dans les rues. C´est aussi une des raisons pour lesquelles cette société industrielle provoque le désir de voyager dans le temps, dans l´espace, dans des univers parallèles et de créer des mondes virtuels. Le roman Voyage au centre de la terre de Jules Verne représente le début du mouvement littéraire de la science-fiction.

Le Réalisme

par Jil A. et Lucie G.

Le réalisme est un mouvement littéraire et culturel dans lequel les œuvres représentent le miroir de la société, en évoquant les problèmes politiques et sociaux à partir de la seconde moitié du 19ème siècle. Ce courant présente dans ses romans des sujets et des personnages sélectionnés dans les classes moyennes, de même que les artistes privilégient des histoires vécues, ce que Flaubert fait dans son roman Madame Bovary, en se référant à l’affaire Delamare. Le devoir de l’écrivain est ainsi de décrire le réel sans l’idéaliser et de refléter le monde tel qu’il est, en abordant désormais des thèmes quotidiens et communs comme le suicide, l’adultère ou les affrontements sociaux.

Gustave Flaubert, pourtant, remarque vite que le réalisme se contredit, puisqu’en écrivant, il ne peut créer qu’un texte fictif et non du réel. C’est pour cela qu’il ne veut pas qu’on l’attribue à un courant spécifique. Néanmoins, à cause de ses descriptions très précises et de ses romans souvent basés sur des faits réels, on parle de lui en tant qu’écrivain réaliste.

Victor Hugo

par Stefanie R.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Notre-Dame de Paris
  3. 3) Analyse: Esmeralda dans Notre-Dame de Paris
  4. 4) Test de connaissance
  5. 5) Exercice d’analyse

1) Biographie

Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon. Il commence tôt à écrire des poèmes et à l’âge de quinze ans, il est déjà reconnu à l’Académie française. Cela étant, il continue à créer des pièces de théâtre et des romans et il devient donc un auteur renommé dans tous ces genres. Son premier grand succès est Notre-Dame de Paris, qu’il publie en 1831, et son élection à l’Académie française en 1841 démontre davantage encore son importance littéraire [1]. Aujourd’hui, il est souvent considéré comme un personnage central du romantisme en France.[2] En revanche, sa vie privée n’est pas épargnée par les drames. Il épouse sa femme Adèle en 1822 et le couple a cinq enfants. Il apprend pourtant qu’Adèle a une liaison avec l’un de ses amis, Hugo commet lui-même l’adultère plus tard et sa fille Léopoldine se noie par accident en 1843.[3]

Politique et littérature

Victor Hugo est royaliste pendant une grande partie de sa vie et il a notamment des liens directs avec Charles X, même si ce royalisme s’accompagne d’une adhésion au libéralisme.[4] Vers 1830, il commence à partager ses avis politiques à travers des poèmes et à s’engager en faveur de ses convictions. Par exemple, il est avocat de l’abolition de la peine de mort et il critique le fait qu’on a laissé passer l’opportunité d’achever cette réforme après la fin de la révolution. [5] Vers le milieu du 19e siècle, ses convictions politiques évoluent vers davantage de progressisme social et le coup d’État en 1851 l’obligent à s’exiler à Bruxelles puis dans les îles anglo-normandes. Il y écrit et publie une multitude d’œuvres comme Les Misérables, et même en exil, il reste engagé en faveur des opprimés. Après la chute du Second Empire, il revient en France où il continue de lutter pour l’amnistie des communards ainsi que pour la laïcité et il aide à éviter un autre coup d’État. Son importance littéraire et l’impact politique qu’il a eu sont soulignés après sa mort en 1885 quand il reçoit des funérailles nationales suivies par une foule immense.[6]

Références bibliographiques:

  1. cf. Hovasse, Jean-Marc: „À propos de l’auteur. » Gallica. Les essentiels. Littérature, Bibliothèque nationale de France, 2020, https://gallica.bnf.fr/essentiels/hugo/propos-auteur [Dernier accès : 16.05.2020].
  2. cf. p.e. Jacques, Georges; Roland, Hubert; Werner, Johannes: „Deutsch-französische Verflechtungen um die Romantik. Kulturtransfer und Missverständnis.“ Dans: Eine kleine deutsch-französische Literaturgeschichte. Vom 18. bis zum Beginn des 20. Jahrhunderts, Hubert Roland (Ed.). Tübingen : Narr Francke Attempto Verlag, 2016, p. 82.
  3.  cf. Hovasse, Gallica 2020.
  4.  cf. Corn, Alfred: „Hugo, Unparalleled and Representative.” The Hudson Review 51/3, 1998, p. 594.
  5.  cf. Jacques/Roland/Werner 2016 : pp. 91-93.
  6.  cf. Hovasse, Gallica 2020

2) Notre-Dame de Paris

Notre-Dame de Paris a paru en 1831 et fait donc partie du mouvement du romantisme français : c’est un roman historique de l’auteur Victor Hugo. L’œuvre traite et examine différents sujets, notamment la valeur de l’architecture gothique, mais aussi des aspects de l’humanité comme le rôle de la foule dans la société, la lutte contre la fatalité et l’altérité. Un des personnages centraux dans le cadre des analyses du traitement de l’altérité dans le roman est Esmeralda, qui est introduite comme une danseuse bohémienne, puis représentée soit comme objet de fascination pour les personnages masculins du roman, soit comme figure idéalisée. Le roman, qui a été mis à l’index par l’Église trois ans après sa publication,[1] aborde des thématiques variées et les critiques littéraires désignent souvent des personnages et sujets différents comme protagonistes ou sujets principaux. Au début du roman, le narrateur affirme cependant que l’histoire est basée sur le mot `ANÁΓKH. Le mot grec signifie destin ou fatalité, qui est donc identifié par le narrateur comme l’élément central du roman. En effet, les scénarios principaux peuvent être examinés sous cette prémisse, car elle relie les personnages. L’archidiacre Frollo ne peut pas résister à son attirance pour Esmeralda, ce qui le conduit à créer des intrigues qui sont directement responsables de la mort de celle-ci. En même temps, elle tombe amoureuse de Phoebus, mais lui aussi ne la convoite que pour sa beauté. Quasimodo est le seul personnage qui ressente un amour pur pour Esmeralda. À cause de sa laideur, elle se détourne cependant de lui et Quasimodo est seulement uni avec elle, quand il s’allonge à côté d’Esmeralda, pendue, et qu’il meurt lui-même, après avoir jeté Frollo de la tour de Notre-Dame. En raison des entrelacements et des conséquences des actions des personnages dans le roman, il est donc possible de constater que la fatalité est le moteur du développement des personnages et de l’action complexe du roman.

Image 1: „Notre-Dame de Paris“, source: https://t1p.de/zvw8

2.1 Adaptations

Il y a un grand nombre d’adaptations de Notre-Dame de Paris dans son intégralité et aussi de la thématique isolée d’Esmeralda. De plus, il est possible de trouver une multitude de textes qui peuvent être perçus comme des références intertextuelles puisque Notre-Dame de Paris s’inscrit dans une tradition de la représentation de la belle bohémienne et de sa vie exotique pendant le romantisme . Une adaptation intéressante est un livret que Victor Hugo a écrit lui-même et qui a été joué pour la première fois en 1836 en opéra. Cette pièce n’est pas seulement remarquable en raison de son succès au 19e siècle , mais aussi parce que dans cette version, Hugo transforme Esmeralda en vraie tsigane. Elle n’est donc plus une enfant volée et française d’origine comme dans le roman . L’adaptation la plus connue est probablement celle de Disney en 1996. Le film diffère pourtant considérablement du texte original au niveau de l’action générale et aussi au niveau des personnages. Parmi les aspects que le film a changés, il y a le fait que Quasimodo n’est pas sourd et de plus, Claude Frollo n’est pas archidiacre mais juge, Phoebus est quant à lui un personnage héroïque et aimable tandis que Pierre Gringoire ne fait plus partie de l’histoire. Ces observations permettent de montrer que le film est certainement inspiré de l’œuvre de Victor Hugo, mais qu’il ne peut presque pas être considéré comme une véritable adaptation.

Références biliographiques

  1. cf. Gasaglia-Laster, Danielle: „Les métamorphoses de Claude Frollo.“ Communication au groupe Hugo, 2001, pp. 1-6, http://groupugo.div.jussieu.fr/groupugo/01-05-19gasiglia-laster.htm [Dernier accès : 02.03.2020], p. 1.

3) Analyse: Esmeralda dans Notre-Dame de Paris

Extrait d’analyse:

Dans un vaste espace laissé libre entre la foule et le feu, une jeune fille dansait.Si cette jeune fille était un être humain, ou une fée, ou un ange, c'est ce que Gringoire, tout philosophe sceptique, tout poète ironique qu'il était, ne put décider dans le premier moment, tant il fut fasciné par cette éblouissante vision.Elle n'était pas grande, mais elle le semblait, tant sa fine taille s'élançait hardiment. Elle était brune, mais on devinait que le jour sa peau devait avoir ce beau reflet doré des Andalouses et des Romaines. Son petit pied aussi était andalou, car il était tout ensemble à l'étroit et à l'aise dans sa gracieuse chaussure. Elle dansait, elle tournait, elle tourbillonnait sur un vieux tapis de Perse, jeté négligemment sous ses pieds; et chaque fois qu'en tournoyant sa rayonnante figure passait devant vous, ses grands yeux noirs vous jetaient un éclair.Autour d'elle tous les regards étaient fixes, toutes les bouches ouvertes; et en effet, tandis qu'elle dansait ainsi, au bourdonnement du tambour de basque que ses deux bras ronds et purs élevaient au-dessus de sa tête, mince, frêle et vive comme une guêpe, avec son corsage d'or sans pli, sa robe bariolée qui se gonflait, avec ses épaules nues, ses jambes fines que sa jupe découvrait par moments, ses cheveux noirs, ses yeux de flamme, c'était une surnaturelle créature.«En vérité, pensa Gringoire, c'est une salamandre, c'est une nymphe, c'est une déesse, c'est une bacchante du mont Ménaléen!»En ce moment une des nattes de la chevelure de la «salamandre» se détacha, et une pièce de cuivre jaune qui y était attachée roula à terre.«Hé non! dit-il, c'est une bohémienne.»Toute illusion avait disparu.Elle se remit à danser. Elle prit à terre deux épées dont elle appuya la pointe sur son front et qu'elle fit tourner dans un sens tandis qu'elle tournait dans l'autre. C'était en effet tout bonnement une bohémienne. Mais quelque désenchanté que fût Gringoire, l'ensemble de ce tableau n'était pas sans prestige et sans magie; le feu de joie l'éclairait d'une lumière crue et rouge qui tremblait toute vive sur le cercle des visages de la foule, sur le front brun de la jeune fille, et au fond de la place jetait un blême reflet mêlé aux vacillations de leurs ombres, d'un côté sur la vieille façade noire et ridée de la Maison-aux-Piliers, de l'autre sur les bras de pierre du gibet.Parmi les mille visages que cette lueur teignait d'écarlate, il y en avait un qui semblait plus encore que tous les autres absorbé dans la contemplation de la danseuse. C'était une figure d'homme, austère, calme et sombre. Cet homme, dont le costume était caché par la foule qui l'entourait, ne paraissait pas avoir plus de trente-cinq ans; cependant il était chauve; à peine avait-il aux tempes quelques touffes de cheveux rares et déjà gris; son front large et haut commençait à se creuser de rides; mais dans ses yeux enfoncés éclatait une jeunesse extraordinaire, une vie ardente, une passion profonde. Il les tenait sans cesse attachés sur la bohémienne, et tandis que la folle jeune fille de seize ans dansait et voltigeait au plaisir de tous, sa rêverie, à lui, semblait devenir de plus en plus sombre. De temps en temps un sourire et un soupir se rencontraient sur ses lèvres, mais le sourire était plus douloureux que le soupir.[1]

Analyse

Comme nous l’avons déjà mentionné dans le résumé de Notre-Dame de Paris, le roman contient une multitude de thématiques dignes d’être analysées en détail. Il serait par exemple possible d’examiner comment Victor Hugo se distancie des règles de la doctrine classique pour la composition de la poésie et du théâtre. L’idée de la bienséance notamment, et donc la règle de ne montrer que ce qui est conforme aux bonnes manières dans un texte, ce qui exclut des crimes ou des horreurs entre autres,[2] se prête volontiers à l’analyse puisqu’il apparaît à plusieurs reprises que cette règle n’a plus aucune importance pour Hugo. L’intérêt principal de cette analyse sera pourtant tout autre, puisque nous nous pencherons sur la figure d’Esmeralda en tant que représentante de l’altérité. Évidemment, il serait nécessaire d’analyser un grand nombre de scènes afin de développer une compréhension profonde du traitement d’Esmeralda. En raison de la longueur limitée de cette analyse, nous nous concentrerons pourtant sur une scène, celle où Esmeralda apparaît pour la première fois. Cette scène se trouve dans le chapitre intitulé « Besos para golpes », dans le deuxième livre du roman, et décrit comment Pierre Gringoire, un des personnages principaux, regarde Esmeralda danser et comment elle apparait à ses yeux.[3]https://t1p.de/eh5g (23.05.2020)

Dans cette scène, les pensées, observations et sentiments de Gringoire sont ouvertement décrits au lecteur[4] ce qui démontre que c’est une focalisation interne qui est utilisée. [5] Cela veut dire aussi que c’est Gringoire et non le narrateur qui emploie les éléments de caractérisation que nous allons analyser et qualifier.[6] De plus, Gringoire étant un personnage masculin,[7] il est possible de constater que, dans cette scène, Esmeralda est l’objet du male gaze ou regard masculin.[8] Sous cette prémisse, les descriptions d’Esmeralda dans ce passage nous conduisent à plusieurs conclusions. D’abord, Esmeralda en tant que bohémienne et donc en tant que symbole de l’altérité est fortement sexualisée et objectivée. Par exemple, nous pouvons noter que, surtout si nous considérons le contexte historique, les descriptions de « ses épaules nues, ses jambes fines que sa jupe découvrait par moments, ses cheveux noirs [et] ses yeux de flamme » (Hugo, Notre-Dame, p. 134) et de sa danse libre et sans réticence[9] sont à comprendre comme profondément érotisées.[10] En outre, dans cette scène, ne sont décrits que son corps et ses mouvements,[11] de sorte qu’elle est assimilée à eux, car ce sont les seuls attributs qui semblent la caractériser aux yeux du spectateur mâle.[12] Ce fait la prive de son statut de sujet : sous le regard masculin, elle devient un objet désirable. [13] Cependant, cette circonstance est rendue encore plus complexe par le fait qu’Esmeralda n’est pas seulement une femme qui devient l’objet du désir et du regard masculin et donc un objet sexuel. Dans la première section de la scène, il devient évident que Gringoire ne sait tout d’abord pas comment classer Esmeralda.[14] Ainsi, il pense que « c’est une salamandre, c’est une nymphe, c’est une déesse, c’est une bacchante du Mont-Ménaléen » et elle est décrite comme « une fée, ou un ange » et une « créature surnaturelle » (Hugo, Notre-Dame, p. 134). Toutes ces descriptions relient Esmeralda à des créatures mythiques ou divines qui ne peuvent pas être identifiées facilement, ne font pas partie de la société, mais qui sont néanmoins vénérées.[15] De ce fait, c’est donc surtout le fait qu’elle ne corresponde en aucune façon aux normes sociales applicables qui la rend tellement attirante.[16] En conséquence, tandis qu’Esmeralda est certes déjà clairement représentée à ce stade comme érotique dans la description, elle est plus que cela puisqu’elle est en dehors des attentes sociales et que Gringoire n’arrive pas à la classer. En revanche, dès qu’il se rend compte qu’elle n’est en fait « qu’une gitane », cela la marque automatiquement comme n’appartenant pas à la société et cela donne une explication à son comportement, « [t]oute illusion avait disparu » [17] Elle est donc doublement inférieure aux personnages masculins et au male gaze dans le roman, puisqu’elle n’est pas seulement féminine, mais aussi gitane, ce qui fait finalement d’elle un objet subordonné, sexualisé [18] convoité par les personnages masculins. Pour eux, elle est un objet exotique et désirable qu’ils veulent et surtout peuvent posséder,[19] ce qui est évident à plusieurs reprises dans le roman quand on considère les comportements de Phoebus et Claude Frollo.[20] En conclusion, nous pouvons constater qu’à travers les moyens utilisés comme la focalisation interne de Gringoire et donc l’introduction du male gaze ainsi que les descriptions d’Esmeralda analysées ici, le narrateur du roman fait comprendre au lecteur qu’Esmeralda en tant que bohémienne et représentante de l’altérité est réduite à un objet exotique, sexuel et désirable pour les personnages mâles du roman. Plusieurs autres scènes permettent de tirer les mêmes conclusions. Afin de comprendre l’attitude du narrateur ou même de l’auteur Victor Hugo, envers Esmeralda et, par conséquent, l’altérité, il serait pourtant nécessaire d’analyser d’autres scènes et surtout celles qui n’utilisent pas de focalisation interne fixée sur un personnage mâle.

Références bibliographiques

  1. Hugo, Victor (1981): Notre-Dame de Paris. Introduction, Notes et Chronologie par Jacques Seebacher. Paris : Hachette, pp. 134-135.
  2. Literaturwissenschaft Online : « Bienséance. » https://www.literaturwissenschaft-online.uni-kiel.de/glossary/bienseance/ (13.06.2020).
  3.  Hugo, Victor (1981): Notre-Dame de Paris. Introduction, Notes et Chronologie par Jacques Seebacher. Paris : Hachette, pp. 134-135.
  4.  Hugo (1981), pp. 134-135.
  5.  Lahn, Silke et Meister, Jan C. : Einführung in die Erzähltextanalyse. 3e édition. Stuttgart : Metzler Verlag, 2016, p. 119.
  6.  Bogdal, Klaus-Michael : Europa erfindet die Zigeuner. Eine Geschichte von Faszination und Verachtung. Bonn : Suhrkamp Verlag, 2011, pp. 195-196.
  7.  Bogdal (2011), pp. 195-196.
  8.  Radulescu, Domnica : « Performing the Female „Gypsy“. Commedia Dell’Arte’s „Tricks“ for Finding Freedom. » Dans : „Gypsies“ in European Literature and Culture, Valentina Glajar & Domnica Radulescu (Ed.). New York : Palgrave Macmillan, 2008, p. 210.
  9.  Radulescu (2008), pp. 134-135.
  10.  Bogdal (2011), p. 29.
  11.  Hugo (1981), pp. 134-135.
  12.  Udasmoro, Wening : « Gypsies in 19th-Century French Literature: The Paradox in Centering the Periphery. » Kta: A Biannual Publication on the Study of Language and Literature 17/1, 2015, p. 29.
  13.  Radulescu (2008), p. 210.
  14.  Radulescu (2008), p. 210.
  15.  Seebacher (Notes), dans : Hugo, Notre-Dame, p. 134.
  16.  Bogdal (2011), pp. 99-200.
  17.  Hugo (1981), p. 135). Son statut de gitane la repositionne immédiatement comme un objet, puisque son altérité n’est plus aussi fascinante, mais plutôt attendue.<ref>Udasmoro (2015), p. 30.
  18.  Udasmoro (2015), p. 29-30.
  19.  Radulescu (2008), p. 210.
  20.  Hugo (1981), p.e. pp. 428-437.

4) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

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5) Exercice d’analyse

un exercice par Stefanie R.

Regardez bien cette image qui représente une scène clé du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Concentrez-vous sur l’homme en noir. Qui est cet homme en noir et qui sont les deux autres ? Quels sentiments éprouve-t-il ? Que pense-t-il de la position des deux jeunes personnes ? Pourquoi est-il là, que va-t-il faire et pour quelles raisons ? Que s’est-il passé juste avant le moment présenté dans cette image ? Que pourrait-il se passer après ?

Si vous connaissez le roman, cette scène et les événements qui la suivent, essayez de vous baser seulement sur l’image sans vous laisser influencer par vos connaissances.

image 1: https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nicolas_Eustache_Maurin_-_La_Esmeralde,_Phoebus_et_Claude_Frollo.jpg

💡 Consigne : Utilisez la focalisation interne (le point de vue de l’homme en noir) ! Les champs lexicaux qui devraient être représentés sont les suivants : sentiments, violence, relations, attitudes corporelles, verbes/noms décrivant des intentions, verbes d’action. Vous pouvez, bien sûr, en utiliser encore davantage. Voici un site internet qui peut vous aider à trouver des noms, verbes etc. qui conviennent à votre vision de ce qui se passe dans cette scène : https://www.rimessolides.com/motscles.aspx

Il suffit d’entrer un mot qui vous intéresse et le site vous présentera une liste d’autres mots – champs lexicaux – qui ont un lien avec le mot que vous avez recherché.

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