Comment rester en contact avec la langue française et l’apprentissage des langues lorsque l’interaction sociale est extrêmement limitée, que les universités sont fermées et que voyager est impossible ? Quelles ressources utiliser pour améliorer vos compétences, où obtenir des informations qui vous motivent même si vous êtes plus ou moins seul.e pour apprendre ? Avec notre série « Vox Pop – Brève de confinement », nous voulons vous aider à garder la motivation et à rester en contact avec l’apprentissage des langues. Notre troisième post est de Merve, qui a une idée bien pratique pour continuer à apprendre la langue dans cette situation particulière.
Il y a quelque chose que vous aimeriez partager concernant la situation actuelle ? Avez-vous des astuces d’apprentissage ou souhaitez-vous simplement partager vos pensées sur ce blog ? N’hésitez pas à nous contacter!
Le 29 octobre 2019, 200 lycéen.ne.s de Hambourg se sont rendu.e.s à l’Université avec leurs professeur.e.s de francais, à l’invitation de l’Institut de Romanistique, pour participer à une Journée d’étude proposée dans le cadre du projet intitulé « Atelier des mondes francophones : aux marges du Sahara » et soutenu par le Lehrlabor du Universitätskolleg de l’Université (pour en savoir plus sur ce projet, regardez ici sa présentation en allemand).
Les élèves ont pu entendre trois conférences, en allemand et en francais, et découvrir 10 posters consacrés à différents pays d’Afrique francophone subsaharienne. Ces posters avaient été réalisés par les étudiant.e.s de Romanistique qui, présent.e.s, ont pu répondre aux questions des élèves sur les pays et les oeuvres culturelles présentés (pour chaque pays, un film ou une série, un livre ou une BD et une chanson), mais aussi sur les études à l’Université de Hambourg.
Une Journée d’études intense et riche d’échanges, dont tou.te.s les participant.e.s et intervenant.e.s souhaitent qu’elle devienne un rendez-vous annuel entre l’Université et les lycées hambourgeois. A suivre !
Le café des langues du PIASTA – ça continue par Zoom !
La pandémie n’a pas réussi à freiner l’envie des étudiant.e.s d’entraîner leur français pendant ces temps bizarres. Tous les lundis entre 17h et 18h, il y a une conférence Zoom pendant laquelle on peut discuter en français avec d’autres étudiant.e.s et des tuteur.rice.s francophones dans une atmosphère détendue.
Dans la vidéo suivante, nous vous montrons un petit aperçu d’une séance au café des langues. Par ailleurs, un tuteur vous explique comment fonctionne le café des langues et comment faire pour s’inscrire.
Si vous avez le temps, jetez un coup d’oeil sur le site de PIASTA pour plus de détails. Amusez-vous bien !
La chanson que nous allons vous présenter cette semaine était la première chanson de la jeune chanteuse Maëlle. Ella a été découverte lors de l’émission The Voice France en 2018. Elle est la première femme qui a gagné depuis la création de la version française de l’émission.
Maëlle Pistoia est née le 4 janvier 2001 à Tournus en Bourgogne. L’émission The Voice France a été le point de départ de sa carrière musicale. Elle avait choisi pour coach Zazie, qui a également rédigé les paroles de la chanson, sortie en avril 2019, que nous vous invitions à découvrir. A la fin de l’année dernière, Maëlle a également sorti son premier album, après avoir publié quelques chansons comme clip sur YouTube – entre autre L’effet de masse qui sera beaucoup téléchargée en France et qui aborde le harcèlement scolaire et la pression du groupe à y participer jusqu’à ce que la victime cède d’une manière où d’une autre. Cette année, Maëlle a été nommée aux Victoires de la musique dans la catégorie Album révélation.
Toutes les machines ont un cœur t’entends ? Toutes les machines ont un cœur dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat Maman Comme on se bat pourtant
On n’avait pas prévu ça D’avoir des doigts Messenger Des pouces ordinateur Sur les machines on passe des heures Sur les machines on dessine un cœur Qui bat, qui bat, qui bat On tape nos vies dedans Autant de likes et de leurres De flammes, de selfies, de peurs, de smileys en couleurs
Toutes les machines ont un cœur t’entends ? Toutes les machines ont un cœur dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat Maman Comme on n’sait pas vraiment Comment se sortir de là Le monde la gueule qu’il a
Qui c’est qui lui a fait ça ? C’est pas nous, c’est pas moi t’entends ? Le bruit des machines permanent Qui bat, qui bat, qui bat Battu pour le moment Je suis tout juste capable de voir le monde en grand Tant que le monde est portable
Toutes les machines ont un cœur t’entends ? Toutes les machines ont un cœur dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme on se bat Maman Comme on se bat pourtant Tu dis „à quoi ça sert T’as rien de mieux à faire ? Sais-tu le temps que tu perds ?“ Toutes les machines ont un cœur pourtant
Un monde meilleur caché dedans Qui bat, qui bat, qui bat Moi des idées j’en ai mille Tout au bout de mes doigts Des étincelles et des îles, des ailes que je déploie
Maman, Maman, c’est moi, c’est moi, c’est moi, le moteur t’entends ? Dans toutes les machines y’a mon cœur dedans Qui bat, qui bat, qui bat Comme je me bats Maman Si le monde est mon mobile Mon cœur pour le moment Est comme le monde Maman
Et le monde est fragile Et le monde est fragile
Et mon cœur est fragile Et le monde est fragile Et le monde est fragile
Toutes les machines ont un cœur t’entends ? Toutes les machines ont un cœur dedans
Nous continuons notre série avec un auteur-compositeur interprète, mais surtout « slameur » très connu en France : Grand Corps Malade. Comme une variété d’artistes en France et partout dans le monde, « GCM », lui aussi, s’inspire de la situation actuelle et l’intègre dans son œuvre musicale.
Grand Corps Malade, ou de son vrai nom Fabien Marsaud, est né le 31 juillet 1977 au Blanc Mesnil, dans le territoire périphérique de Paris. La vie scolaire et l’adolescence de GCM étaient beaucoup influencées par le sport, notamment le basket. À l’université, il passe un diplôme général en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en management sportif. C’est aussi à cette époque-là que se produit un accident qui inspire à Fabien Marsaud son futur nom de scène Grand Corps Malade : après un plongeons dans une piscine peu remplie et des vertèbres déplacées, il reste dans le coma pendant 3 mois et se réveille complètement paralysé. Il a finalement retrouvé l’usage de ses jambes en 1999, contrairement à ce que les médecins avaient prédit. « Grands Corps Malade » fait référence à cet handicap ainsi quà sa grande taille (il mesure 1,96 m ).
Son accident l’a conduit à chercher d’autres moyens d’expression et c’est en 2003 qu’il découvre le slam – une discipline artistique qui était en train de se développer en France les années précédentes. Pendant la période suivante, GCM a participé à de nombreuses scènes slam, en a animé d’autres et fondé son propre groupe de slam. À la fin de l’année 2005, on lui a offert d’habiller ses textes musicalement ce qui, par la suite, permit à GCM de se faire signer auprès d’un label musical. Son premier album est sorti en 2006, avec un succès immédiat qui rendit le genre du slam accessible à un plus grand public. GCM a même gagné deux Victoires de la musique en 2007. Son 5ème album paraîtra en septembre de cette année.
Dans cette chanson, intitulée « Effets secondaires », Grand Corps Malade nous parle de tous les effets secondaires et bénéfiques que la situation actuelle nous offre, malgré tout le mal qu’elle a de même apporté. GCM montre comment le virus nous a obligés à réviser nos modes de vie et notre société moderne. La chanson s’interroge aussi pour savoir s’il serait vraiment nécessaire ou souhaitable que nous retournions à la vie quotidienne, à la société que nous connaissions avant le virus. Peut-être que tout n’était pas si mauvais que ça pendant cette période de confinement et que certains aspects méritent d’être préservés et d’enrichir notre existence moderne ?
En ces temps confinés on s’est posés un peu Loin des courses effrénées, on a ouvert les yeux Sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois Se remettre à penser même si c’est pas par choix
Alors entre les cris d’enfants et le travail scolaire
Entre les masques et les gants, entre peur et colère Voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion En ces temps confinés, on se pose des questions
Et maintenant…
Et si ce virus avait beaucoup d’autres vertus Que celle de s’attaquer à nos poumons vulnérables S’il essayait aussi de nous rendre la vue Sur nos modes de vie devenus préjudiciables Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi
On laisse enfin la terre récupérer ce qu’on lui a pris La nature fait sa loi en reprenant ses droits Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris Et est-ce un hasard si ce virus immonde N’attaque pas les plus jeunes, n’atteint pas les enfants Il s’en prend aux adultes responsables de ce monde Il condamne nos dérives et épargne les innocents Ce monde des adultes est devenu si fébrile L’ordre établi a explosé en éclats Les terriens se rappellent qu’ils sont humains et fragiles Et se sentent peut-être l’heure de remettre tout à plat
Et si ce virus avait beaucoup d’autres pouvoirs Que celui de s’attaquer à notre respiration S’il essayait aussi de nous rendre la mémoire Sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions On se découvre soudain semblables, solidaire Tous dans le meme bateau pour affronter le virus C’était un peu moins le cas pour combattre la misère On était moins unis pour accueillir l’aquarius Et si ce virus avait le don énorme de rappeler ce qui nous est vraiment essentiel Les voyages, les sorties, l’argent ne sont plus la norme Et de nos fenêtres on réapprend à regarder le ciel On a du temps pour la famille, on ralenti le travail Et même avec l’extérieur on renforce les liens
On réinvente nos rituels, pleins d’idées, de trouvailles Et chaque jour on prend des nouvelles de nos anciens Et si ce virus nous montrait qui sont les vrais héros Ceux qui trimaient déjà dans nos pensées lointaines Ce n’est que maintenant qu’ils font la une des journaux Pendant que le CAC 40 est en quarantaine Bien avant le Corona l’hôpital suffoquait Il toussait la misère et la saturation Nos dirigeants découvrent qu’il y a lieu d’être inquiets Maintenant qu’il y a la queue en réanimation On reconnaît tout à coup ceux qui nous aident à vivre
Quand l’état asphyxie tous nos services publics Ceux qui nettoient les rues, qui transportent et qui livrent On redécouvre les transparents de la république
Et maintenant…
Alors quand ce virus partira comme il est venu Que restera-t-il de tous ses effets secondaires Qu’est-ce qu’on aura gagné avec tout ce qu’on a perdu Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire
Et maintenant… Et maintenant… Et maintenant… Et maintenant…
Nous continuons notre série „nouvelles chansons, ancien.ne.s candidat.e.s Eurovision“ avec une nouvelle chanson du jeune chanteur belge Loïc Nottet.
Né le 10 avril 1996 à Carleroi en Belgique, Loïc grandit dans la commune de Courcelle où son père l’inscrit dans le club de football, ce qui s’est avéré comme guère joyeux pour le jeune garçon. Au lieu du foot, il s’épanouissait dans la danse. C’est pourtant le chant et la 3ème saison de The Voice en Belgique en 2014 où il remporta la deuxième place qui le rendent populaire au niveau national. Il sort ensuite une reprise de « Chandelier » de la chanteuse australienne Sia, qui le partage dans els réseaux sociaux au début de l’année 2015 et n’en parle qu’en termes élogieux. Quelques mois plus tard, le jeune chanteur belge est choisi par la chaîne wallonne RTBF pour représenter la Belgique au Concours Eurovision à Vienne, où il obtient une très bonne 4ème place en finale pour son pays natal.
Dans la même année, Loïc participe à la 6ème saison de Danse avec les stars en France et en ressort gagnant. Ses singles et ses albums connaissent tous un grand succès en Belgique francophone et en France. Jusqu’en 2020, Loïc n’a chanté qu’en anglais. La chanson « Mr/Mme » que nous présentons ici est donc la première chanson qu’il publie en français. De là vient que nous ne pouvions pas faire autrement que le choisir comme Chanson de la semaine pour vous ! Et maintenant faites un tour à travers Bruxelles avec Loïc !
Bonsoir monsieur, madame Aujourd’hui, j’te dis tout J’préfère t’parler en „tu“ Car je n’aime pas le „vous“ J’trouve que ça vieillit
Et moi j’veux rester p’tit Un gamin pour la vie Sans mouchoirs, ni cris
Alors, vas-y j’te dis tout Sur le drame que j’vis Au quotidien, en enfer Voilà où j’suis J’voudrais m’en aller M’évader loin de tout De ce monde de fous Et partir je n’sais où
Ce monde m’étrangle, m’écrase et me brûle Me détruit, m’empêche de vivre dans ma bulle Alors, j’voudrais partir Loin de tout, juste m’enfuir Laisse-moi courir loin
Laissons ce monde à bannir
Si Dieu dit que l’suicide est un péché alors Qu’il dise comment je pars, sans lui faire de tort Qu’il me transforme en c’que les médecins appellent „fou“ Et peut-être qu’ainsi j’y verrai dans le flou
Alors, cher Monsieur D Aide-moi, aime-moi Moi j’n’y arrive pas Dans ce monde que je vois Dans ce monde de luttes Où l’Homme n’est qu’une brute Où l’amour n’est plus rien Que querelles et disputes
J’voudrais m’écrire un monde Une planète rien qu’à moi Une planète sur laquelle Je me sentirais moi Un renouveau sans chaînes Dépourvu de haine Une planète sur laquelle Tu me donnerais des ailes
Un nouvel univers Où les larmes, les peines Ne seraient qu’un mythe qu’une putain de légende urbaine Alors, laisse-moi partir Dis-moi comment m’enfuir Assez d’questions posées Laisse-moi, j’veux tout quitter
La seule chose que j’aime En ta création : l’Homme C’est qu’il peut rêver chaque nuit, comme les mômes Qu’on soit vieux, jeune, vilain Gentil, ou encore moche On a le droit d’rêver, sans même rien dans les poches
Mendiant, j’implore le soir Je mendie de l’espoir Mais la nuit est radine Madame garde sa morphine Parce que j’ai pas payé Ou du moins, pas assez Né d’parents sans fortune Elle me refuse la lune
Puisque certes, dans ce monde On peut vivre sans ces nombres Que tes enfants ont transformé en méchants monstres Chaque mois tu en gagnes Chaque jour tu en perds L’addition est sévère J’rends la note, j’quitte l’enfer
C’est vrai, j’m’avoue p’têtre vaincu J’l’avoue, j’l’assume La vie m’bouffe avec un sale goût d’amertume Alors, entend-moi hurler Gerber toutes mes tripes Dans ce son qui conte la vie d’un con pessimiste
J’me sens seul, putain ! Personne me tient la main
Personne avec qui partager cette gloire, putain J’marche seul sur un chemin Qui semble sans lendemain J’accélère mais personne ne m’attend à la fin
Alors, chaque soir, je bois Je me tronche la gueule Pour oublier qu’au fond Le succès, ça rend seul Peu d’amis, peu de vie J’suis enfermé sous vide Plein d’ennemis, plus d’sortie Dieu, j’ai besoin d’un guide
Certains bouffons diront Que j’abuse, j’exagère Mais j’les emmerde ces cons Car j’suis jeune et j’galère
Dans ma tête c’est le bordel Qui a éteint la lumière ? Maman j’n’y vois plus clair J’ai besoin qu’on m’éclaire
D’abord c’est le bonheur Quand tu donnes à ton cœur À bouffer un amour Qui calme tes douleurs Tu oublies ton malheur Mais au fond c’n’est qu’un leurre Dans cette génération d’cons, remplie de menteurs
Une fois le cœur brisé Pas besoin d’l’appeler La solitude débarque Elle vient vite te trouver Elle n’attend pas qu’tu ouvres, nan ! Elle entre sans frapper Tes coups d’blues sont pour elle un quatre heure à bouffer
Alors toi, qui es-tu ? Au fond, le sais-tu ? Car moi je n’sais plus qui je suis, j’suis perdu Mon ambition est grande Dure à satisfaire Mon bonheur a le goût d’une saveur amère
Alors, monsieur, madame J’l’avoue, j’suis malheureux Et pourtant je vis de mon rêve de morveux Mais c’est plus fort que moi Il me manque encore ça Ça et ça là-bas Toujours plus, j’suis comme ça !
Alors, j’espère qu’un jour Je pourrai faire l’amour À une personne sincère Qui n’me jouera pas d’tours J’en ai vraiment assez De donner sans retours J’suis saoulé d’m’aimer, moi Sans l’âme-sœur, c’est lourd
Mais sachez tout de même Que sur scène, grâce à vous J’ai l’impression d’être loin de ce monde de fou Car j’écris quand j’me plante Et je ris quand je danse Et je vis quand je chante Et pour tout ça, j’te dis : Merci.