La chanson de la semaine « Désorganisée » de Bandit Bandit

La chanson de la semaine « Désorganisée » de Bandit Bandit

Aujourd’hui, nous vous présentons la chanson d’un jeune duo musical issu de la scène rock indépendante. Les musiciens Maëva Nicolas et Hugo Herleman, originaires de Marseille, se rencontrent en 2019 via une application de rencontre et fondent peu après Bandit Bandit. Sur l’album sorti la même année, ils abordent des thèmes liés à leur relation, comme les rencontres via Tinder et la suite des événements. La musique est rock, parfois psychédélique, et se caractérise par la voix sombre de Maëva Nicolas et les riffs de guitare d’Hugo Herleman.

Le dernier album, intitulé « Tachycardie » (sorti en 2021), constitue une sorte de suite au premier album, mais surprend tout de même par ses textes sombres qui laissent beaucoup de place à l’interprétation. Les vidéos musicales du duo sont également en partie élaborées et complexes. Ils font souvent appel à des techniques cinématographiques qui donnent l’impression de regarder une vidéo des décennies passées. Bandit Bandit est un groupe qui a du potentiel, mais qui reste pour l’instant plutôt underground.



Paroles

Je croque la vie jusqu’à la tuer
De mes propres dents
Un goût amer, un goût de mort

Je me mouille la nuque de ton caractère
Bien trempé c’est sûr
Elle est trop froide mais pas trop fade

Pendant ce temps des étoiles meurent
Pendant ce temps des filles pleurent
Je cherche les yeux fermés, désorganisée
Des organes brisés

Je danse sur des rites, rythmes chamaniques
Pour me sentir libre
Je suis en transe pourtant je pense
Je me réveille encore, comme ce volcan
Qui saigne tant
J’ai le sang chaud, j’ai la chanson

Pendant ce temps des étoiles meurent
Pendant ce temps des filles pleurent
Je cherche les yeux fermés, désorganisée
Des organes brisés

La chanson de la semaine « Pas Sommeil » d’Enhancer

La chanson de la semaine « Pas Sommeil » d’Enhancer

Aujourd’hui, nous vous recommandons un album d’un genre musical né dans les années 90 et qui n’a jusqu’à présent reçu que peu d’attention dans notre série « La chanson de la semaine » : le nu metal. Nous nous intéressons à l’album Street Trash du groupe français Enhancer, sorti en 2003. Le groupe est né en 1996 et a sorti quatre albums entre 2000 et 2008. Dans leur musique, il mélange des éléments de hiphop avec des éléments de metal et de rap. Après une longue pause, le groupe a donné cette année un concert unique en France en novembre, qui a affiché complet peu après l’annonce. Il reste à savoir s’il y aura un revival dans les années à venir.

Pour vous donner un aperçu du style musical de l’album, nous avons choisi « Pas sommeil », dont les paroles reflètent une situation que certains d’entre nous connaissent certainement très bien : des nuits d’insomnie où l’on se tourne et se retourne. 

Les autres chansons de l’album sont dans la même veine ou pour la plupart un peu plus rock. En résumé : une bonne alternative si vous en avez marre de la radio mainstream et que vous cherchez de la musique avec du caractère !



Paroles

Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira peut-être
Dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt


{Refrain, x2}

Une heure, j’ai pas sommeil
Deux heures, j’ai pas sommeil
Trois heures, j’ai pas sommeil
Et pourtant l’obscurité règne
Quatre heures, j’ai pas sommeil
Cinq heures, j’ai pas sommeil
Six heures, j’ai pas sommeil
Ça fait déjà des heures que j’essaye


Ce soir je cherche le coma toujours le même combat
Donne-moi un coup de ton-bâ
Mais qui a pris le marchand de sable en otage
Je tourne comme un lion en cage
Et de la rue, je regarde aux étages
Et pétage de plomb trop d’éclairages mettent à jour
Mon si peu d’héritage est-ce
Est-ce ce de-mon ou bien mes démons
Qui me rendent à demi dément, dès demain
Je prends mon avenir à deux mains
Je veux plus être un démuni ni vivre au minimum
Je pète le manimal du mini-keum je passe au méga man
Même une cabane suffirait pour reposer mon âme
Ce soir j’ai pas sommeil, ou plutôt je me tiens en éveil
Sachant qu’il n’y aurait pas de réveil
Dans un pieu où l’on pionce sur ses deux oreilles
Alors que les médisants pensent qu’on pèse
En dizaine de millions alors je fête mes dix ans de galère
C’est cuisant, je dirais même épuisant et ceci aidant
Joint de thaï sur joint de thaï
Ma bataille c’est esquiver la caille
Éviter la flicaille, pour ça faut surtout pas que je défaille
C’est pire qu’un travail, y a que le bétail
Qui tient sous la pluie la nuit quand ça caille
Donc à tous les squatteurs de portail je décerne la médaille


{Refrain, x2}

Une heure, j’ai pas sommeil
Deux heures, j’ai pas sommeil
Trois heures, j’ai pas sommeil
Ça fait déjà des heures que j’essaie
Quatre heures, j’ai pas sommeil
Cinq heures, j’ai pas sommeil
Six heures, j’ai pas sommeil
Et pourtant l’obscurité règne


I, insomnie
N, toutes les nuits
S, trop, de stress
O, tous m’oppressent
M, j’ai la flemme
N, à la traîne
I, mal dormi
E, la somme de toutes ces nuits
A gamberger des idées noires
A farfouiller au fin fond de sa mémoire
Tous les sens en bad bad, y a malaise
Mon corps me pèse, mon crâne me vanne, me lèse
Me laisse en léthargie le jour
L’état de névrose me guette toujours
Reste que la nuit porte conseil
Mais j’ai plus sommeil
Elle me tiraille, me travaille
De bataille en bataille
Entaille la muraille forgée à la force de mes entrailles
Le point de rupture, crack, n’est plus très loin obture
L’avenir au fur et à mesure devient obscure


{Refrain, x2}


Tourner et se retourner
Jamais arriver à trouver
Le sommeil ne veut pas de moi
Et les heures ne cessent de passer
Déjà la nuit tombée
Que de l’empire de l’ombre se dénombrent
Des ombres tout le monde sombre
Dans le coma, tout le monde sauf moi
Seul comme un démon sorti d’outre-tombe
Retombe dans le même schéma
Mon monde est mort, mort, dort ou mort né
État d’éveil trop borné
Ces images doivent cesser ou mon âme va céder
La place à l’aliéné
Ouais l’allié de mes nuits passées
Aidez-moi à sombrer
Tourner et se retourner
Jamais arriver à trouver
Le sommeil ne veut pas de moi
Et les heures ne cessent de passer


{Refrain, x2}

La chanson de la semaine « Dernier Métro » de The Pirouettes

La chanson de la semaine « Dernier Métro » de The Pirouettes

Aujourd’hui, nous vous présentons une chanson du duo français d’électro-pop The Pirouettes. Il est composé de Victoria Hespel (alias Vickie Chérie) et Léonard Garnier (alias Leo Bear Creek), qui commencent à jouer ensemble au lycée et sortent leur premier EP en 2012. Ce projet musical commun est né de la relation amoureuse entre les deux musiciens. Au début, il s’agissait d’un projet plutôt expérimental, mais après peu de temps, ils se sont établis sur la scène des clubs électro parisiens. Le couple s’est séparé en 2019, mais s’est à nouveau réuni après la rupture pour enregistrer un album. Même si le groupe fait actuellement une pause musicale et que Léonard Garnier s’est entre-temps essayé à la musique en solo, The Pirouettes ont laissé derrière eux quelques titres qui valent la peine d’être écoutés. L’un d’entre eux est notre chanson de la semaine : « Dernier Métro ». En résumé, il s’agit d’un jeune homme, qui quitte une fête pour attraper le dernier métro, et de ses pensées et observations pendant ce trajet. Les paroles de la chanson font aussi référence au groupe de musique français Les Rita Mitsouko, un groupe des années 80 qui ne quitte pas l’esprit de la personne et qui a certainement influencé la musique de The Pirouettes. Il pense notamment à la chanson culte de ce groupe Marcia, écrite pour la danseuse Marcia Moretto, qui avait travaillé avec Les Rita Mitsouko et est décédée d’un cancer à un âge précoce. La phrase « Passer ses pensées, éviter la corde sensible », reprise plusieurs fois dans le refrain, montre que la personne qui court vers le métro ne veut pas se confronter à des pensées sombres (c’est peut-être aussi pour cela qu’elle les fuit, comme on le voit dans le clip).



Paroles

J’me casse de ta soirée un peu énervé
J’entends le drum & bass depuis l’escalier
Franchement c’est chaud j’étais sur le point de pécho
Mais là j’ai qu’un seul objectif c’est le dernier métro

Il est 2h passé à ma montre dorée
J’passe la vitesse supérieure dans la cour intérieure
J’fais tomber la couronne de sapin du voisin
Putain j’ai qu’un seul objectif c’est le dernier métro

Faire tout c’qui est en mon possible pour y arriver
Devenir champion d’athlétisme et de corde à sauter
Oh oui, oh oui, oh oui
Savoir rester impassible aux appels de la ville
Oh oui, oh oui, oh oui
Passer ses pensées, éviter la corde sensible

Mon cœur va bientôt lâcher si je continue
C’est tellement abusé ce froid dans la rue
Un type m’accoste me propose du spliff
Mais là j’ai qu’un seul objectif c’est le dernier métro

J’ai les Rita Mitsouko dans la tête depuis hier
Ils me hantent donnent à la fête un goût doux et amer
Mais c’est la mort qui l’a assassinée Marcia
C’est la mort qui l’a emmenée

Arrivé vers la station y’a une meuf qui coure aussi
Comme elle est plutôt jolie je l’attrape et je lui dis
Si on l’a pas c’est pas grave on partage un taxi
Mais son seul objectif c’est le dernier métro

Faire tout c’qui est en mon possible pour y arriver
Devenir champion d’athlétisme et de corde à sauter
Oh oui, oh oui, oh oui
Savoir rester impassible aux appels de la ville
Oh oui, oh oui, oh oui
Passer ses pensées, éviter la corde sensible

Faire tout c’qui est en mon possible pour y arriver
Devenir champion d’athlétisme et de corde à sauter
Oh oui, oh oui, oh oui
Savoir rester impassible aux appels de la ville
Oh oui, oh oui, oh oui
Passer ses pensées, éviter la corde sensible
Oh oui, oh oui, oh oui
Oh oui, oh oui, oh oui

La chanson de la semaine « Santé » de Stromae

La chanson de la semaine « Santé » de Stromae

Le chanteur belge Stromae s’est fait connaître avec des hits internationaux comme « Papaoutai » ou  « Alors On Danse ». En 2016, l’auteur-compositeur-interprète annonce publiquement qu’il doit faire une pause pour des raisons de santé. À partir de là, le chanteur s’est fait bien discret (à l’exception d’un single).

En 2021, il fait son retour avec le single « Santé », que l’on retrouve également sur l’album sorti cette même année. Il aborde ainsi dans les paroles de sa chanson un sujet d’actualité, qui a attiré l’attention du discours public en raison de la pandémie de coronavirus. Il s’agit des travailleurs marginalisés, considérés comme moins honorables par la société, d’abord ceux qui travaillent dans le secteur des services, comme les serveurs, les nettoyeurs ou les personnes chargées de la propreté des toilettes. Des personnes qui permettent à d’autres gens de faire la fête et la rendent plus agréable, sans pour autant recevoir de reconnaissance. Par cette chanson, le chanteur exprime sa solidarité avec ces personnes

Si vous aimez la musique de Stromae, nous vous recommandons d’écouter son album, sorti en mars de cette année !

Paroles

À ceux qui n’en ont pas
À ceux qui n’en ont pas

Rosa, rosa
Quand on fout le bordel, tu nettoies
Et toi, Albert
Quand on trinque, tu ramasses les verres
Céline, bataire
Toi, tu t’prends des vestes au vestiaire
Arlette, arrête
Toi la fête tu la passes aux toilettes

Et si on célébrait ceux qui ne célèbrent pas
Pour une fois, j’aimerais lever mon verre à ceux qui n’en ont pas
À ceux qui n’en ont pas

Quoi les bonnes manières?
Pourquoi j’f’rais semblant?
Toute façon elle est payée pour le faire
Tu t’prends pour ma mère?
Dans une heure j’reviens, qu’ce soit propre
Qu’on puisse y manger par terre
Trois heures que j’attends, franchement
Il les fabrique ou quoi?
Heureusement qu’c’est que deux verres
Appelle-moi ton responsable
Et fais vite, elle pourrait se finir comme ça ta carrière

Oui, célébrons ceux qui ne célèbrent pas
Encore une fois, j’aimerais lever mon verre à ceux qui n’en ont pas
À ceux qui n’en ont pas
À ceux qui n’en ont pas

Frotter, frotter
Mieux vaut ne pas s’y
Frotter, frotter
Si tu n’me connais pas
Brosser, brosser
Tu pourras toujours te
Brosser, brosser
Si tu ne me respectes pas

Oui, célébrons ceux qui ne célèbrent pas
Encore une fois, j’aimerais lever mon verre à ceux qui n’en ont pas
À ceux qui n’en ont pas

Pilotes d’avion ou infirmières
Chauffeurs de camion, hôtesses de l’air
Boulangers ou marins-pêcheurs
Un verre aux champions des pires horaires
Aux jeunes parents bercés par les pleurs
Aux insomniaques de profession
Et tous ceux qui souffrent de peines de cœur
Qui n’ont pas le cœur aux célébrations

Qui n’ont pas le cœur aux célébrations

La chanson de la semaine « Où va le monde » de La Femme

La chanson de la semaine « Où va le monde » de La Femme

Connaissez-vous ces chansons qui ont une mélodie qui reste en tête pendant des jours ou des semaines ? Notre chanson de la semaine a une mélodie accrocheuse et des paroles auxquelles on reste attaché grâce à un rythme régulier. Il s’agit de « Où va le monde » du groupe de musique français La Femme. Le style musical est pop-rock et les chansons les plus récentes reprennent des éléments de la cold wave et de la scène psychédélique.

Dans « Où va le monde » , nous avons le sentiment d’accompagner un monologue intérieur. Le narrateur-témoin semble avoir été déçu à plusieurs reprises. Les paroles de la chanson posent de nombreuses questions. Outre le thème d’une relation amoureuse décevante et terminée, les relations humaines en elles-mêmes sont critiquées et remises en question. Le locuteur semble avoir vécu de nombreuses expériences qui l’ont déçu. Il cherche la clarté et une réponse à ses questions, tout en sachant qu’il ne la trouvera pas toujours.

Le refrain, chanté par une femme, ne revient que deux fois, mais il est tout de même très efficace. Dans la deuxième partie, la première ligne du refrain passe de « Et moi, je ne veux plus être la bonne poire » à « Mais moi je ne serai plus la bonne poire ». Cela nous montre une évolution dans le texte de la chanson qui ressemble à un monologue. ( « Être une bonne poire », signifie en français que l’on est naïf et facilement influençable.)

Malgré des paroles plutôt critiques et réfléchies, la chanson remonte le moral grâce à sa mélodie accrocheuse et vivante et invite à profiter de la vie, malgré les nombreuses déceptions qui font tout simplement partie de la vie.

Avez-vous aimé cette chanson ? Lisez ici un autre article de notre blog, dans lequel nous vous présentons une autre chanson du groupe !

Paroles

Mais où va le monde
Pourquoi des fois, je me demande
Si les filles et les garçons si cruels
Où sont mes vrais amis
Pourquoi je me méfie
Qu’as tu pu bien faire de tous ces sacrifices
Oui personne n’est fidèle
Mais pourtant la vie doit rester toujours belle
Et peu importe si l’Homme
Reste si cruel avec ceux qu’il aime
Il faut sans doute pardonner
Et mettre son ego de côté
Pourquoi tout le monde
Se ment et se trompe jusqu’à se trainer
Dans la misère la plus totale
Donnez ma confiance et mon cœur
Pourquoi ça me fait si peur
Est-ce bien normal, non ça n’est pas normal?

Et moi, je ne veux plus être la bonne poire
Je ne veux plus gâcher ma vie
Avec des histoires
Qui finissent toujours en larmes ou en cauchemar
Je ne veux plus broyer du noir

Je n’ai plus d’estime pour moi
Je n’ai plus d’estime pour toi
Tant pis pour pour ça, tant pis pour ça
Je continue mon chemin, tu es déjà très très loin
Très loin derrière moi, très loin derrière moi
Oui, c’était une belle histoire
Pour finalement taire mon regard foudroyé
Sans me retourner
Je pars comme je suis venu
Encore plus déçu, et le pire dans tout ça
C’est que je reste un inconnu pour toi
Par pitié arrêtez
De me planter des couteaux dans le dos
Ou mon corps va finir
Par devenir un filet de cicatrices
Qui ne retiendra en moi
Que les mauvais côtés de toi
Désormais je n’en peux plus
Je veux partir très très loin
Je pleure et je renifle
C’est la larme de trop
Qui fait déborder mes yeux
Et m’a rendu malheureux

Mais où va le monde, où va le monde?
Mais où va le monde?

Mais où va le monde ?
Pourquoi chaque fois
Que je veux bien faire les choses
Virent toujours de travers
Pourquoi les gens se mentent
Pourquoi les gens se trompent?
Est-ce que toi aussi
Des fois tu te demandes pourquoi
La vie est si compliquée
Surtout quand deux personnes s’aiment
Mais qu’ils semblent être bien ensemble
Ça parait si facile
Alors comment ça se fait qu’à chaque fois
Ça finit en pleurs
Je n’en peux plus des histoires, futiles
Je n’en peux plus de tous ces bourreaux
Et de toutes ces victimes
L’homme se contredit à longueur de journée
Il ne sait pas ce qu’il veut
Et c’est pour ça qu’on se fait du mal
Est-ce bien normal?
Il y a des questions où je sais
Que je ne trouverai jamais la réponse
Il y a des choses auxquelles
On ne peut rien faire
Il faut sans doute s’en moquer
Et passer à travers

Mais moi je ne serai plus la bonne poire
Je ne veux plus gâcher ma vie
Avec des histoires
Qui finissent toujours en drames ou en cauchemars
Je ne veux plus broyer du noir

Et moi, je ne veux plus être la bonne poire
Je ne veux plus gâcher ma vie
Avec des histoires
Qui finissent toujours en larmes ou en cauchemar
Je ne veux plus broyer du noir