Didier Eribon

par Linus J. et Alina T.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Influences littéraires
  3. 3) L’engagement public

1) Biographie

Didier Eribon, né le 10 juillet 1953 à Reims, est un sociologue et philosophe français. Fils d’un ouvrier et d’une femme de ménage, Eribon grandit dans la classe populaire. Premier membre de sa famille à étudier dans une université, il fait des études de philosophie à l’université de Reims qu’il poursuitensuite à Paris. Après avoir arrêté ses études, Eribon travaille pour les journaux Libération et Le Nouvel Observateur. C’est ainsi qu’il entre en contact avec Michel Foucault et Pierre Bourdieu. En 2009, l’université d’Amiens lui offre le poste de professeur de sociologie qu’il accepte. Au printemps 2021, il est professeur invité à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich.[1]

2) Influences littéraires

Didier Eribon a rédigé de nombreuses publications pendant sa carrière. En tant que journaliste, il a traité des thèmes littéraires et philosophiques. Ses premières publications étaient plutôt une prolongation de son travail journalistique et n’avaient pas de traits (auto-)biographiques (p.ex. Entretiens avec Georges Dumézil, 1987).[1] Son travail biographique sur Michel Foucault (Michel Foucault, 1989) l’a initié à la biographie, mettant à jour de nouvelles prétentions dans ses propres publications.[2] Foucault, qui prenait soin de cacher sa vie privée au public, voyait la biographie comme une histoire collective, ce qui a inspiré Eribon à inventer son propre style. Le contact intensif avec Pierre Bourdieu et l’étude de ses autoportraits l’aident à reconnaître et à surmonter sa honte sociale.[3]

L’autosociobiographie

Ces inspirations et aussi la lecture de textes autobiographiques d’autres auteur.e.s (p. ex. Annie Ernaux)[4], lui ont donné des instruments pour écrire des livres comme son best-seller Retour à Reims (2009). On peut désigner cette forme d’écriture « autosociobiographie », un mélange de mémoire individuelle et d’expérience collective.[5] Dans cette œuvre, il raconte l’histoire de sa famille, de son enfance et de sa fuite de la classe sociale ouvrière. Le livre traite aussi de thèmes comme la politique, le fait de grandir en tant qu’homme homosexuel dans une société homophobe et son ascension intellectuelle, tout cela étant décrit de manière plutôt neutre et factuelle.[6] Il relie ses expériences personnelles aux théories sociologiques et cite beaucoup de textes théoriques. Retour à Reims a été un grand succès dans beaucoup de pays et a été traduit dans de nombreuses langues et aussi mis en scène dans les grands théâtres de Paris, Berlin, New York, etc.[7] Paru en Allemagne plusieurs années plus tard, en 2016, Retour à Reims a été salué dans les médias et a ravivé le discours public autour des thèmes évoqués.[8] 

En outre, Eribon a publié plusieurs essais théoriques, comme Réflexions sur la question gay (1999) et La société comme verdict (2013), dans lesquels il approfondit des thèmes comme l’homosexualité et la société de manière plus générale.[9] 


[1] Vgl. Pranger, Katharina (2018): „Der Biograf des antibiografischen Feldes: Didier Eribons Rückkehr nach Reims.“ Le Foucaldien 4 (1), S. 1-16.

[2] Vgl. Ebd.

[3] Vgl. Ebd.

[4] Vgl. Ebd.

[5] Vgl. Rieger-Ladich, Markus; Grabau, Christian (2018): „Didier Eribon. Porträt eines Bildungsaufsteigers.“ Zeitschrift für Pädagogik 64 (6), S. 788-804, hier: S. 791-793.

[6] Vgl. Eribon, Didier (2009): Retour à Reims. Paris: Flammarion.

[7] Vgl. Rieger-Ladich, Markus; Grabau, Christian (2018): „Didier Eribon. Porträt eines Bildungsaufsteigers.“ Zeitschrift für Pädagogik 64 (6), S. 788-789.

[8] Vgl. Ebd., S. 788.

[9] Vgl. Eribon, Didier (2016): Principes d‘une pensée critique. Paris: Fayard.

3) L’engagement public

Dans ses œuvres aussi bien que dans le public, Didier Eribon lutte contre la discrimination des homosexuel.le.s et de la classe populaire avec lesquels il se solidarise. C’est pour cet engagement que le Brudner prize lui a été accordé en 2008 par l’université de Yale. Trois ans plus tard, le même prix a été donné à un auteur à qui Eribon faisait des reproches de l’avoir plagié. Parce que le plagiat n’a pas été sanctionné par le comité du prix, Eribon a décidé de le rendre.[1]

Luttant notamment contre l’injustice sociale en France en critiquant le système scolaire et la politique financière du gouvernement d’Emmanuel Macron, Didier Eribon ne cache pas son aversion pour les personnes responsables et provoque ainsi des scandales. C’est pour cela qu’il a refusé de participer à la cérémonie d’ouverture de la Frankfurter Buchmesse en 2017 à laquelle Emmanuel Macron était également invité. [2]

Avec ses amis, le sociologue Geoffroy de Lagasnerie et l’auteur Edouard Louis, il forme un nouveau cercle d’intellectuels de gauche en France. [3]


[1] Espargillière, Fanny (2011): „Affaire de plagiat: Didier Eribon rend son Brudner Prize“, L’Obs. 25 mai 2011.

<https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110525.OBS3900/affaire-de-plagiat-didier-eribon-rend-son-brudner-prize.html> [consulté le 08 juillet 2021].

[2] O. A. (2018): „Eribon, Didier“, Eintrag in Munzinger Online/Personen – Internationales Biographisches Archiv. <https://www.munzinger.de/search/portrait/didier+eribon/0/31270.html> [consulté le 08 juillet 2021].

 

[3] Dryef, Zineb (2018): „Edouard Louis: la vie avec ses frères d’armes et d’esprit“, Le Monde. 10 août 2018. <https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/08/10/edouard-louis-la-vie-avec-ses-freres-d-armes-et-d-esprit_5341064_4497186.html> [consulté le 08 juillet 2021].

Bibliographie

Espargillière, Fanny (2011): „Affaire de plagiat : Didier Eribon rend son Brudner Prize“, L’Obs.

<https://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110525.OBS3900/affaire-de-plagiat-didier-eribon-rend-son-brudner-prize.html> [consulté le 08 juillet 2021].

O.A. (2021): „Didier Eribon, professeur invité à Zurich“, Ambassade de France en Suisse et au Liechtenstein

< https://ch.ambafrance.org/Didier-Eribon-professeur-invite-a-Zurich> [consulté le 20 juillet 2021].

O. A. (2018): „Eribon, Didier“, Eintrag in Munzinger Online/Personen – Internationales Biographisches Archiv. <https://www.munzinger.de/search/portrait/didier+eribon/0/31270.html> [consulté le 08 juillet 2021].

Dryef, Zineb (2018): „Edouard Louis: la vie avec ses frères d’armes et d’esprit“, Le Monde. <https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/08/10/edouard-louis-la-vie-avec-ses-freres-d-armes-et-d-esprit_5341064_4497186.html> [consulté le 08 juillet 2021].

Pranger, Katharina (2018): „Der Biograf des antibiografischen Feldes: Didier Eribons Rückkehr nach Reims.“ Le Foucaldien 4 (1), S. 1-16.

Rieger-Ladich, Markus; Grabau, Christian (2018): „Didier Eribon. Porträt eines Bildungsaufsteigers.“ Zeitschrift für Pädagogik 64 (6), S. 788-804.

Gutzeit, Angela (2017): „Der sanfte Rebell: Neue Bücher von Didier Eribon.“ Deutschlandfunk. <https://www.deutschlandfunk.de/neue-buecher-von-didier-eribon-der-sanfte-rebell.700.de.html?dram:article_id=403081> [consulté le 27 juin 2021].

Eribon, Didier (2009): Retour à Reims. Flammarion.

Eribon, Didier (2016): Principes d‘une pensée critique. Fayard.

Édouard Louis

par Ana P.

  1. 1) Biographie
  2. 2) La littérature d’Édouard Louis

1) Biographie

Édouard Louis, né Eddy Bellegueule le 30 octobre 1992 à Abbeville, passe son enfance et sa prime jeunesse à Hallencourt dans les Hauts-de-France. Il grandit au sein d’un milieu social de la classe populaire. Dans son roman autobiographique En finir avec Eddy Bellegueule, il décrit son enfance comme triste et sans espoir : « De mon enfance je n’ai aucun souvenir heureux. »1 Au collège des Cygnes à Longpré-les-Corps-Saints, il passe une scolarité empreinte du sentiment d’être en marge de la société. Lorsqu’il entre en internat en classe de seconde au Lycée Madeleine-Michelis d’Amiens, il se crée une nouvelle identité. Dès lors, ses camarades l’appellent Édouard au lieu d’Eddy qui était un diminutif et une nouvelle phase de sa vie commence. En s’assimilant et en jouant un rôle, il s’était adapté à son milieu social. Finalement, c’est son talent pour le théâtre qui lui permet de fréquenter le lycée à Amiens. Après son baccalauréat, il étudie l’histoire à l’université de Picardie où il fait la connaissance du sociologue et auteur Didier Eribon.

image 1: Édouard Louis, Frankfurt Book Fair 2017

Eribon, lui aussi issu de la classe populaire, devient son ami et son mentor et le sensibilise au concept de « transfuge de classe ».  Puis, il s’inscrit à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm où il obtient un diplôme. Ensuite, il approfondit ses études en sciences sociales à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Aujourd’hui, Édouard Louis est écrivain et traducteur. Il vit à Paris.

2) La littérature d’Édouard Louis

En finir avec Eddy Bellegueule, son premier roman, publié en 2014, obtient un succès immense. Traduit dans une vingtaine de langues, l’importance des thématiques – la recherche douloureuse de l’identité, l’homosexualité, l’homophobie et la violence, la honte sociale, le racisme  – le révèle au monde. Dans tous ses textes, comme Histoire de la violence (2016), Qui a tué mon père (2018) et Combats et métamorphoses d’une femme (2021), il raconte sa propre histoire ou celle de sa famille et dépeint une image critique de la société. Ses textes montrent donc une sorte de nouveau réalisme et explorent le rapport entre l’individu et la structure sociale.

La nouvelle visibilité de la classe populaire

La représentation de la classe populaire dans les textes de Louis montre son ambivalence envers ses origines, oscillant entre accusation et compréhension. Dans ses livres, la classe populaire française acquiert une nouvelle visibilité. Un des thèmes centraux est sa relation entre le corps et la société. Louis montre ainsi de quelle manière le corps de l’individu est formé par les conditions sociales, telle que la pauvreté ou le travail. Dans En finir avec Eddy Bellegueule, il dépeint la révolte du corps du protagoniste, qui n’arrive pas à s’assimiler aux stéréotypes hétéronormatifs, également comme une révolte sociale. Toutefois, Louis ne voit pas sa fuite du milieu social comme une réussite personnelle, mais aussi comme un échec de la société.

Une « littérature de combat »

La littérature d’Édouard Louis n’a pas seulement un but autobiographique. Montrant clairement les conditions de vie de la classe populaire, elle a aussi une dimension politique et s’adresse autant au public intellectuel qu’aux lecteurs et lectrices de son milieu social d’origine. En utilisant un langage simple et en montrant une description authentique de la classe populaire, Louis se situe hors les normes classiques et traditionnels de la littérature. Pour lui, la littérature n’est pas un moyen d’évasion mais elle a une fonction profondément politique. Selon le titre de son dernier texte, Combats et métamorphoses d’une femme, on peut même classer ses œuvres comme relevant d’« une littérature de combat »2. Ainsi, Édouard Louis cherche également à rendre son discours public, par exemple à travers la télévision ou les réseaux sociaux.

Références bibliographiques:

1 Louis, Édouard: En finir avec Eddy Bellegueule. Paris: Éditions du Seuil, 2014. p.13.

2 Catherine Fruchon-Toussaint: « Édouard Louis, pour une littérature de combat », in: RFI, Littérature sans frontières, 23 avril 2021, URL: https://www.rfi.fr/fr/podcasts/littérature-sans-frontières/20210423-édouard-louis-pour-une-littérature-de-combat (consulté le 25 juin 2021). 

Guy de Maupassant

par Jessica E., Juliette G., Bente H., et Nina P.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Ouvrages
  3. 3) Test de connaissance (A)
  4. 4) Le Horla
  5. 5) Test de connaissance (B)

par Juliette E. & Nina P.:

1) Biographie

Guy de Maupassant est né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville sur Arques, près de Dieppe (en Normandie).  Il était un écrivain et journaliste français. De plus, il est connu pour être un des  auteurs français de nouvelles les plus connus.

Enfance et jeunesse

Il a surtout passé son enfance à Fécamp, mais aussi à Etretat et Paris. Son frère qui s’appelait Hervé est né en 1856.  À cause du divorce de ses parents en 1859 sa mère s’est installée avec ses fils en Normandie. D’abord, il a été en pension au collège catholique à Yvetot, mais il s’y sentait mal. C’est à l’école, à l’âge de 17 ans, que le garçon a découvert pour la première fois son amour pour la littérature, mais un poème provocateur lui a porté préjudice, car il a dû quitter l’école. C’est pourquoi il a été inscrit au lycée de Rouen en 1868 où il a passé son Baccalauréat trois ans plus tard. Il y a fait la connaissance de Gustav Flaubert, qui devient pour lui une sorte de « patron littéraire ».

Métier et les expériences littéraires

Il a dû abandonner ses études de droit à cause de la guerre franco-prussienne. Maupassant a travaillé au ministère de la Marine mais le travail au bureau ne le satisfaisait pas. Grâce à l’écrivain Gustave Flaubert, qui l’a beaucoup influencé, Maupassant a redécouvert son amour pour la littérature et a commencé à expérimenter différents genres littéraires.

Mode de vie

Comme son père, il eut de nombreuses liaisons et fut plus tard malade de la syphilis. La politique ne l’a pas laissé froid non plus et il est devenu un critique de la politique gouvernementale dans son travail journalistique et, en tant qu’artiste, il a notamment fait campagne contre la construction de la tour Eiffel. Père de trois enfants nés de femmes différentes, l’auteur a beaucoup voyagé, c’est pourquoi on trouve également des carnets de voyage parmi ses œuvres.

Les dernières années

Malgré sa mort prématurée, il est resté dans les mémoires. Ses dernières années ont été marquées par les problèmes de santé comme des angoisses, des dépressions, des insomnies et des hallucinations. Le grand écrivain du 19ème siècle est mort le 6 juillet 1893 à l’âge de 43 ans, dans une clinique psychiatrique à Passy. La syphilis qu’il a attrapée en 1877 dans ses jeunes années était le début de ses peines et de ses maux liée à sa consommation de drogue, qui n’ont pas laissé Maupassant en paix dans les années qui ont suivi.

2) Ouvrages

Maupassant a écrit plus de 300 ouvrages en tant qu’auteur à succès, dont la plupart sont des nouvelles.  Il a beaucoup écrit sur la Normandie, ce qui est probablement lié au fait que c’était son lieu d’origine. Il a aussi souvent dépeint Paris. L’auteur s’est intéressé à la recherche scientifique en neuroscience et aux théories psychanalytiques. Ses expériences de la guerre, la maladie mentale de son frère et sa vie amoureuse riche ont probablement influencé les thèmes de ses œuvres. 

Ses œuvres les plus célèbres sont les best-sellers de 1885 « Bel Ami » et « Une vie ». Il a également écrit « Le Horla » ou « Boule de suif », avec lequel il a connu le succès en 1880.

image 2: Guy de Maupassant, signature.jpg

Références bibliographiques:

https://www.histoire-pour-tous.fr/biographies/2967-la-biographie-de-guy-de-maupassant-1850-1893.html

https://www.linternaute.fr/biographie/litterature/1775042-guy-de-maupassant-biographie-courte-dates-citations/

3) Test de connaissance (A)


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par Jessica E. & Bente H.:

4) Le Horla

4.1 Le contexte

À partir de 1840, l’industrialisation commence, alors que beaucoup de changements de systèmes politiques ont lieu au cours du 19ième siècle. La société française se divise continuellement en deux – le prolétariat et la bourgeoisie. La science influence de plus en plus les pensées des gens, particulièrement à partir de 1850, avec les débuts du naturalisme. On considère l’homme comme produit génétique de sa famille et de son entourage. La psychanalyse (les aliénistes = psychanalystes) a été découverte, ce qui fascine Guy de Maupassant non seulement dans « le Horla », mais aussi dans d’autres de ses nouvelles.
Guy de Maupassant a écrit deux versions du Horla. La première version du Horla est une description d’un malade exceptionnel lors d’un congrès de médecins. À cette occasion, le malade raconte aux médecins présents son état mystérieux, ce qui fait écho aux événements de la deuxième version. La seconde version du Horla, qui est la plus connue des deux, est écrite sous la forme d’un journal intime rédigé à la première personne.

4.2 Le contenu

La nouvelle fantastique « Le Horla »,   écrit par Guy de Maupassant au dix-neuvième siècle traite d’un homme qui devient fou en raison d’un être invisible nommé  « Horla », qui apparemment domine sa volonté. Cependant, l’histoire ne résout pas la question de savoir si le Horla est un produit de l’imagination causé par la maladie mentale du protagoniste ou s’il s’agit d’un être surnaturel « réel ».

Le protagoniste, un homme fortuné, se trouve au bord de la Seine. En regardant des bateaux, il voit un navire qui attire son attention : un bateau de Brésil. Le protagoniste sent une force d’attraction qui le fait saluer le bateau. Les jours suivants, l’homme reçoit de la fièvre et il commence à se sentir malade. Une visite chez le médecin ne peut pas l’aider. C’est la raison pour laquelle il décide de faire un voyage pour s’éloigner de son domicile. Au Mont Saint Michel, le protagoniste parle à un moine des légendes et des forces surnaturelles. Suite à cette conversation, le protagoniste se sent mieux.

Après son retour à la maison, son état s’aggrave horriblement : la nuit, il a des cauchemars. En voulant boire de l’eau, il remarque que sa carafe est déjà vide. Après une expérimentation, le protagoniste découvre que ce n’était pas lui qui a bu l’eau de la carafe. Cette connaissance provoque beaucoup de questions et frayeurs.

En voulant fuir de sa maison, le protagoniste commence son deuxième voyage. Pendant son séjour à Paris, il rend visite à sa cousine et assiste à une séance d’hypnose qui démontre le pouvoir de la suggestion psychique.“

De retour à la maison, il fait une autre expérience effrayante. En se promenant, il voit qu’une fleur commence à voler dans l’air comme si une main invisible l’avait cueillie. En raison de cet évènement, il le protagoniste est  de plus en plus convaincu qu’un être invisible vit dans sa maison. Les jours suivants, il essaye encore de voyager mais il ne peut pas quitter sa maison parce que l‘être invisible commence à dominer sa volonté. Un soir, le protagoniste prend connaissance maladie étrange du Brésil. À cause de cette maladie, les gens deviennent fous et fuient leur maison en raison d’un être invisible. Le protagoniste croit alors que l’être qui vit dans sa maison est venu avec le navire de Brésil qu’il a salué. De plus, il entend l’être lui dire son nom, « Horla ».

Pour regagner sa liberté, il voit une seule possibilité : il quitte sa maison, la ferme à clé et met le feu pour tuer le Horla qu’il y a enfermé. Pendant l’incendie, le protagoniste entend des cris désespérés et il se souvient qu’il a oublié ses domestiques dans sa maison. À la fin, sa maison ressemble à une montagne de cendres. Pourtant, il n’est pas sûr d’avoir pu tuer le Horla. Il finit donc par penser que l’être invisible vit en lui et envisage de se tuer.           

5) Test de connaissance (B)

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Molière

par Clémence B. et Léa C.

1) Biographie

Molière, de son vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, est né à Paris le 15 janvier 1622. Ses parents étaient des marchands réputés : son père était tapissier du roi. Issu d’une famille aisée, il effectue sa scolarité dans des établissements de renom. Il fait ensuite des études de droit afin de devenir avocat, mais préfère finalement fonder sa propre troupe de théâtre (L’Illustre-Théâtre). C’est à ce moment qu’il prend le pseudonyme de Molière. A cette époque, les comédiens étaient excommuniés (ils étaient exclus de la religion catholique) et n’avaient donc pas le droit d’être enterrés. Molière fait partie du mouvement littéraire du classicisme.

image 1: Molière dans le rôle de César dans La Mort de Pompée, source: https://t1p.de/sbpy

2) La fondation de l’Illustre-Théâtre

Pour fonder l’Illustre-Théâtre en 1643, il s’associe à une dizaine de personnes, dont la comédienne Madeleine Béjart (célèbre comédienne française du XVIIème siècle), mais ils ne connaissent pas le succès attendu dans le grand Paris. Durant ces années d’itinérance accompagnée de difficultés financières, Molière commence à écrire ses premières comédies. Il retourne à Paris en 1658 et prend vite la tête de sa troupe. Cette troupe donne des représentations privées chez de grands seigneurs, devant la Cour. Le bon accueil fait à ses comédies (Le Médecin volantLe Docteur amoureux…), lui permet de partager la salle du Palais-Royal avec d’autres comédiens. La célébrité survient dès 1659, avec le brillant succès des Précieuses ridicules, qui permet pour la première fois à Molière d’éditer son texte. Suite à cette réussite, les créations se succèdent à un rythme soutenu. Sous la protection de Louis XIV, Molière devient très vite le fournisseur des fêtes de la Cour, associant généralement comédie, musique et ballets. Cependant, ses audaces d’auteur qui désirent « corriger les mœurs par le rire », donnent lieu à de nombreuses dissensions. En effet, on dit que Molière est le peintre de son temps, notamment de la bourgeoisie, dont il dénonce les défauts. En suivant ces thèmes, il crée une longue liste de personnages, tels qu’Harpagon, Tartuffe, Dom Juan, Sganarelle, Le Bourgeois gentilhomme, dont les noms demeurent, encore aujourd’hui, célèbres. Ses pièces continuent donc, de nos jours, d’être jouées et étudiées : des comédies à grand spectacle telles que L’École des femmes(1662), Le Bourgeois gentilhomme (1670), des comédies où il dépeint les mœurs de l’être humain, comme Le Misanthrope (1666), L’Avare (1668), des farces telles que Les Fourberies de Scapin (1671) ou bien encore des comédies satiriques comme Les Femmes savantes (1672).

3) L’École des femmes

image 2: École des femmes, source: https://t1p.de/a8ta

L’École des femmes, créée en 1662, est considérée comme la première « grande comédie » de Molière. Elle est représentée un an après la farce L’École des maris avec laquelle elle est souvent comparée en raison de multiples points communs. L’intrigue est en effet similaire, mais il y a une rupture entre les deux pièces : contrairement à la farce, L’École des femmes est une comédie en cinq actes et écrite en rimes et en vers, plus précisément en alexandrins. L’alexandrin est un vers composé de douze syllabes, très utilisé à cette époque car considéré comme très noble. La comédie répond également à la règle des trois unités : l’action est unique puisqu’elle tourne autour d’Arnolphe qui veut se marier au plus vite, avec des rebondissements créés par les récits des autres personnages et a lieu en une journée, dans l’unique lieu d’une place publique de ville.[1] Inspiré par la commedia dell’arte et la farce française, Molière crée des types comiques qui se développent au fur et à mesure de ses pièces. Arnolphe, le personnage principal de L’École des femmes, incarne une version plus aboutie du personnage du cocu qui apparaît par exemple dans Sganarelle ou le cocu imaginaire (1660). Dans cette pièce, les personnages gagnent en profondeur et en complexité. Dans la réalité de l’époque, elle soulève des questions sur l’amour et le mariage, qui est avant tout encore une alliance économique et sociale.

3.1 La mise-en-scène

L’École des femmes met en scène un homme assez âgé (Arnolphe ou se faisant aussi appeler M. de La Souche pour s’anoblir) qui souhaiterait se marier mais craint trop d’être trompé. C’est pourquoi il voudrait épouser la jeune Agnès qu’il a recueillie quand elle avait quatre ans et qu’il a choisi de faire élever au sein d’un couvent et dans l’ignorance. Horace, fils d’un des amis d’Arnolphe, raconte à ce dernier qu’il est tombé amoureux d’une jeune fille qu’il a pu courtiser alors que son tuteur, M. de La Souche, était parti en voyage. Horace ignore évidemment qu’Arnolphe est aussi ce tuteur et M. de La Souche. Suite à cela, Arnolphe décide de précipiter son mariage avec Agnès le jour même. Des scènes de quiproquos et de farces rythment la pièce, le barbon hanté par le cocufiage est ridiculisé et les deux jeunes amants finissent par se marier.

Cette pièce de théâtre connait un léger échec lors de sa première représentation avant de devenir un grand succès. En revanche, elle choque donc fait également naître la polémique et crée de nombreux débats en raison du caractère libertin de certains passages. Molière répond aux critiques et se justifie avec une nouvelle comédie l’année suivante, intitulée La Critique de l’école des femmes. Il y rappelle que ses buts premiers sont toujours le rire et le divertissement et qu’ils constituent la seule règle à laquelle il obéit.

3.2 Adaptations

La pièce, représentée pour la première fois le 26 décembre 1662, a connu d’innombrables adaptations. Une des mises en scène les plus connues est celle de Jean-Paul Roussillon à la Comédie-Française en 1973, avec Isabelle Adjani, dont c’est la première apparition, très marquante, sur scène, et Pierre Dux ou Michel Aumont respectivement dans les rôles d’Agnès et d’Arnolphe (une courte vidéo ainsi que des informations sur la mise en scène sont disponibles sur le site de l’Ina, Institut national de l’audiovisuel : https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00276/l-ecole-des-femmes-mise-en-scene-par-jean-paul-roussillon-a-la-comedie-francaise.html.

Références bibliographiques:

  1.  https://www.20aubac.fr/francais/commentaire-5880-moliere-ecole-femmes-acte-3-scene-2-vers-675-730-r31557.html#:~:text=Texte%20%C3%A9tudi%C3%A9%20%3A,ARNOLPHE%2C%20assis.&text=Je%20puisse%20me%20louer%20de%20l’acte%20que%20je%20fais.

4) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

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5) Analyse: L’École des Femmes

Extrait d'analyse: scène 2, acte III

ARNOLPHE, assis:
Agnès, pour m'écouter, laissez là votre ouvrage.
Levez un peu la tête et tournez le visage :
Là, regardez-moi là durant cet entretien,
Et jusqu'au moindre mot imprimez-le-vous bien.
Je vous épouse, Agnès ; et cent fois la journée
Vous devez bénir l'heur de votre destinée,
Contempler la bassesse où vous avez été,
Et dans le même temps admirer ma bonté,
Qui de ce vil état de pauvre villageoise
Vous fait monter au rang d'honorable bourgeoise
Et jouir de la couche et des embrassements
D'un homme qui fuyoit tous ces engagements,
Et dont à vingt partis, fort capables de plaire,
Le coeur a refusé l'honneur qu'il vous veut faire.
Vous devez toujours, dis-je, avoir devant les yeux.
Le peu que vous étiez sans ce noeud glorieux,
Afin que cet objet d'autant mieux vous instruise
A mériter l'état où je vous aurai mise,
A toujours vous connoître, et faire qu'à jamais
Je puisse me louer de l'acte que je fais.
Le mariage, Agnès, n'est pas un badinage :
A d'austères devoirs le rang de femme engage,
Et vous n'y montez pas, à ce que je prétends,
Pour être libertine et prendre du bon temps.
Votre sexe n'est là que pour la dépendance :
Du côté de la barbe est la toute-puissance.
Bien qu'on soit deux moitiés de la société,
Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité :
L'une est moitié suprême et l'autre subalterne ;
L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne ;
Et ce que le soldat, dans sons devoir instruit,
Montre d'obéissance au chef qui le conduit,
Le valet à son maître, un enfant à son père,
A son supérieur le moindre petit Frère,
N'approche point encor de la docilité,
Et de l'obéissance, et de l'humilité,
Et du profond respect où la femme doit être
Pour son mari, son chef, son seigneur et son maître.
Lorsqu'il jette sur elle un regard sérieux,
Son devoir aussitôt est de baisser les yeux,
Et de n'oser jamais le regarder en face
Que quand d'un doux regard il lui veut faire grâce.
C'est ce qu'entendent mal les femmes d'aujourd'hui ;
Mais ne vous gâtez pas sur l'exemple d'autrui.
Gardez-vous d'imiter ces coquettes vilaines
Dont par toute la ville on chante les fredaines,
Et de vous laisser prendre aux assauts du malin,
C'est-à-dire d'ouïr aucun jeune blondin.
Songez qu'en vous faisant moitié de ma personne,
C'est mon honneur, Agnès, que je vous abandonne ;
Que cet honneur est tendre et se blesse de peu ;
Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu ;
Et qu'il est aux enfers des chaudières bouillantes
Où l'on plonge à jamais les femmes mal vivantes.
Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons ;
Et vous devez du coeur dévorer ces leçons.[1]

Analyse

Représentée pour la première fois en 1662, la pièce de théâtre L’Écolde des femmes de Molière a autant connu le succès qu’elle a suscité de polémiques. En effet, quelques scènes ont été rapidement considérées comme choquantes et immorales. Louis XIV exerçait la monarchie absolue à cette époque : les droits des femmes étaient alors très restreints et elles étaient avant tout circonscrites à leur rôle d’épouse. Nous allons nous intéresser particulièrement à la scène 2 de l’acte III. Par le biais d’Horace, Arnolphe vient d’apprendre que celui-ci a réussi à séduire Agnès. Il lui annonce donc au début de l’Acte III, qu’il est lui-même son futur époux. Suite à son échec, Arnolphe reste dans le déni et continue à s’obstiner en imposant de plus en plus de limites à Agnès, il décide même à cette dernière d’interdire de revoir Horace. Nous allons démontrer en quoi cette scène reflète la réalité sociale du mariage à laquelle les femmes étaient confrontées à l’époque de Molière.

Tout d’abord, la scène 2 de l’acte III de L’École des femmes dépeint Arnolphe comme un tyran obsédé par Agnès, essayant par tous les moyens d’empêcher que cette dernière ne lui échappe. En effet, dans les deux premiers actes, Arnolphe s’était déjà montré amoral en désirant mettre Agnès, une jeune fille, dans son lit. Prêt à toutes les ruses pour écarter son concurrent, il vit avec la crainte du cocuage. Dans cette scène, Arnolphe affiche la supériorité qu’il ressent envers Agnès, tel qu’en atteste le ton solennel qu’il emprunte au début de son monologue, comme lorsqu’il lui dit « bénir l’heure de votre destinée », se dépeignant donc comme un dieu qui se résignerait à épouser une simple mortelle. Il tente dès lors de la persuader qu’elle est chanceuse qu’il daigne s’attacher à elle. Arnolphe rabaisse complètement Agnès avec un discours péjoratif « le peu que vous étiez », « pauvre villageoise ». Cette scène dévoile également son égoïsme, il ne pense qu’à épouser Agnès dans le seul but qu’elle l’« admire », qu’elle réalise « l’honneur qu’il veut lui faire », en lui montrant donc à quel point il lui fait une faveur. Il ne pense en effet, pas un seul instant aux sentiments de la jeune fille. A travers cette vision du mariage, Arnolphe ne laisse aucune place à l’amour sincère, contrairement au personnage d’Agnès, pure et innocente.

Dans le même temps, Arnolphe s’attelle à une violente critique des femmes. Selon lui, il n’existe aucune confiance entre le mari et la femme, car la femme est, par nature, un être qui ne pense qu’à « être immature et prendre un agréable temps ». Le terme « mariage » est associé à « d’austères devoirs ». En effet, le mariage est selon Arnolphe, une union destinée à éviter l’humiliation du cocufiage et à satisfaire les exigences de son amour-propre. Cet engagement n’est donc qu’un ensemble d’obligations pour la femme, son discours visant à rabaisser la femme à l’état d’esclave. Encore une fois, ses dires sont absurdes : en quoi la « barbe » serait-elle une indication de domination ? Il tente également d’appuyer son raisonnement avec une approche plus scientifique : « Ces deux moitiés malgré tout n’ont point d’égalité ». Arnolphe explique donc que le mari est tout-puissant pour la femme : il est « son époux, son patron, son châtelain et son maître ». Ensuite, la lecture les maximes qu’il fait lire à Agnès sont non seulement représentatives de sa vision des choses, mais également de la réalité de sociale du XVIIème siècle. C’est notamment une des raisons pour laquelle L’École des femmes a fait polémique à cette époque ce moment-là : certains y voyaient une critique de la société et une atteinte à la morale. La lecture des onze maximes a ainsi soulevé de nombreuses critiques dans une société très religieuse : elle avait été en effet considérée comme une parodie des Dix Commandements, paroles que Dieu aurait transmises à Moïse d’après l’Ancien Testament. Par ailleurs, Molière s’est pour sa part toujours défendu en expliquant qu’il voulait avant tout divertir son public.

Cette scène reflète parfaitement la mentalité du XVIIème siècle : la femme mariée est complètement soumise à son époux, elle en est dépendante en tout point. Molière se fait donc, dans une certaine mesure, défenseur des droits des femmes, et de l’égalité des sexes en attaquant cette réalité sociale. Cette scène, tout comme l’œuvre dans son intégralité, ont donc suscité de nombreux débats, et polémiques. C’était donc un auteur très moderne, car malheureusement, ce combat est toujours d’actualité au XXIème siècle, bien que nous notions tout de même de nombreux progrès.

Références bibliographiques:

  1.  Molière, L’École des femmes – Acte III, scène 2, vers 675-730.

6) Exercice d’analyse – L’École de femmes

Un exercice par Clémence B.

Lisez bien l’extrait de « L’Ecole des femmes » de Molière est répondez aux questions suivantes.

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Ahmadou Kourouma

par Morgane C. et Emily B.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Allah n’est pas obligé
  3. 3) Test de connaissance

1) Biographie

Né le 24 novembre 1927 à Togobada en Guinée, Ahmadou Kourouma est l’aîné de sa famille et grandit à Boundiali au nord de la Côte d‘Ivoire, chez son oncle maternel comme le veut la tradition malinkée. Après avoir refusé de s’engager en Côte d’Ivoire contre le mouvement de libération « Rassemblement Démocratique Africain », Kourouma a dû faire un service militaire en Indochine entre 1950 et 1954. De 1955 à 1960, il étudie les Mathématiques en France. Après que la Côte d’Ivoire est devenue indépendante de la France en 1960, Kourouma peut retourner dans son pays d’origine. Il y travaille alors comme actuaire, interprète et journaliste. Comme il critique le système de parti unique gouverné par le dictateur Félix Houphouët-Boigny, il est presque emprisonné mais s’en sort de justesse en épousant une Française. Il s’installe en Algérie de 1964 à 1969 puis séjourne au Cameroun et au Togo entre 1969 et 1994 à la suite de la publication d’une pièce de théâtre critique. En 2000, il publie son quatrième livre « Allah n est pas obligé » qui reçoit deux prix littéraires. Pendant la guerre civile en Côte d’Ivoire qui éclate en 2002, Kourouma se bat pour la paix et contre l’ivoirité. Ce concept lancé par le régime pour unir les ivoiriens après la colonisation divise finalement la société et cause beaucoup de conflits. Kourouma décède le 11 décembre 2003 à Lyon en France. En Afrique, il est aujourd’hui reconnu comme un auteur très important.

2) « Allah n’est pas obligé »

Dans cette œuvre nous suivons les péripéties d’un jeune garçon qui se retrouve enfant-soldat et va conter ses mésaventures dans trois pays (la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone). En nommant plusieurs chefs de guerre réels, Ahmadou Kourouma choisi la transparence et se veut honnête avec ses lecteurs. Son mode de narration est marqué par des parenthèses contenant des entrées de dictionnaires. Cette technique pour le moins originale a pour but non seulement de donner le terme exact sont on a besoin mais aussi de réhabiliter les langues de la périphérie (dialectes africains du français, pidgins) en proposant une ouverture culturelle. Les répétitions constituent une autre particularité stylistique de l’œuvre. Ce point commun avec l’oralité correspond au souhait de Kourouma de rester authentique. Il réussit ici encore une fois un métissage textuel qui reste une donnée incontournable de son écriture.

Références bibliographiques:

Chiuwe, Jane Okolo: „L‘esthétique de l‘espace dans Allah n‘est pas obligé d‘Ahmadou Kourouma.“ International Journal of humanities and cultural studies, Volume 3, Issue 2 (2016), 445-455.

Cressent, Armelle: „Kourouma ou les errements du témoin africain dans l’impasse de l’histoire.“ Études françaises 42 (3), 123–141.

Eloundou Mvondo, Charles Silvain: „Ahmadou Kourouma et la langue.“ <https://mondesfrancophones.com/espaces/afriques/repli-identitaire-par-des-procedes-conflictogenes-dans-allah-nest-pas-oblige-dahmadou-kourouma/> [letzter Zugriff 07.02.2021]

Gassama, Makhily: „La langue d‘Ahmadou Kourouma ou le francais sous le soleil d‘Afrique.“ Research in African Literatures, Vol. 28 No. 1 (1997), 203-204.

Garrigou-Lagrange, Matthieu: „Épisode 1: Kourouma crie sa colère.“ France Culture. La Companie des œuvres (20.07.2020) <https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/ahmadou-kourouma-14-kourouma-crie-sa-colere > [letzter Zugriff: 13.02.2021]

Kobenan, Kouakou Léon: „La parenthèse, fonctions et enjeux dans Allah n‘est pas obligé d‘Ahmadou Kourouma.“ Corela, Cognition, représentation, langage, 13-1 (2015), 1-16.

Ouédraogo, Jean: „Entretien avec Ahmadou Kourouma.“ The French Review 74 (2001), 772-785.

Kozmus, Janko: „Literarisches Portrait: Ahmadou Kourouma.“ <https://www.marabout.de/kourouma/kourouma.htm> [letzter Zugriff: 07.02.2021]

3) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

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Stendhal

par Julia S., Alina T. et Ronja W.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Stendhal et le réalisme
  3. 3) Ses œuvres
    1. 3.1 La réception de son œuvre
  4. 4) Test de connaissance

1) Biographie

Marie-Henri Beyle, qui est mieux connu sous le pseudonyme de Stendhal, est né en 1783 à Grenoble. A six ans, il perd sa mère bien-aimée. Ses deux sœurs et lui restent seuls avec leur père, un avocat et petit bourgeois très religieux et strict. Cette perte pèse sur le jeune Stendhal, surtout lorsque son père commence une liaison avec la sœur de sa mère alors qu’Henri est élevé la plupart du temps par un abbé et précepteur qu’il déteste autant que son père. Pendant cette période, il est imprégné d’un sentiment de révolte qui influence sa vie et ses œuvres ultérieures. Heureusement, il a une très bonne et aimable relation avec son grand-père maternel qui l’initie à la littérature. En 1799, Stendhal quitte son domicile pour passer le concours de l’École Polytechnique à Paris, mais au lieu d’y participer, il envisage de devenir auteur de comédies et il commence à écrire des pièces de théâtre. De plus, il fait la connaissance de quelques prostituées, par lesquelles il est plusieurs fois infecté par certaines maladies. En 1800, Stendhal est envoyé à Milan en Italie pour suivre la grande armée napoléonienne. Là-bas, il tombe follement amoureux de ce pays. Dans ses notes, il décrit la richesse de la culture de la ville italienne de Florence et y relate son admiration renversante pour celle-ci. Cette admiration fera naître chez lui un état psychologique caractérisé par des attaques de panique, des hallucinations et d’autres symptômes causés par un excès de sollicitations artistiques, que l’on nommera le « syndrome de Stendhal ». Jusqu’en 1813, Stendhal reste au service de l’armée où il occupe diverses fonctions administratives. Durant cette période, il découvre l’opéra et il voyage beaucoup.

2) Stendhal et le réalisme

Stendhal est l’un des premiers représentants du réalisme, une époque littéraire du 19ème siècle. Le réalisme s’est particulièrement détourné du romantisme sous l’impulsion de différents bouleversements historiques. Ce courant traite des problèmes sociaux du monde réel et de la vie quotidienne du peuple et critique l’état des rapports sociaux. Pour ce faire, les écrivains abordent des thèmes typiques comme l’échec d’une ascension sociale, l’affrontement des classes ou l’impossibilité de l’amour que l´on retrouve également dans le roman réaliste ”Le Rouge et le Noir” de Stendhal.

image1:https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Stendhal.jpg

3) Ses oeuvres

En 1814, à la chute de Napoléon, Henri Beyle s’installe à Milan et invente son pseudonyme « Stendhal ». Il tombe éperdument amoureux d’une femme, pour laquelle il rédige l’essai « De l’Amour » en 1822, mais qui ne rencontre aucun succès auprès du public. En 1827, Stendhal publie son premier roman « Armance », puis son roman le plus connu « Le Rouge et le Noir » en 1830. Un personnage important dans « Le Rouge et le Noir » est Mathilde, que Stendhal a nommé du nom de son amour le plus malheureux, Mathilde Dembowski. Stendhal commence plusieurs romans qu’il n’achève pas, mais en 1839, il publie son grand succès « La Chartreuse de Parme ».

3.1 La réception de son œuvre

La réception publique de ses œuvres à cette époque a été un assez grand succès, mais il a également généré des controverses à cause de sa critique de la société de la Restauration, de l’amour, de l’hypocrisie et d’autres conventions sociales. Stendhal n’est devenu plus connu qu’après sa mort d’une attaque d’apoplexie en 1842 à Paris. Plusieurs de ses œuvres ont été adaptées au théâtre et au cinéma et l’auteur est maintenant reconnu comme l’un des plus importants représentants du réalisme.

Références bibliographiques:

„Biografie Stendhal.” <https://www.gutzitiert.de/biografie_stendhal-bio1613.html> [Zugriff am 04.03.2021].

„Klassiker der Weltliteratur: Stendhals „Rot und Schwarz“.” Bayerischer Rundfunk, 2016. <https://www.br.de/fernsehen/ard-alpha/sendungen/klassiker-der-weltliteratur/stendhal-rot-und-schwarz-marie-henri-beyle100.html> [Zugriff am 05.03.2021].

Dambrine, Adrian: „Le réalisme : définition simple, auteurs et œuvres | Courant littéraire. “ La Culture Générale 2018.

<https://www.laculturegenerale.com/realisme-courant-litteraire/ > [Zugriff am 02.01.2021].

„Stendhal-Syndrom – Wenn Kunst und Kultur krank macht!.” rtv gesund & vital Redaktion 2019. <https://www.gesund-vital.de/stendhal-syndrom> [Zugriff am 10.02.2021].

„Le Rouge et le Noir, Stendhal“ Schoolmouv. <https://www.schoolmouv.fr/fiches-de-lecture/le-rouge-et-le-noir-stendhal/fiche-de-lecture> [Zugriff am 03.01.2021].

Vioux, Amélie: „Le Rouge et le Noir, Stendhal: résumé“ commentaire composé. <https://commentairecompose.fr/le-rouge-et-le-noir-resume/ > [Zugriff am 02.01.2021]

4) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

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