La chanson de la semaine #52 : « Toutes les machines ont un cœur » de Maëlle

La chanson que nous allons vous présenter cette semaine était la première chanson de la jeune chanteuse Maëlle. Ella a été découverte lors de l’émission The Voice France en 2018. Elle est la première femme qui a gagné depuis la création de la version française de l’émission.

Maëlle Pistoia est née le 4 janvier 2001 à Tournus en Bourgogne. L’émission The Voice France a été le point de départ de sa carrière musicale. Elle avait choisi pour coach Zazie, qui a également rédigé les paroles de la chanson, sortie en avril 2019, que nous vous invitions à découvrir. A la fin de l’année dernière, Maëlle a également sorti son premier album, après avoir publié quelques chansons comme clip sur YouTube – entre autre L’effet de masse qui sera beaucoup téléchargée en France et qui aborde le harcèlement scolaire et la pression du groupe à y participer jusqu’à ce que la victime cède d’une manière où d’une autre. Cette année, Maëlle a été nommée aux Victoires de la musique dans la catégorie Album révélation.

Toutes les machines ont un cœur t’entends ?
Toutes les machines ont un cœur dedans
Qui bat, qui bat, qui bat
Comme on se bat Maman
Comme on se bat pourtant

On n’avait pas prévu ça
D’avoir des doigts Messenger
Des pouces ordinateur
Sur les machines on passe des heures
Sur les machines on dessine un cœur
Qui bat, qui bat, qui bat
On tape nos vies dedans
Autant de likes et de leurres
De flammes, de selfies, de peurs, de smileys en couleurs

Toutes les machines ont un cœur t’entends ?
Toutes les machines ont un cœur dedans
Qui bat, qui bat, qui bat
Comme on se bat Maman
Comme on n’sait pas vraiment
Comment se sortir de là
Le monde la gueule qu’il a

Qui c’est qui lui a fait ça ?
C’est pas nous, c’est pas moi t’entends ?
Le bruit des machines permanent
Qui bat, qui bat, qui bat
Battu pour le moment
Je suis tout juste capable de voir le monde en grand
Tant que le monde est portable

Toutes les machines ont un cœur t’entends ?
Toutes les machines ont un cœur dedans
Qui bat, qui bat, qui bat
Comme on se bat Maman
Comme on se bat pourtant
Tu dis „à quoi ça sert
T’as rien de mieux à faire ?
Sais-tu le temps que tu perds ?“
Toutes les machines ont un cœur pourtant

Un monde meilleur caché dedans
Qui bat, qui bat, qui bat
Moi des idées j’en ai mille
Tout au bout de mes doigts
Des étincelles et des îles, des ailes que je déploie

Maman, Maman, c’est moi, c’est moi, c’est moi, le moteur t’entends ?
Dans toutes les machines y’a mon cœur dedans
Qui bat, qui bat, qui bat
Comme je me bats Maman
Si le monde est mon mobile
Mon cœur pour le moment
Est comme le monde Maman

Et le monde est fragile
Et le monde est fragile

Et mon cœur est fragile
Et le monde est fragile
Et le monde est fragile

Toutes les machines ont un cœur t’entends ?
Toutes les machines ont un cœur dedans

Et mon cœur est fragile

La chanson de la semaine #51 : « Effets Secondaires » de Grand Corps Malade

Nous continuons notre série avec un auteur-compositeur interprète, mais surtout « slameur » très connu en France : Grand Corps Malade. Comme une variété d’artistes en France et partout dans le monde, « GCM », lui aussi, s’inspire de la situation actuelle et l’intègre dans son œuvre musicale.

Grand Corps Malade, ou de son vrai nom Fabien Marsaud, est né le 31 juillet 1977 au Blanc Mesnil, dans le territoire périphérique de Paris. La vie scolaire et l’adolescence de GCM étaient beaucoup influencées par le sport, notamment le basket. À l’université, il passe un diplôme général en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) et un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en management sportif. C’est aussi à cette époque-là que se produit un accident qui inspire à Fabien Marsaud son futur nom de scène Grand Corps Malade : après un plongeons dans une piscine peu remplie et des vertèbres déplacées, il reste dans le coma pendant 3 mois et se réveille complètement paralysé. Il a finalement retrouvé l’usage de ses jambes en 1999, contrairement à ce que les médecins avaient prédit. « Grands Corps Malade » fait référence à cet handicap ainsi quà sa grande taille (il mesure 1,96 m ).

Son accident l’a conduit à chercher d’autres moyens d’expression et c’est en 2003 qu’il découvre le slam – une discipline artistique qui était en train de se développer en France les années précédentes. Pendant la période suivante, GCM a participé à de nombreuses scènes slam, en a animé d’autres et fondé son propre groupe de slam. À la fin de l’année 2005, on lui a offert d’habiller ses textes musicalement ce qui, par la suite, permit à GCM de se faire signer auprès d’un label musical. Son premier album est sorti en 2006, avec un succès immédiat qui rendit le genre du slam accessible à un plus grand public. GCM a même gagné deux Victoires de la musique en 2007. Son 5ème album paraîtra en septembre de cette année.

Dans cette chanson, intitulée « Effets secondaires », Grand Corps Malade nous parle de tous les effets secondaires et bénéfiques que la situation actuelle nous offre, malgré tout le mal qu’elle a de même apporté. GCM montre comment le virus nous a obligés à réviser nos modes de vie et notre société moderne. La chanson s’interroge aussi pour savoir s’il serait vraiment nécessaire ou souhaitable que nous retournions à la vie quotidienne, à la société que nous connaissions avant le virus. Peut-être que tout n’était pas si mauvais que ça pendant cette période de confinement et que certains aspects méritent d’être préservés et d’enrichir notre existence moderne ?

En ces temps confinés on s’est posés un peu
Loin des courses effrénées, on a ouvert les yeux
Sur cette époque troublée, ça fait du bien parfois
Se remettre à penser même si c’est pas par choix

Alors entre les cris d’enfants et le travail scolaire

Entre les masques et les gants, entre peur et colère
Voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion
En ces temps confinés, on se pose des questions

Et maintenant…

Et si ce virus avait beaucoup d’autres vertus
Que celle de s’attaquer à nos poumons vulnérables
S’il essayait aussi de nous rendre la vue
Sur nos modes de vie devenus préjudiciables
Si on doit sauver nos vies en restant bien chez soi

On laisse enfin la terre récupérer ce qu’on lui a pris
La nature fait sa loi en reprenant ses droits
Se vengeant de notre arrogance et de notre mépris
Et est-ce un hasard si ce virus immonde
N’attaque pas les plus jeunes, n’atteint pas les enfants
Il s’en prend aux adultes responsables de ce monde
Il condamne nos dérives et épargne les innocents
Ce monde des adultes est devenu si fébrile
L’ordre établi a explosé en éclats
Les terriens se rappellent qu’ils sont humains et fragiles
Et se sentent peut-être l’heure de remettre tout à plat

Et si ce virus avait beaucoup d’autres pouvoirs
Que celui de s’attaquer à notre respiration
S’il essayait aussi de nous rendre la mémoire
Sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions
On se découvre soudain semblables, solidaire
Tous dans le meme bateau pour affronter le virus
C’était un peu moins le cas pour combattre la misère
On était moins unis pour accueillir l’aquarius
Et si ce virus avait le don énorme de rappeler ce qui nous est vraiment essentiel
Les voyages, les sorties, l’argent ne sont plus la norme
Et de nos fenêtres on réapprend à regarder le ciel
On a du temps pour la famille, on ralenti le travail
Et même avec l’extérieur on renforce les liens

On réinvente nos rituels, pleins d’idées, de trouvailles
Et chaque jour on prend des nouvelles de nos anciens
Et si ce virus nous montrait qui sont les vrais héros
Ceux qui trimaient déjà dans nos pensées lointaines
Ce n’est que maintenant qu’ils font la une des journaux
Pendant que le CAC 40 est en quarantaine
Bien avant le Corona l’hôpital suffoquait
Il toussait la misère et la saturation
Nos dirigeants découvrent qu’il y a lieu d’être inquiets
Maintenant qu’il y a la queue en réanimation
On reconnaît tout à coup ceux qui nous aident à vivre

Quand l’état asphyxie tous nos services publics
Ceux qui nettoient les rues, qui transportent et qui livrent
On redécouvre les transparents de la république

Et maintenant…

Alors quand ce virus partira comme il est venu
Que restera-t-il de tous ses effets secondaires
Qu’est-ce qu’on aura gagné avec tout ce qu’on a perdu
Est-ce que nos morts auront eu un destin salutaire

Et maintenant…
Et maintenant…
Et maintenant…
Et maintenant…

La chanson de la semaine #50 : « Mr/Mme » de Loïc Nottet

Nous continuons notre série „nouvelles chansons, ancien.ne.s candidat.e.s Eurovision“ avec une nouvelle chanson du jeune chanteur belge Loïc Nottet.

Né le 10 avril 1996 à Carleroi en Belgique, Loïc grandit dans la commune de Courcelle où son père l’inscrit dans le club de football, ce qui s’est avéré comme guère joyeux pour le jeune garçon. Au lieu du foot, il s’épanouissait dans la danse. C’est pourtant le chant et la 3ème saison de The Voice en Belgique en 2014 où il remporta la deuxième place qui le rendent populaire au niveau national. Il sort ensuite une reprise de « Chandelier » de la chanteuse australienne Sia, qui le partage dans els réseaux sociaux au début de l’année 2015 et n’en parle qu’en termes élogieux. Quelques mois plus tard, le jeune chanteur belge est choisi par la chaîne wallonne RTBF pour représenter la Belgique au Concours Eurovision à Vienne, où il obtient une très bonne 4ème place en finale pour son pays natal.

Dans la même année, Loïc participe à la 6ème saison de Danse avec les stars en France et en ressort gagnant. Ses singles et ses albums connaissent tous un grand succès en Belgique francophone et en France. Jusqu’en 2020, Loïc n’a chanté qu’en anglais. La chanson « Mr/Mme » que nous présentons ici est donc la première chanson qu’il publie en français. De là vient que nous ne pouvions pas faire autrement que le choisir comme Chanson de la semaine pour vous ! Et maintenant faites un tour à travers Bruxelles avec Loïc !

Bonsoir monsieur, madame
Aujourd’hui, j’te dis tout
J’préfère t’parler en „tu“
Car je n’aime pas le „vous“
J’trouve que ça vieillit

Et moi j’veux rester p’tit
Un gamin pour la vie
Sans mouchoirs, ni cris

Alors, vas-y j’te dis tout
Sur le drame que j’vis
Au quotidien, en enfer
Voilà où j’suis
J’voudrais m’en aller
M’évader loin de tout
De ce monde de fous
Et partir je n’sais où

Ce monde m’étrangle, m’écrase et me brûle
Me détruit, m’empêche de vivre dans ma bulle
Alors, j’voudrais partir
Loin de tout, juste m’enfuir
Laisse-moi courir loin

Laissons ce monde à bannir

Si Dieu dit que l’suicide est un péché alors
Qu’il dise comment je pars, sans lui faire de tort
Qu’il me transforme en c’que les médecins appellent „fou“
Et peut-être qu’ainsi j’y verrai dans le flou

Alors, cher Monsieur D
Aide-moi, aime-moi
Moi j’n’y arrive pas
Dans ce monde que je vois
Dans ce monde de luttes
Où l’Homme n’est qu’une brute
Où l’amour n’est plus rien
Que querelles et disputes

J’voudrais m’écrire un monde
Une planète rien qu’à moi
Une planète sur laquelle
Je me sentirais moi
Un renouveau sans chaînes
Dépourvu de haine
Une planète sur laquelle
Tu me donnerais des ailes

Un nouvel univers
Où les larmes, les peines
Ne seraient qu’un mythe qu’une putain de légende urbaine
Alors, laisse-moi partir
Dis-moi comment m’enfuir
Assez d’questions posées
Laisse-moi, j’veux tout quitter

La seule chose que j’aime
En ta création : l’Homme
C’est qu’il peut rêver chaque nuit, comme les mômes
Qu’on soit vieux, jeune, vilain
Gentil, ou encore moche
On a le droit d’rêver, sans même rien dans les poches

Mendiant, j’implore le soir
Je mendie de l’espoir
Mais la nuit est radine
Madame garde sa morphine
Parce que j’ai pas payé
Ou du moins, pas assez
Né d’parents sans fortune
Elle me refuse la lune

Puisque certes, dans ce monde
On peut vivre sans ces nombres
Que tes enfants ont transformé en méchants monstres
Chaque mois tu en gagnes
Chaque jour tu en perds
L’addition est sévère
J’rends la note, j’quitte l’enfer

C’est vrai, j’m’avoue p’têtre vaincu
J’l’avoue, j’l’assume
La vie m’bouffe avec un sale goût d’amertume
Alors, entend-moi hurler
Gerber toutes mes tripes
Dans ce son qui conte la vie d’un con pessimiste

J’me sens seul, putain !
Personne me tient la main

Personne avec qui partager cette gloire, putain
J’marche seul sur un chemin
Qui semble sans lendemain
J’accélère mais personne ne m’attend à la fin

Alors, chaque soir, je bois
Je me tronche la gueule
Pour oublier qu’au fond
Le succès, ça rend seul
Peu d’amis, peu de vie
J’suis enfermé sous vide
Plein d’ennemis, plus d’sortie
Dieu, j’ai besoin d’un guide

Certains bouffons diront
Que j’abuse, j’exagère
Mais j’les emmerde ces cons
Car j’suis jeune et j’galère

Dans ma tête c’est le bordel
Qui a éteint la lumière ?
Maman j’n’y vois plus clair
J’ai besoin qu’on m’éclaire

D’abord c’est le bonheur
Quand tu donnes à ton cœur
À bouffer un amour
Qui calme tes douleurs
Tu oublies ton malheur
Mais au fond c’n’est qu’un leurre
Dans cette génération d’cons, remplie de menteurs

Une fois le cœur brisé
Pas besoin d’l’appeler
La solitude débarque
Elle vient vite te trouver
Elle n’attend pas qu’tu ouvres, nan !
Elle entre sans frapper
Tes coups d’blues sont pour elle un quatre heure à bouffer

Alors toi, qui es-tu ?
Au fond, le sais-tu ?
Car moi je n’sais plus qui je suis, j’suis perdu
Mon ambition est grande
Dure à satisfaire
Mon bonheur a le goût d’une saveur amère

Alors, monsieur, madame
J’l’avoue, j’suis malheureux
Et pourtant je vis de mon rêve de morveux
Mais c’est plus fort que moi
Il me manque encore ça
Ça et ça là-bas
Toujours plus, j’suis comme ça !

Alors, j’espère qu’un jour
Je pourrai faire l’amour
À une personne sincère
Qui n’me jouera pas d’tours
J’en ai vraiment assez
De donner sans retours
J’suis saoulé d’m’aimer, moi
Sans l’âme-sœur, c’est lourd

Mais sachez tout de même
Que sur scène, grâce à vous
J’ai l’impression d’être loin de ce monde de fou
Car j’écris quand j’me plante
Et je ris quand je danse
Et je vis quand je chante
Et pour tout ça, j’te dis :
Merci.

La chanson de la semaine #49 : « Comme un voleur » de Madame Monsieur ft. Jérémy Frérot

Dans la foul´ée de l’Eurovision annulé, nous vous invitons à découvrir les nouvelles chansons d’ancien.ne.s représentant.e.s francophones. Cette semaine, nous partons sur les traces du groupe Madame Monsieur.

Ceux qui ont suivi notre rubrique « Chanson de la semaine » depuis son début, remarqueront sûrement que c’est la deuxième fois que Madame Monsieur apparaissent sur notre blog. En effet, leur chanson « Mercy » a été parmi les premières chansons de notre rubrique il y a quasiment deux ans, et c’est bien cette chanson-là qui a représenté la France au Concours Eurovision à Lisbonne en 2018. La chanson raconte l’histoire de « Mercy », une fille née sur un bâteau humanitaire par sa mère qui fuyait son pays, et a permis au duo de se faire connaître en dehors de l’Hexagone.

Le duo Madame Monsieur s’est formé en 2013. En plus de leur propre production, ils ont aussi contribué à celle d’autres artistes comme La Fouine, Youssoupha, Slimane ou Bilal Hassani pour sa chanson « Roi ».

Pour cette chanson-ci « Comme un voleur » qui est sortie cette année , Madame Monsieur chante avec Jérémy Frérot. Lui aussi faisait partie d’un duo avant de se vouer à une carrière solo. En tant que « Fréro Delavega » , il est arrivé jusqu’en quart de finale de la 3ème saison de The Voice en France avec son copain Florian Garcia.

La vie, la vie, c’est qui, c’est quoi ?
Dis, mais qu’est-ce qu’on fout là ?
Comme par magie, magie, on a
Décidé pour nous, c’est comme ça
Deux bras, deux jambes, un cerveau qui marchent

Et qui crèvent et rêvent et blessent
Des mains qui brisent et qui caressent
Une paire de seins, une paire de fesses

La vie, la vie, j’te dis, c’est mieux
Quand c’est sombre et lumineux
Quand on écrit pas les règles du jeu
On se démerde, on triche un peu
À mon avis, il vaut mieux pas
Chercher d’où on vient, où on va
Ce sera moins beau quand on saura
Puis quand on trouve, il reste quoi ?

Moi, je sais rien mais j’ai pas peur
J’regarde les gens qui regardent ailleurs
J’leur pique le pire et le meilleur
J’fais des chansons comme un voleur

Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur

La vie, la vie, c’est con parfois
Quand sans raison, sans bla-bla
Ça prend ceux qu’on aime et nous laisse là
Avec nos questions sur les bras
Mais d’où ça vient, ces coups du sort ?
C’est quoi ces bails avec la mort ?
On pourrait p’t-être se mettre d’accord

C’est toi qui reste et moi qui sort

La vie, la vie, c’est trop bizarre
C’est la plus che-lou des histoires
Pensée par un enfant qui joue
Et qui se permet tout
À mon avis, faut pas lutter

Quand c’est pas toi qui jette les dés
Ce serait moins beau si on savait
Y aurait plus grand-chose à rêver

Moi, je sais rien mais j’ai pas peur
J’regarde les gens qui regardent ailleurs
J’leur pique le pire et le meilleur
J’fais des chansons comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur

Moi, je sais rien mais j’ai pas peur
J’regarde les gens qui regardent ailleurs
J’leur pique le pire et le meilleur
J’fais des chansons comme un voleur (Comme un voleur)

Moi, je classe les claques à venir (Comme un voleur)
J’veux le présent, pas l’avenir
J’enrichis ma rime et mes mélodies
J’braque vos désirs, vos délires et ce qui vous lie (Comme un voleur)
Moi, je classe les claques à venir (Comme un voleur)
J’veux le présent, pas l’avenir
J’enrichis ma rime et mes mélodies
J’braque vos désirs, vos délires et ce qui vous lie
(Comme un voleur)

Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur (Comme un voleur)

Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur (Comme un voleur)

Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur
Comme un voleur (Comme un voleur)

(Comme un voleur)

La chanson de la semaine #48 : « Et s’il fallait le faire » de Patricia Kaas

Pour continuer à rendre hommage au concours Eurovision de la chanson qui n’aura pas lieu cette semaine, nous jetons un regard sur un classique de l’histoire française à l’Eurovision en faisant un voyage dans le temps jusqu’en 2009 : Patricia Kaas avec « S’il fallait le faire ».

Nous vous avons déjà présenté Patricia Kaas avec sa chanson « La maison en bord de mer » à l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » en 2018, mais maintenant, nous nous penchons sur sa participation à la 54ème édition de l’Eurovision qui a eu lieu à Moscou en 2009. Après des résultats plutôt médiocres pour la France, la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) et les différents syndicats des maisons de disques ont décidé de reprendre en mains le choix des candidat.e.s représentant le pays.

Comme les trois autres pays des « Big-4 » , l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne (l’Italie s’y est ajoutée deux ans plus tard quand elle est revenue au concours après un absence de douze années ) ainsi que la Russie en tant qu’hôte, la France a été qualifiée d’office pour la finale. Dans une mise en scène plutôt sombre et obscure, le timbre grave de la chanteuse et la mélodie profondément dramatique créent une ambiance presque théâtrale. Ses yeux accentués en noir restent fixés sur la caméra pendant presque toute la chanson. Patricia Kaas a terminé à la 8ème place avec un total de 107 points. Pour la France, qui paraît incapable de renouer avec ses résultats du millénaire précédent, cela marquait le meilleur résultat depuis 2002 et resterait le meilleur jusqu’en 2016.

La France est l’un des sept pays fondateurs (avec l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg) du Concours Eurovision de la chanson. Depuis 1956, elle n’a manqué que deux éditions. Seule l’Allemagne a participé plus souvent au concours (n’ayant manqué qu’une seule édition, en 1996) et seul le Royaume-Uni a participé aussi souvent, n’ayant manqué également que deux éditions, en 1956 et en 1958. La France a connu son apogée dans le concours jusqu’au début des années 90 avec cinq victoires et de nombreuses places dans le Top10. La première victoire date de l’année 1958 ( « Dors, mon amour » , André Claveau), puis 1960 (« Tom Pillibi », Jacqueline Boyer) et 1962 ( « Un premier amour », Isabelle Aubret). En 1969, la France gagnait – ex aequo avec avec le Royaume-Uni, l’Espagne et les Pays-Bas. La dernière victoire à ce jour a été remportée par Marie Myriam en 1977 avec « L’Oiseau et l’enfant ». Depuis, la France attend sa sixième victoire.

S’il fallait le faire, j’arrêterais la terre
J’éteindrais la lumière, que tu restes endormi

S’il fallait pour te plaire t’écouter chaque nuit
Quand tu parles d’amour, j’en parlerais aussi

Que tu regardes encore dans le fond de mes yeux
Que tu y vois encore le plus grand des grands feux
Et que ta main se colle sur ma peau, où elle veut
Un jour si tu t’envoles, je suivrai, si je peux

Et s’il fallait le faire, je repousserais l’hiver
A grands coups de printemps et de longs matins clairs
S’il fallait pour te plaire, j’arrêterais le temps
Que tous tes mots d’hier restent à moi maintenant

Que je regarde encore dans le bleu de tes yeux
Que tes deux mains encore se perdent dans mes cheveux
Je ferai tout plus grand et si c’est trop ou peu
J’aurais tort tout le temps, si c’est ça que tu veux

Je veux bien tout donner, si seul’ment tu y crois
Mon cœur veut bien saigner, si seul’ment tu le vois
Jusqu’à n’être plus rien que l’ombre de tes nuits
Jusqu’à n’être plus rien qu’une ombre qui te suit

Et s’il fallait le faire