La chanson de la semaine #75 « Palais Noir » de Mansfield.TYA

La chanson de la semaine #75 « Palais Noir » de Mansfield.TYA

Nous continuons notre série avec la chanson « Palais Noir » du groupe Mansfield.TYA. Le groupe s’est formé au début des années 2000 à Nantes et se compose du duo Julia Lanoë et Carla Pallone. Julia Lanoë, également connue sous le nom de Rebekka Warrior, n’a pas seulement fait partie de Mansfield.TYA, qui a fait ses adieux à ses fans au début de l’année avec un album best-of, après 20 ans d’existence, mais a également fait partie d’autres projets et groupes musicaux. Les plus connus d’entre eux sont Sexy Sushi et le projet Kompromat, qu’elle a réalisé en collaboration avec le musicien techno Pasal Arbez-Nicolas, plus connu sous le nom de Vitalic. Nous y reviendrons plus en détail dans la prochaine chanson de la semaine !

Si vous aimez les beats puissants, l’électro clash et les paroles qui s’éloignent du mainstream, nous vous recommandons de faire des recherches sur l’artiste pour découvrir quelques vrais trésors ! À suivre dans notre prochain article !



Paroles

Je n’ai pas d’états d’âme je vis dans le palais noir
Enfermée depuis la nuit des temps dans un épais brouillard
Cette ombre qui m’attend en forme de loup blanc
Est le cerbère du palais où mes jours je finirai

Palais noir, effrayant brouillard
Palais noir, effrayant brouillard
Palais noir, effrayant brouillard
Palais noir, effrayant brouillard

Je n’ai pas d’états d’âme je vis dans le palais noir
Enfermée depuis la nuit des temps dans un épais brouillard
Cette ombre qui m’attend en forme de loup blanc
Est le cerbère du palais où mes jours je finirai

Palais noir,
Palais noir,
Palais noir, effrayant brouillard

La chanson de la semaine #74 « À nos folies » de Léa Paci

La chanson de la semaine #74 « À nos folies » de Léa Paci

Aujourd’hui, nous vous présentons la chanson « À nos folies » de la chanteuse française Léa Paci, qui a sorti quelques singles depuis 2016 et même un album en 2017. Les textes de ses chansons ont une forte connotation personnelle et sont toujours écrits par elle-même. Léa Paci est devenue une chanteuse indépendante, qui n’est pas liée à un label. À la fin de l’année dernière, elle a fait son retour avec le titre « Sombres rêves », il reste à attendre de voir si elle nous surprendra bientôt avec un nouvel album.   Dans « À nos folies », elle laisse les folies et ses propres erreurs s’épanouir.  Dans le clip qui l’accompagne, une histoire est reproduite avec peu de moyens, mais l’accompagnement de la voix et de la mélodie donne lieu à une performance qui renforce encore le sens des paroles de la chanson. Voyez vous-même !



Paroles

Je suis le vide
Je suis le saut, je suis l'envol, je suis la rive
Et s'il le faut, je serais l'idole de ce qui m'arrive
Pour donner de la force à mes traits
Les défauts comme les qualités, j'vais les aimer
Les accepter
Les amadouer
Les assumer, voilà
J'n'ai pas de plus beau profil
Maintenant c'est de face ou de pile
Mais c'est tout entier
 
Moi, j'm'attendais pas à un moment qu'on me dise
comment faire dans ce monde
Car personne sait vraiment
J'm'attendais pas évidemment qu'on me dise comment faire en amour
Depuis que j'essaie d'en faire le tour, je cours
 
À nos folies
Nos rêves, nos chances
C'est l'heure de nos envies
Qu'elles rêvent, qu'elles dansent
Sur nos peurs
 
Je suis l'erreur
J'en suis la somme
Mais c'est moi seule qui ai la solution
Je serais pas contre un petit peu d'aide pour la résolution
Mais sans juger l'autre, sinon on perd l'essentiel qu'on s'est dit qu'on s'aidait
Pour de bon
 
J'm'attendais pas à un moment qu'on me dise comment faire dans ce monde
Car personne sait vraiment
J'm'attendais pas évidemment qu'on me dise comment faire en amour
Depuis que j'essaie d'en faire le tour, je cours
 
À nos folies
Nos rêves, nos chances
C'est l'heure de nos envies
Et qu'elles rêvent et qu'elles dansent
Sur nos peurs
 
À nos folies
Nos rêves, nos chances
C'est l'heure de nos envies
Qu'elles rêvent, qu'elles dansent
Sur nos peurs
 
Peur de s'éteindre, de se tordre et de s'attendre
Ce désordre, là c'est pas rien
C'est mon cœur tout entier, c'est le mien
Prends en soin
Peur de faire bien, comme il faut, comme ils font
Sans défaut, sans raison
Pendant que j'entends du fond gronder
 
Nos folies
Nos rêves, nos chances
C'est l'heure de nos envies
Et qu'elles rêvent et qu'elles dansent
Sur nos peurs
 
À nos folies
Nos rêves, nos chances
C'est l'heure de nos envies
Et qu'elles rêvent et qu'elles dansent
Sur nos peurs
Série : « Drôle »  (Netflix)

Série : « Drôle » (Netflix)

« Drôle » est la nouvelle série de Fanny Herrero qui avait déjà rencontré un fort succès critique et populaire avec sa série précédente « Dix pour cent ». Après avoir dépeint avec brio le quotidien d’une agence de comédiens, la créatrice/scénariste nous plonge ici dans l’univers du Stand Up. Cette pratique a été souvent mise en lumière récemment, notamment grâce au succès de la série américaine « The Marvelous Mrs. Maisel », mais aussi par la rediffusion de spectacles, et plus particulièrement en France à la faveur du succès, après l’avénement du célèbre Jamel Comedy Club, de nombreux cafés ou salles qui permettent à de jeunes comédiennes et comédiens de faire leur premier pas sur scène et de perfectionner leurs sketches.

C’est dans l’une de ses salles, le Drôle, que les spectateurs et spectatrices voient se croiser Aïssatou, l’étoile en devenir ; Nezir, le prince malheureux de la punchline ; Bling, l‘ex-star dans le creux de la vague et enfin Apolline, la grande bourgeoise à l’étroit dans son milieu. Grâce à ces personnages à la fois hilarants et touchants et les excellents acteurs qui les incarnent, la série offre un spectacle empreint non seulement d’humour mais aussi d’une infinie tendresse. Il s’agit d’un spectacle sucré-salé, le portrait doux-amer d’une génération qu’on se plaît à contempler en ces temps post-confinement. Un conseil donc, précipitez-vous sur la série et savourez cette première saison qui ne connaîtra pas de suite dans l’immédiat. En effet, Netflix a annoncé ne pas vouloir produire de seconde saison, la première n’ayant pas rencontré le succès espéré auprès du public lors des premières (!) semaines de diffusion : l’implacable loi du marché n’est pas drôle du tout et nous rend ainsi bien malheureux… Rideau.   

Sébastien R.

La chanson de la semaine #73 « Respire » de Gaël Faye

La chanson de la semaine #73 « Respire » de Gaël Faye

La chanson d’aujourd’hui est un morceau du rappeur et écrivain franco-rwandais Gaël Faye. Les paroles parlent de la manière dont le monde moderne et tous ses problèmes épuisent notre corps et de notre besoin de continuer à fonctionner malgré tout. Même si les couplets rappés donnent à la chanson une ambiance sérieuse et plutôt négative, la chanson n’est pas une expression de désespoir, mais plutôt une invitation à profiter de la vie et à prendre aussi parfois du recul pour pouvoir respirer.

La chanson a été publiée en 2020, période pendant laquelle non seulement l’industrie artistique a retenu son souffle, mais aussi pendant laquelle de nombreux autres emplois et des vies tout simplement ont été fortement réduits. Néanmoins, il ne faut pas perdre espoir, même dans les moments difficiles. Comme le dit Gael Faye : « Même si tu te perds, respire ! » Grâce aux éléments pop et au refrain répétitif, cette chanson n’est pas triste et peut aider quand on se trouve dans des situations où tout semble devenir trop difficile ou quand on a l’impression d’être coincé et de ne plus pouvoir avancer.



Paroles

Respire, respire, respire, espère…

Encore l’insomnie, sonnerie du matin
Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain
Triste face à face, angoisse du réveil
Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil (OK)

Aux flashs d’infos : les crises, le chômage
la fonte des glaces, les particules fines
Courir après l’heure, les rames bondées
Les bastons d’regards, la vie c’est l’usine
Hamster dans sa roue
P’tit chef, grand bourreau
Faire la queue partout, font la gueule partout

La vie c’est robot

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Encore fatigué, la cloche du midi
Le corps assommé, toujours épuisé, les masques sont mis
Triste face à face, poursuite du bonheur
Reflet dans la glace, les années qui passent flétrissent les fleurs (OK)

Les écrans, le bruit, l’argent, les crédits
Les phrases assassines, les cons, les cancers
Le temps qui s’écoule, le vide qui se fait
Le silence épais, la vie c’est la guerre
Tourner dans l’tambour
Amour placébo
Faire semblant pour tout, c’est violent partout
La vie c’est Rambo

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)

Et si tout empire (espère)

Les yeux ouverts, ne trouve pas l’sommeil, dans le lit tourne tout l’temps
Les phares des voitures balayent le plafond de leurs ombres dansantes
La nuit étouffe, la chaleur est lourde, l’orage est en suspens
Où sont les rêves ? Où sont nos rêves d’enfants ?

S’échapper, déserter les rangs
S’évader des tapis roulants
Chercher le silence et l’errance
Raccrocher, trouver sa cadence
Se foutre des codes, des routines étroites
Quitter son rôle, les cases et les boîtes
Ne pas craquer, claquer, cramer

Desserre ton col pour respirer

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Respire, respire, respire, espère…

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire, espère

La chanson de la semaine #72 « Monde Nouveau » de Feu ! Chatterton

La chanson de la semaine #72 « Monde Nouveau » de Feu ! Chatterton

Aujourd’hui, nous vous présentons la chanson « Monde Nouveau » du groupe pop-rock français Feu ! Chatterton. Le groupe a été fondé en 2011 à Paris et se compose de cinq membres permanents. En 2021, Feu ! Chatterton a été invité par U2, ( le groupe de rock irlandais mondialement connu ), à jouer en première partie de leur tournée virtuelle, ce qui leur a apporté une notoriété supplémentaire. La chanson Monde nouveau fait partie de l’album « Palais d’argile », qui est sorti en 2021. Il a été réalisé en collaboration étroite avec le musicien et DJ français Arnaud Rebotini, qui, grâce à sa maîtrise profonde des synthétiseurs, a ajouté une touche électronique à l’album. Les paroles des chansons qui ont été écrites avant la pandémie mondiale de Coronavirus sont assez critiques envers la société : le monde numérique qui conduit à une trop grande individualisation, les gens qui ne peuvent plus se séparer de leurs écrans et bien d’autres choses encore. Avec la pandémie, ces paroles acquièrent une signification plus actuelle encore. Les paroles de la chanson « Nouveau monde » parlent d’un vent nouveau qui souffle, d’un changement de monde qui semble être en cours, ainsi que de la crise climatique imminente et de notre propre incapacité à changer. Les évolutions numériques et politiques créent également de nouvelles possibilités, et pourtant nous continuons de seulement rêver ce « Nouveau Monde ».

Paroles

Un vent, un grand vent nouveau
Soufflait sur le pays très chaudement
Dans un bain, un bain de foule dévot
À moitié ébahi, on se mouillait mollement
La glace fondait dans les Spritzs, c’était à n’y comprendre rien
Tout le monde se plaignait en ville du climat subsaharien
On n’avait pas le moral mais l’on répondait bien
À tous les mots, les traits d’esprit du serveur central

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains ?
Presque rien, presque rien

Le monde, le monde de demain
On le bégayait tous sans n’y comprendre rien
À la loi nouvelle des éléments
Qui nous foutait la frousse et les poils en même temps
La clarté nous pendait au nez dans sa vive lumière bleue
Nous étions pris, faits, cernés, l’évidence était sous nos yeux
Comme une publicité qui nous masquait le ciel
Des millions de pixels pleuvaient sur le serveur central

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains ?
Presque rien, presque rien, presque rien

Se prendre dans les bras
S’attraper dans les bras
Se prendre dans les bras
Ça on le pouvait

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
(Un monde nouveau, on en rêvait tous)
(Mais que savions-nous faire de nos mains ?)