Les temps du passé – L’imparfait et le passé composé – (11ème classe)

par Lukas Brauer et Jonathan Dunker

Niveau: 11ème / 12ème classe

Lisez le texte descriptif sur l’occupation allemande de Paris et faites attention à l’emploi du passé composé et de l’imparfait. 

En juin 1940, les Allemands sont arrivés à Paris, ils ont pris le pouvoir et ont occupé des bâtiments publics. Les Parisiens qui avaient quitté la ville sont rentrés petit à petit. Ils vivaient désormais dans une ville occupée. Pendant l’occupation, il y avait trop peu de tout, de nourriture, de charbon pour chauffer. Chaque jour, la population passait beaucoup de temps dans des queues où les Parisiens essayaient d’acheter quelque chose à manger.  

L’imparfait

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Le passé composé

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L’imparfait et le passé composé

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Jo Güstin : Littérature queer-féministe

Jo Güstin – en Allemagne, peut-être un nom qui n’est pas encore très connu. C’est exactement ce que nous voulons changer !

Jo Güstin est née en 1987 à Douala. Pendant son enfance, elle a vécu au Cameroun avec ses parents ingénieurs qui l’ont soutenue dans sa décision d’émigrer en France à 15 ans afin de poursuivre sa scolarité au lycée et ensuite ses études à la prestigieuse école de commerce HEC. Une histoire typique d’immigration en France ?

Cela n’est pas du tout le cas. Jo Güstin n’a pas suivi la vie professionnelle qui était prévue après une telle formation. Au lieu de cela, elle est devenue artiste – autrice, humoriste et productrice pour le label dearnge society. Une des raisons pour lesquelles elle a décidé de s’exprimer à l’aide de l’art est son homosexualité, une circonstance qui est encore passible de prison au Cameroun, et son expérience comme femme et Noire en France, mais aussi dans les autres pays où elle a vécu – l’Allemagne et les États Unis. Dans ses oeuvres, elle se pose souvent la question de comprendre pourquoi elle ne se sent pas française bien qu’elle soit naturalisée depuis très longtemps, et elle réfléchit sur ses expériences comme femme francaise camerounaise.

Le terme qui réunit tous ces aspects est l’intersectionnalité, un concept qui commence à dominer le discours féministe et qui se trouve au centre des mouvements progressistes de protestation comme le mouvement Black Lives Matter, venu des Etats-Unis en Europe et dans d’autres parties du monde. La théorie intersectionnelle comprend la discrimination comme une combinaison des facteurs ethnicité, classe, genre et identité sexuelle.

Dans son premier recueil de nouvelles, paru en 2017 aux éditions Présence Africaine et intitulé 9 Histoires lumineuses où le bien est le mal, Jo Güstin célèbre la diversité sexuelle en racontant des histoires inspirées de la réalité qu’elle vit. La protagoniste Coucou, une petite fille Noire qui a internalisé le racisme de son entourage et de sa propre mère, raconte, dans une perspective naive et innocente, ses expériences et comment son seul rêve et souhait est d’être blanche. Son premier roman, Ah Sissi, il faut souffrir pour être française !, paru en 2019 chez le même éditeur, est un mélange complexe des expériences vécues par l’autrice en tant que femme immigrée, Noire et queer en France. Sissi, la narratrice, aborde beaucoup de thèmes extrêmement actuels en incluant la perspectives des femmes transgenres racisées et en discutant d’une manière humoristique le fait que même naturalisées francaises, elles ne sont pas vues comme telles. Le roman parle du patriarchat, particulièrement du patriarchat blanc que l’autrice vit depuis une période si longue, du post-colonialisme, un sujet évité à tout prix dans le pays coloniaux européens, du racisme et du sexisme.

Le style humoristique de Jo Güstin est réconfortant vu que les sujets qu’elle aborde sont si lourds. Pour tou.te.s ceux et celles qui souhaitent un petit échantillon de son art, elle parle ouvertement de tous les sujets décrits en haut dans le cadre du podcast Contes et Légendes du Queeristan.

Interview Avec Jennifer Dummer: Éditrice de Pareil, mais différent

Interview Avec Jennifer Dummer: Éditrice de Pareil, mais différent

Nous avons parlé avec Jennifer Dummer, l’éditrice de l’anthologie „Pareil, mais différent“. Elle nous parle de son premier voyage au Québec, pendant lequel elle découvert sa passion pour la littérature et la culture québécoises. Selon Jennifer Dummer, la culture et la langue franco-canadiennes sont marquées par une sonorité particulière ; et c’est cet aspect qu’elle a d’abord voulu transmettre dans le choix des nouvelles. Partant du québécois, l’éditrice évoque aussi les autres variétés du français canadien, comme celle de l’Acadie par exemple. Ensuite, elle présente les caractéristiques principales de la littérature et de la société franco-canadiennes contemporaines et passe en revue différentes nouvelles du recueil. Bonne découverte !

Littérature libanaise : Les romans graphiques de Zeina Abirached

Littérature libanaise : Les romans graphiques de Zeina Abirached

Zeina Abirached, dessinatrice et écrivaine vivant à Paris, est née à Beyrouth en 1981 – au coeur de la guerre civile libanaise. Elle a fait ses études à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts de Beyrouth et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle a toujours eu une prédilection pour le dessin et son enfance pendant la guerre l’a toujours préoccupée, mais elle n’a pas choisi de répondre directement aux attentes extérieures liées à une telle biographie.

Zeina Abirached est entrée dans le monde du BD au début des années 2000 avec ses premiers romans graphiques intitulés 38, rue Youssef Semaani (2006), [Beyrouth] Catharsis (2006) et Je me souviens, Beyrouth (2008), dans lesquels elle raconte ses souvenirs d’enfance pendant la guerre. A première vue, son oeuvre semble donc prévisible. Mais en lisant ses romans supposément de guerre, la question imminente que chacun.e se pose est : il est où, le sang ? Elle est où, la misère que lègue une guerre ? Elles sont où, les images effroyables de gens blessés ? Tous ces stéréotypes des guerres ne constituent pas les aspects déterminants des histoires racontées par Zeina Abirached. Au contraire, l’autrice dépeint la réalité d’une vie pendant la guerre telle qu’elle l’a vécue à ce moment-là : comme enfant.

La violence de la guerre est illustrée très subtilement, par exemple par des bruits de coups de feu qu’elle entend en jouant dans sa petite rue ou par les chemins secrets traversant la ville. Dans son ouvrage Mourir, partir, revenir – Le jeu des hirondelles (2007), sélectionné au festival d’Angoulême en 2008, l’artiste explique l’impact que le partitionnement en Beyrouth Est et Beyrouth Ouest a eu sur les citoyen.nes en racontant de petites histoires au lieu de la grande Histoire. En illustrant la vie quotidienne de sa famille, de ses voisin.es et de ses ami.es depuis sa perspective enfantine, Zeina Abirached réussit à évoquer d’une manière très émouvante les angoisses et les tracas des personnages déclenchés par les bombardements et d’autres situations de danger. Elle n’essaie pas du tout d’embellir le horreurs de la guerre civile, mais la douceur de l’enfance qui accompagne tous ses récits transmet une réalité à laquelle chacun.e peut s’identifier et qui nous apporte une proximité exceptionnelle avec le monde affectif des personnages marqués par les trauma de la guerre.

À l’aide de son art, l’artiste intégre ses mémoires de guerre et de sa vie d’après. Le bilinguisme et la coexistence du français et de l’arabe dans sa vie jouent des rôles très importants dans ses oeuvres. Le roman Piano oriental (2015) raconte l’histoire de son ancêtre qui inventa un piano oriental – un piano „bilingue“ – à Beyrouth pendant les années 1960. Cette histoire achronique qui prend place dans le cadre de l’histoire de son départ du Liban et de ses premières expériences en France met en valeur le principe de la transculturalité et le fait qu’il est impossible de décider quelle langue, quel pays ou quelle identité culturelle domine ou est plus important que l’autre. Son regard innocent nous fait comprendre le chaos qui vivent les personnes transculturelles, pour qui les frontières entre les différenets identités culturelles sont floues et chez qui deux langues fonctionnent comme une.

Dans son récit le plus récent, co-écrit avec Mathias Énard, Prendre refuge (2018), Zeina Abirached entremêle de nouveau deux histoires différentes, deux histoires d’amour transculturelles atypiques se déroulant à deux époques très complexes : en 1939 en Afghanistan et en 2016 en Allemagne. Zeina Abirached continue d’intégrer ses souvenirs d’enfance et ses expériences comme témoin d’une guerre affreuse et comme femme transculturelle en Europe. De nos jours, le travail d’assimilation de nos identités mises en réseau par le monde digital et la mondialisation est très important pour trouver et définir le chemin d’une nouvelle „normalité“.

Exercice : Expressions farfelues

Exercice : Expressions farfelues

La langue française est bien connue pour beaucoup de bizarreries, entre autres pour sa prononciation particulière et ses mots rigolos. Mais, par ailleurs, cette langue cache une multitude d’expressions farfelues !

Quelles expressions connais-tu ? Essaye d’associer les expressions et leur explication !

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Interview : la communication académique en langues étrangères

Essayer différentes formes de communication, surtout dans ces temps de semestre digital ou distanciel, est impératif pour maintenir et même améliorer vos connaissances de français ou d’autres langues e´trangères que vous apprenez. Nous avons donné une interview à nos collègues dans laquelle nous évoquons nos expériences d’enseignantes en ce qui concerne les défis que le français peut poser au niveau académique. Nous y évoquons aussi quelques aspects de notre blog qui peuvnt vous aider à pratiquer le français et la manière dont vous pouvez vous-même contribuer au contenu de ce blog. Découvrez l’interview en entier (et en allemand…) !