Série : « Drôle »  (Netflix)

Série : « Drôle » (Netflix)

« Drôle » est la nouvelle série de Fanny Herrero qui avait déjà rencontré un fort succès critique et populaire avec sa série précédente « Dix pour cent ». Après avoir dépeint avec brio le quotidien d’une agence de comédiens, la créatrice/scénariste nous plonge ici dans l’univers du Stand Up. Cette pratique a été souvent mise en lumière récemment, notamment grâce au succès de la série américaine « The Marvelous Mrs. Maisel », mais aussi par la rediffusion de spectacles, et plus particulièrement en France à la faveur du succès, après l’avénement du célèbre Jamel Comedy Club, de nombreux cafés ou salles qui permettent à de jeunes comédiennes et comédiens de faire leur premier pas sur scène et de perfectionner leurs sketches.

C’est dans l’une de ses salles, le Drôle, que les spectateurs et spectatrices voient se croiser Aïssatou, l’étoile en devenir ; Nezir, le prince malheureux de la punchline ; Bling, l‘ex-star dans le creux de la vague et enfin Apolline, la grande bourgeoise à l’étroit dans son milieu. Grâce à ces personnages à la fois hilarants et touchants et les excellents acteurs qui les incarnent, la série offre un spectacle empreint non seulement d’humour mais aussi d’une infinie tendresse. Il s’agit d’un spectacle sucré-salé, le portrait doux-amer d’une génération qu’on se plaît à contempler en ces temps post-confinement. Un conseil donc, précipitez-vous sur la série et savourez cette première saison qui ne connaîtra pas de suite dans l’immédiat. En effet, Netflix a annoncé ne pas vouloir produire de seconde saison, la première n’ayant pas rencontré le succès espéré auprès du public lors des premières (!) semaines de diffusion : l’implacable loi du marché n’est pas drôle du tout et nous rend ainsi bien malheureux… Rideau.   

Sébastien R.

La chanson de la semaine #73 « Respire » de Gaël Faye

La chanson de la semaine #73 « Respire » de Gaël Faye

La chanson d’aujourd’hui est un morceau du rappeur et écrivain franco-rwandais Gaël Faye. Les paroles parlent de la manière dont le monde moderne et tous ses problèmes épuisent notre corps et de notre besoin de continuer à fonctionner malgré tout. Même si les couplets rappés donnent à la chanson une ambiance sérieuse et plutôt négative, la chanson n’est pas une expression de désespoir, mais plutôt une invitation à profiter de la vie et à prendre aussi parfois du recul pour pouvoir respirer.

La chanson a été publiée en 2020, période pendant laquelle non seulement l’industrie artistique a retenu son souffle, mais aussi pendant laquelle de nombreux autres emplois et des vies tout simplement ont été fortement réduits. Néanmoins, il ne faut pas perdre espoir, même dans les moments difficiles. Comme le dit Gael Faye : « Même si tu te perds, respire ! » Grâce aux éléments pop et au refrain répétitif, cette chanson n’est pas triste et peut aider quand on se trouve dans des situations où tout semble devenir trop difficile ou quand on a l’impression d’être coincé et de ne plus pouvoir avancer.



Paroles

Respire, respire, respire, espère…

Encore l’insomnie, sonnerie du matin
Le corps engourdi, toujours endormi, miroir, salle de bain
Triste face à face, angoisse du réveil
Reflet dans la glace, les années qui passent ternissent le soleil (OK)

Aux flashs d’infos : les crises, le chômage
la fonte des glaces, les particules fines
Courir après l’heure, les rames bondées
Les bastons d’regards, la vie c’est l’usine
Hamster dans sa roue
P’tit chef, grand bourreau
Faire la queue partout, font la gueule partout

La vie c’est robot

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Encore fatigué, la cloche du midi
Le corps assommé, toujours épuisé, les masques sont mis
Triste face à face, poursuite du bonheur
Reflet dans la glace, les années qui passent flétrissent les fleurs (OK)

Les écrans, le bruit, l’argent, les crédits
Les phrases assassines, les cons, les cancers
Le temps qui s’écoule, le vide qui se fait
Le silence épais, la vie c’est la guerre
Tourner dans l’tambour
Amour placébo
Faire semblant pour tout, c’est violent partout
La vie c’est Rambo

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)

Et si tout empire (espère)

Les yeux ouverts, ne trouve pas l’sommeil, dans le lit tourne tout l’temps
Les phares des voitures balayent le plafond de leurs ombres dansantes
La nuit étouffe, la chaleur est lourde, l’orage est en suspens
Où sont les rêves ? Où sont nos rêves d’enfants ?

S’échapper, déserter les rangs
S’évader des tapis roulants
Chercher le silence et l’errance
Raccrocher, trouver sa cadence
Se foutre des codes, des routines étroites
Quitter son rôle, les cases et les boîtes
Ne pas craquer, claquer, cramer

Desserre ton col pour respirer

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire (espère)

Respire, respire, respire, espère…

T’as le souffle court (respire)
Quand rien n’est facile (respire)
Même si tu te perds (respire)
Et si tout empire, espère

La chanson de la semaine #72 « Monde Nouveau » de Feu ! Chatterton

La chanson de la semaine #72 « Monde Nouveau » de Feu ! Chatterton

Aujourd’hui, nous vous présentons la chanson « Monde Nouveau » du groupe pop-rock français Feu ! Chatterton. Le groupe a été fondé en 2011 à Paris et se compose de cinq membres permanents. En 2021, Feu ! Chatterton a été invité par U2, ( le groupe de rock irlandais mondialement connu ), à jouer en première partie de leur tournée virtuelle, ce qui leur a apporté une notoriété supplémentaire. La chanson Monde nouveau fait partie de l’album « Palais d’argile », qui est sorti en 2021. Il a été réalisé en collaboration étroite avec le musicien et DJ français Arnaud Rebotini, qui, grâce à sa maîtrise profonde des synthétiseurs, a ajouté une touche électronique à l’album. Les paroles des chansons qui ont été écrites avant la pandémie mondiale de Coronavirus sont assez critiques envers la société : le monde numérique qui conduit à une trop grande individualisation, les gens qui ne peuvent plus se séparer de leurs écrans et bien d’autres choses encore. Avec la pandémie, ces paroles acquièrent une signification plus actuelle encore. Les paroles de la chanson « Nouveau monde » parlent d’un vent nouveau qui souffle, d’un changement de monde qui semble être en cours, ainsi que de la crise climatique imminente et de notre propre incapacité à changer. Les évolutions numériques et politiques créent également de nouvelles possibilités, et pourtant nous continuons de seulement rêver ce « Nouveau Monde ».

Paroles

Un vent, un grand vent nouveau
Soufflait sur le pays très chaudement
Dans un bain, un bain de foule dévot
À moitié ébahi, on se mouillait mollement
La glace fondait dans les Spritzs, c’était à n’y comprendre rien
Tout le monde se plaignait en ville du climat subsaharien
On n’avait pas le moral mais l’on répondait bien
À tous les mots, les traits d’esprit du serveur central

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains ?
Presque rien, presque rien

Le monde, le monde de demain
On le bégayait tous sans n’y comprendre rien
À la loi nouvelle des éléments
Qui nous foutait la frousse et les poils en même temps
La clarté nous pendait au nez dans sa vive lumière bleue
Nous étions pris, faits, cernés, l’évidence était sous nos yeux
Comme une publicité qui nous masquait le ciel
Des millions de pixels pleuvaient sur le serveur central

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
Zéro, attraper le Bluetooth
Que savions-nous faire de nos mains ?
Presque rien, presque rien, presque rien

Se prendre dans les bras
S’attraper dans les bras
Se prendre dans les bras
Ça on le pouvait

Un monde nouveau, on en rêvait tous
Mais que savions-nous faire de nos mains ?
(Un monde nouveau, on en rêvait tous)
(Mais que savions-nous faire de nos mains ?)

La nouvelle locataire de Matignon

La nouvelle locataire de Matignon

Depuis le 16 mai 2022, Élisabeth Borne est officiellement, selon l’expression consacrée, la nouvelle locataire de Matignon ; la révélation de son identité ayant mis fin à un long suspense. Mais pourquoi était-il si important de savoir qui allait occuper l’hôtel Matignon (NDA : hôtel dans le sens de demeure urbaine luxueuse), situé au 57 rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris ?  Parce cet hôtel particulier est la résidence et le lieu de travail du·de la Premier·ère ministre et que, par métonymie, Matignon désignele·la Premier·ère ministre – ou ses services. Ainsi, connaître le nom de cette toute nouvelle locataire, c’est de facto savoir qui le président de la République a nommé cheffe du Gouvernement

La métonymie consiste à renommer un terme par un autre, qui entretient avec le premier une relation logique évidente. Très utilisée par les médias et dans la vie courante, cette figure de style permet d’effectuer des raccourcis et d’exprimer des réalités de manière imagée. 


Ainsi a pu-t-on, ces derniers mois, lire des gros titres tels que :

Coronavirus : Aucune décision sur un couvre-feu à Paris, dit Matignon

Un général aide Matignon à gérer la crise

➔ La métonymie consiste, ici, à désigner le·la Premier·ère ministre et son administration par le lieu d’exercice de l’activité.

Covid-19. L’Elysée débloque 483 millions d’aides exceptionnelles à la presse

➔ L’Élysée désigne la présidence elle-même. Pour rappel, le palais de l’Élysée (55 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris) abrite les bureaux et la résidence officielle du président de la République française.


Et mentionnons encore deux exemples issus de la vie quotidienne :

En ce moment, mon fils lit un Zola.

➔ On parle de l’auteur pour désigner une de ses oeuvres : mon fils lit un roman de Zola, un roman dont Zola est l’auteur.

Allons boire un verre !

➔ On mentionne le contenant pour le contenu : ce n’est pas un verre que nous allons boire, mais son contenu.


Les usages de la métonymie sont bien plus nombreux que ceux cités ci-dessus, entraînez-vous à les repérer ! Ainsi, lorsque votre amie vous demandera : Où as-tu acheté ton jean ?, vous saurez qu’elle remplace le nom du vêtement, à savoir votre pantalon en jean, par celui de la matière dont il est constitué… et qu’il s’agit d’une métonymie.

Caroline W. , le 20 mai 2022

La chanson de la semaine #71 « Nuit blanche » de Vive la Fête

La chanson de la semaine #71 « Nuit blanche » de Vive la Fête

Aujourd’hui, nous vous présentons un groupe de musique électronique ! Vive la Fête est un groupe belge fondé en 1997, qui a acquis une notoriété croissante au cours des années 2000. L’année dernière, ils ont sorti l’album « Viva Alternativa », une collection de leurs chansons et remixes les plus populaires. Aujourd’hui encore, ils se présentent sur scène, mais souvent plus près de chez eux, en Belgique et aux Pays-Bas. La chanson « Nuit Blanche » parle de personnes qui veulent constamment faire la fête et qui n’en voient pas la fin, alors qu’elles en ont désespérément besoin. La musique du groupe est généralement très énergique, comme c’est souvent le cas pour la musique électronique.

Paroles :

Hier soir c’était une fête
C’était tellement fantastique
Maintenant pour être honnête
C’est dur pour le physique
J’ai toujours le problème
Je ne veux jamais arrêter
C’est magnifique quand même
Mais surtout pendant l’été

On a beaucoup de fêtes
Avec des invités
Ils ne pensent jamais „arrête“
Ils veulent toujours continuer
Après c’est tellement grave
Les gens le regrettaient
C’est comme les marécages
Lentement tu vas avancer

Tous les jour des fêtes
Oui, c’est excentrique
Je dis „vive la fête“
Pour être héroïque

Mais qu’est-ce que nous faisons?
Tout le monde est fatigué
C’était très amusant
Et les gens, ils veulent rester
Ils n’aiment pas le potage
Ils n’aiment pas le café
Ils ne pensent jamais „arrête“
Ils veulent toujours continuer

Après c’est tellement grave
Les gens le regrettaient
C’est comme les marécages
Lentement tu vas avancer
Et moi j’ai pris ma tête
Dans mes mains, et j’ai pensé
Pourquoi j’ai fait cette fête?
Pour tous tes invités

Tous les jours des fêtes
Oui, c’est excentrique
Je dis „vive la fête“
Pour être héroïque

Tous les jour des fêtes
Oui, c’est excentrique
Je dis „vive la fête“
Pour être héroïque

Tous les jour des fêtes
Je dis „vive la fête“
Je dis „vive la fête“
Je dis „vive la fête“