Un semestre Erasmus à Bordeaux

Un semestre Erasmus à Bordeaux

Comme vous le savez peut-être déjà, Kate et moi sommes actuellement à Bordeaux pour un semestre d’études à l’étranger. Un semestre à l’étranger est synonyme de beaucoup d’expériences positives, mais il y a aussi toujours de nouveaux obstacles et de petits problèmes qui peuvent tempérer la légèreté de la vie. Dans cette contribution, nous allons vous proposer au cours des prochains mois une sorte de guide évolutif qui abordera les points les plus importants d’un séjour Erasmus. Nous espérons ainsi non seulement vous donner un aperçu de la vie étudiante à Bordeaux (qui est très variée et surtout riche en événements artistiques et culturels), mais aussi vous donner quelques mots clés à prendre en compte lors du choix d’une ville pour un séjour en France.

Se loger

Pour trouver une chambre ou un appartement à Bordeaux, il est préférable de commencer le plus tôt possible à effectuer des recherches privées. Comme les résidences universitaires sont très populaires et peu chères, il faut compter sur de la chance pour y avoir une place (ce qui peut bien sûr être très différent dans d’autres villes). Comme le semestre commence ici dès septembre, la plupart des étudiants se préoccupent très tôt de trouver un logement. En tant qu’étudiant étranger, il faut faire particulièrement attention à ne pas se faire arnaquer lors de la recherche sur Internet. De nombreux arnaqueurs circulent sur diverses plates-formes et semblent n’attendre que l’arrivée d’étudiants étrangers inconscients et dans le besoin. Le mieux est donc d’essayer de chercher via des contacts privés qui ont déjà loué un appartement ou une chambre à Bordeaux. Sinon, la plateforme « La carte des colocs » est un bon moyen de trouver une colocation. L’avantage de cette option est que ce sont souvent des Français qui cherchent une personne à héberger. Cela augmente les chances de se faire une bonne idée de la ville, car on découvre des coins qu’on ne découvre pas forcément seul (il y a trop de choses à voir !).

Il est également utile de se renseigner à l’avance sur les prix moyens des loyers afin de ne pas être surprise (en effet, je pensais que les loyers à Bordeaux seraient certainement un peu moins élevés qu’à Hambourg, mais en réalité, les prix dans les deux villes se ressemblent beaucoup !).

Transports

Même si Bordeaux est bien connectée par des bus et surtout par le tram (réseau de transport TBM), cela vaut vraiment la peine d’acheter un vélo. Sinon, le matin et l’après-midi (c’est-à-dire juste au moment où l’on doit se rendre à l’université), on peut se sentir à l’étroit et avoir très chaud dans ces boîtes en acier roulantes. L’Université Bordeaux Pessac se trouve à l’extérieur et au sud de la ville. L’idée idyllique de Kate et moi de lire dans le tram à l’aller et au retour n’a malheureusement pas pu être réalisée en raison des circonstances. Mais grâce à nos vélos, nous avons maintenant des activités sportives quotidiennes à faire, ce qui nous fait de bien ! En particulier dans le centre-ville, le vélo permet de se déplacer beaucoup plus rapidement et de gagner du temps. Mais il faut faire attention : Les rues sont souvent mal conçues, certains automobilistes sont agacés par les vélos et donc, un casque à vélo n’est pas un luxe ! Sur notre trajet quotidien, nous roulons la plupart du temps sur les traces du tram, ce qui est toujours passionnant, car il faut à chaque fois prendre une nouvelle décision : Allons-nous chasser le tram ou est-ce le tram qui nous chasse ? Dans tous les cas, il est important de toujours garder les yeux et les oreilles ouverts. Kate l’a très bien exprimé : faire du vélo ici, c’est comme être dans un jeu vidéo. On ne sait jamais ce qui va se passer ou ce qui va surgir au coin de la rue !

Université – Organisation

A l’Université Bordeaux Montaigne, tout le monde fait des efforts pour accueillir les étudiants internationaux. Cependant, l’organisation est un peu chaotique, par exemple pour les réunions d’information et le choix des cours. Mais avec la confiance que tout se passera bien, tout se passe bien. Une fois les premiers obstacles surmontés, le bureau Erasmus de Hambourg rencontre parfois quelques problèmes. L’argent se fait attendre et nous avons des idées créatives, par exemple pour obtenir de l’argent en jouant les artistes de rue. Mais là encore, il faut avoir confiance et ne pas perdre espoir. A la fin, tout s’arrange généralement.

 

Cours

Un aspect qui mérite d’être souligné ici est l’offre de cours de l’université. L’offre est très variée, surtout dans le domaine de la littérature, mais aussi de la sociologie, de l’art, de la philosophie, etc. L’université propose même un master sur le thème du genre, auquel il est possible de participer en tant qu’étudiant étranger.

Au début, l’enseignement lui-même a été très fatigant pour Kate et moi : L’ensemble d’une nouvelle ville, d’entendre sans cesse une langue qui n’est pas la nôtre, le manque de clarté dans différentes situations, la bureaucratie… tout cela nous a bien fatiguées et nous nous sommes couchées très tôt les premiers jours. Petit à petit, nous nous habituons au fait que les cours durent 120 minutes et que, contrairement à notre habitude, ils sont beaucoup moins interactifs. Du moins au début. On distingue les cours magistraux (Vorlesung) et les travaux dirigés (Seminar), et les enseignants font pendant les deux formats de très longs monologues. Néanmoins, je constate, surtout dans les cours de master auxquels j’assiste, que lorsqu’il y a des questions, les étudiants les posent de manière pertinente et parfois provocante, qui fait souvent trébucher les professeurs, car ils les sortent de leur monologue et les obligent à dialoguer. Même si plus d’interactivité serait souhaitable, le contenu des cours est très précieux. Les informations sont présentées de manière très concise et les professeurs parlent souvent de domaines de leur propre recherche, ce qui rend les cours très vivants. Kate et moi ne reviendrons pas seulement à Hambourg avec un meilleur français, mais aussi avec une tonne d’idées, d’inspirations, d’aperçus sur des sujets qui nous sont encore inconnus de même que de nouvelles perspectives sur différents discours !

Sujets à venir (entre autres) :

Culinarité

Culture (étudiante)

Explorer les environs de Bordeaux

Cours

Université – Organisation

Campus et CROUS

Bibliothèques

Théâtre

Cinéma

Échange interculturel

Sport

Musique

Danse

La Dune du Pilat

Espaces pour travailler

Excursion du cours „À mourir d’aimer“

Excursion du cours „À mourir d’aimer“

Le cours du semestre d’été 2023, intitulé « À mourir d’aimer – Verhandlung der HIV/AIDS-Pandemie in frankofonen Kulturen der Gegenwart », dirigé par le nouveau professeur de notre faculté, Dr. Daniel Fliege, a traité de la littérature sur le sida, écrite principalement par des auteurs homosexuels qui ont été infectés pendant les « années sida » (env. 1981-1995).  Ce thème a été abordé par de nombreux auteurs masculins (comme Hervé Guibert ou Fabrice Neaud), mais également par des femmes. Le texte « On n’est pas sérieux quand on a 17 ans » de la française Barbara Samson en est un exemple. En outre, nous avons également considéré des œuvres de littérature francophone écrite en dehors de l’Hexagone. L’accent a été mis sur les œuvres des auteurs africains Abibatou Traoré (Sénégal) et Moudjib Djinadou (Bénin). Ces œuvres élargissent le sujet en se concentrant sur des thèmes tels que la polygamie et les conséquences du colonialisme dans ces pays. Notre approche des sciences littéraires s’est construite à partir de ces différents aspects. Nous nous sommes penchés, entre autres, sur le genre littéraire, la représentation narrative de l’infection et de ses conséquences sur le corps des personnes touchées par le virus, ainsi que sur les phénomènes sociaux véhiculés par le discours officiel diffusé par les médias à l’époque du SIDA. Il est surtout apparu clairement que des groupes déjà marginalisés, comme les personnes homosexuelles, mais aussi les toxicomanes et les prostituées, ont subi une condamnation sociale renforcée par le discours médiatique qui a attisé la peur et le dégoût envers ces groupes.

Daniel Fliege a participé à la fin du mois dernier à une conférence sur l’auteur Guillaume Dustan et a présenté un exposé intitulé : « Un besoin de s’afficher ? A propos du rapport entre le SIDA et l’esthétique du corps homosexuel dans Dans ma chambre ». Dustan est un auteur plutôt inconnu jusqu’à présent, ce qui n’a pas empêché l’Université de la Sorbonne d’organiser un colloque de deux jours où des chercheurs de France, d’Italie, des Etats-Unis, du Canada et d’Allemagne se sont rencontrés pour partager et discuter de leur travail en séance plénière. En tant qu’étudiants, nous avons eu la chance d’accompagner Daniel Fliege et d’assister aux conférences dans les bâtiments de l’université. L’excursion a été cofinancée par l’université à la demande de Daniel Fliege, ce qui nous a donné l’occasion d’avoir un aperçu de la Sorbonne. En dehors de la conférence, nous avons eu l’occasion de mieux connaître la ville. Daniel Fliege, qui a lui-même étudié et vécu à Paris, nous a montré le quartier latin, le Marais, ainsi que d’autres lieux universitaires du centre-ville.

En écoutant ses propres expériences, nous avons pu imaginer à quoi cela ressemblerait d’étudier dans cette ville. De plus, pendant notre temps libre, nous avons visité la BNF et les expositions qui s’y trouvent, nous sommes allés au théâtre de la Colline, au musée médiéval de Cluny, certains d’entre nous sont allés au Louvre et d’autres ont assisté à un concert de musique classique dans une église. En résumé, cette excursion nous a donné un aperçu de la vie étudiante et culturelle parisienne. De plus, nous avons pu rompre l’anonymat qui règne souvent dans les cours et entrer en contact les unes avec les autres. Tous les participants étaient satisfaits et très reconnaissants de ces belles journées. Ci-joint quelques photos qui donnent un aperçu de notre excursion. A la prochaine Paris…

Cinéma de genre(s) (2022/ 2023)

Cinéma de genre(s) (2022/ 2023)

Qui et quoi ?

Au cours du dernier semestre d’hiver, le cours Culture, civilisation, littérature et intermédialité : Cinéma de genre(s), dirigé par Dr. Sébastien Rival a abordé le thème de la représentation médiale du genre. Ce cours a été mené en parallèle avec un cours équivalent dispensé en espagnol par Dr. Ana Cecilia Santos et des séances de films communes aux deux groupes afin de mener une réflexion transculturelle ont été organisées.

Dans ce cours de français, nous avons tenté d’entrevoir l’évolution du traitement des questions de genre(s) dans les œuvres cinématographiques francophones du début du 21ème  siècle, notamment à travers les œuvres de réalisateurs et réalisatrices comme Xavier Dolan, Christophe Honoré ou Cécile Sciamma par exemple.

Pour ce faire, nous avons exploré des éléments de théorie cinématographique, notamment techniques et esthétiques, mais aussi des discours ayant contribué depuis la seconde moitié du XXème siècle à faire de cette notion de genre(s) à la fois un objet d’étude à part entière des sciences humaines et sociales et un vecteur d’évolution sociale important de nos sociétés contemporaines.
A l’aide de cette boîte à outils conceptuelle, nous avons essayé, en visionnant les œuvres, de déconstruire les stratégies esthétiques déployées par les cinéastes pour rendre compte de la complexité de ce thème et de ces évolutions. Pour ce faire nous avons entre autres écrit des exposés et des critiques de film et préparé des discussions à mener en plenum. En groupe, nous avons travaillé sur des affiches en grande format pour des présentations de nos pensées, idées et remarques sur les deux films qui ont été principalement au centre de notre réflexion pendant ce semestre : Laurence Anyways (2012) et Matthias & Maxime (2019) du régisseur canadien Xavier Dolan.

 

Aperçu et réflexion 

Pour approfondir la thématique, nous avons rassemblé des informations sur les thèmes liés au gender et au modèle de société hétéronormatif grâce à nos expériences individuelles qui ont servi de base aux discussions en plénum. Nous avons  ainsi acquis une compréhension profonde des textes qui parlent de genre et de leurs contextes d’origine. Parmi les auteures et autrices abordés, on citera par exemple Judith Butler ou Virginie Despentes. 

Du fait de l’actualité et l’importance de cette thématique qui est de plus en plus médiatisée, la discussion menée en français pendant le cours entier était très enrichissante pour toutes et tous. Nous avons pu observer que c’est un thème qui nous touche car il tangible dans différents domaines de notre vie et influence notre manière de penser. Il est inévitable d’avoir des discussions à ce propos et cette thématique est également de plus en plus présente, non seulement dans les discours universitaires, mais aussi au niveau scolaire . Ainsi, le traitement de ce sujet constituait également une forme de préparation pour celles et ceux qui travailleront un jour comme professeur:e:s à l’école avec de jeunes élèves.

 

Klara Woest

 

 

La chanson de la semaine : « Évidemment » de La Zarra

La chanson de la semaine : « Évidemment » de La Zarra

L’artiste qui représentera la France lors de l’Eurovision 2023, s’appelle La Zarra et est une auteure-compositrice-interprète canadienne. À l’occasion du concours, les responsables de chaque pays peuvent choisir un artiste ou un groupe pour le représenter, indépendamment du professionnalisme ou de la nationalité des candidats. Il est ainsi possible qu’une canadienne chante pour la France. Sur le site du concours, elle est décrite comme une « intemporelle reine du disco parisienne ».

Dans sa chanson « Évidemment », écrite pour le concours, un style moderne pop et des éléments de chanson française traditionnelle se mélangent. Dans la vidéo, qui montre sa première apparation devant un grand publique, on voit la chanteuse habillée de manière élégante et classique :  vêtue d’une longue robe noire scintillante et d’une barrette tout en noir brillante. Grâce à sa gestuelle et à la prononciation précise des paroles de la chanson, la performance met en avant l’importance des paroles. On peut dire que le texte parle de doute de soi. La personne semble chercher l’amour, mais ne parvient pas à le trouver. Elle a l’impression de se perdre et de perdre le contrôle. Ces doutes font évoluer son caractère et « elle ne sera plus jamais la même, cette fille d’avant ».

À la fin de la chanson, une question se pose : « Ai-je réussi à chanter, à chanter la Grande France ? ». Cette partie est intéressante car elle aborde la question que se posent certainement quelques personnes : pourquoi une canadienne représente-t-elle la France ?, et implique l’autoréflexion de la chanteuse sur sa capacité à répondre aux exigences que les fans du concours lui adressent.

 

 

 

Paroles

Mon cœur, mes mains, mes yeux, mes reins
Plus rien ne m’appartient
J’me fais du mal pour faire du bien
J’oublie comme si c’n’était rien

Dans mon jardin d’enfer pousse des fleurs
Que j’arrose de mes rêves, de mes pleurs
On a beau être sur le toit du monde
On ne peut toucher le ciel du doigt

Évidemment
Toutes ces belles promesses que j’entends
C’n’est que du vent
Évidemment
Car après l’beau temps vient la pluie
C’est c’qu’on oublie

C’est toujours trop beau pour être vrai
Mais c’n’est jamais trop laid pour être faux
Évidemment
Elle ne sera plus jamais la même
Cette fille d’avant

Je vends demain, j’rachète hier
Le temps est assassin
Je cherche l’amour, je n’trouve rien
Comme dans mon sac à main

Dans ma tête c’est pas tant évident
Je cherche la vérité, tout en l’évitant
On a beau être sur le toit du monde
On ne peut toucher le ciel du doigt

Évidemment
Toutes ces belles promesses que j’entends
C’n’est que du vent
Évidemment
Elle ne sera plus jamais la même
Cette fille d’avant

Car moi je chante
Ma vie la vôtre et un peu de romance
Je suis nue devant vous
Donnez-moi donc une chance
De vous à moi, de moi à vous
Ai-je réussi à chanter, à chanter la Grande France?

C’est toujours trop beau pour être vrai mais
C’n’est jamais trop laid pour être faux
Évidemment
Elle ne sera plus jamais la même
Cette fille d’avant
Évidemment

Paroles

La chanson de la semaine « Tristesse » de Zaho de Sagazan

La chanson de la semaine « Tristesse » de Zaho de Sagazan

Aujourd’hui, dans notre série de la chanson de la semaine, nous vous présentons une artiste toute récente. Avec seulement quatre chansons publiées jusqu’à présent, Zaho de Sagazan s’est fait un nom sur la scène des nouveaux talents francophones. On sait encore peu de choses sur cette jeune belge de 22 ans. Elle a fait l’une de ses apparitions les plus importantes en première partie du groupe de musique français Mansfield.TYA en 2022. Dans les chansons qu’elle a publiées jusqu’à présent, on entend d’une part des éléments de la chanson française, et d’autre part des sons électroniques, aussi prédominants dans son dernier titre « Tristesse ». Les paroles et le clip se complètent réciproquement. Il s’agit d’une rencontre avec la tristesse. La personne dans la vidéo, la chanteuse elle-même, contrôle d’abord la tristesse, elle se persuade qu’elle peut diriger ses sentiments comme une marionnettiste. Au fil de la chanson, elle se rend compte qu’elle a tort, que la tristesse est  peut-être toujours avec elle d’une manière ou d’une autre et qu’elle ne peut pas en avoir le contrôle absolu. Les paroles de la chanson sont poétiques et profondes. Dans des interviews, la chanteuse dit qu’en écrivant des chansons, elle comprend toujours un peu plus de choses sur elle-même en tant que personne.

Le 31 mars, la musicienne sortira son premier album, nous vous tiendrons au courant !



Paroles

Qui va là, Tristesse
Vous ne m’aurez pas ce soir
J’ai enfin trouvé la sagesse
Et désormais les pleins pouvoirs
Quelle audace de me faire croire
Que je ne suis qu’un pauvre pantin
Manipulé par vos mains
Dégueulasses de désespoir

Marionnettiste je suis
Et sûrement pas l’inverse
Les émotions sont des couleurs
Je suis le peintre qui les renverse
Et sûrement pas l’inverse

x2

Qui va là ? Qui va là ? Qui va là ?
Ça c’est pas moi
Qui va là ? Qui va là ? Qui va là ?
Tristesse, dégage de là

Marionnettiste je suis
Et sûrement pas l’inverse
Contrôle total des sentiments
La tristesse me déteste
Marionnettiste je suis
Et sûrement pas l’inverse
À part mes pulsions d’création
Je contrôle tout le reste

Je contrôle, je contrôle
je contrôle tout le reste
Je contrôle, je contrôle
je contrôle tout le reste

Pour tout vous dire… Il arrive des fois qu’elle arrive et que… J’ai beau tout faire, tout dire, pour la faire partir, elle reste là.
Et en fin de compte je me demande même si elle serait pas là un peu tout le temps…
Tristesse est là et…
Tristesse…

Marionnette on naît et on le reste
Marionnette on est et on déteste
Marionnette on naît et on le reste
Marionnette on est
Ah je déteste
Je déteste
Je te déteste