Au cours du dernier semestre d’hiver, le cours Culture, civilisation, littérature et intermédialité : Cinéma de genre(s), dirigé par Dr. Sébastien Rival a abordé le thème de la représentation médiale du genre. Ce cours a été mené en parallèle avec un cours équivalent dispensé en espagnol par Dr. Ana Cecilia Santos et des séances de films communes aux deux groupes afin de mener une réflexion transculturelle ont été organisées.
Dans ce cours de français, nous avons tenté d’entrevoir l’évolution du traitement des questions de genre(s) dans les œuvres cinématographiques francophones du début du 21ème siècle, notamment à travers les œuvres de réalisateurs et réalisatrices comme Xavier Dolan, Christophe Honoré ou Cécile Sciamma par exemple.
Pour ce faire, nous avons exploré des éléments de théorie cinématographique, notamment techniques et esthétiques, mais aussi des discours ayant contribué depuis la seconde moitié du XXème siècle à faire de cette notion de genre(s) à la fois un objet d’étude à part entière des sciences humaines et sociales et un vecteur d’évolution sociale important de nos sociétés contemporaines. A l’aide de cette boîte à outils conceptuelle, nous avons essayé, en visionnant les œuvres, de déconstruire les stratégies esthétiques déployées par les cinéastes pour rendre compte de la complexité de ce thème et de ces évolutions. Pour ce faire nous avons entre autres écrit des exposés et des critiques de film et préparé des discussions à mener en plenum. En groupe, nous avons travaillé sur des affiches en grande format pour des présentations de nos pensées, idées et remarques sur les deux films qui ont été principalement au centre de notre réflexion pendant ce semestre : Laurence Anyways (2012) et Matthias & Maxime (2019) du régisseur canadien Xavier Dolan.
Aperçu et réflexion
Pour approfondir la thématique, nous avons rassemblé des informations sur les thèmes liésau gender et au modèle de société hétéronormatif grâce à nos expériences individuelles qui ont servi de base aux discussions en plénum. Nous avons ainsi acquis une compréhension profonde des textes qui parlent de genre et de leurs contextes d’origine. Parmi les auteures et autrices abordés, on citera par exemple Judith Butler ou Virginie Despentes.
Du fait de l’actualité et l’importance de cette thématique qui est de plus en plus médiatisée, la discussion menée en français pendant le cours entier était très enrichissante pour toutes et tous. Nous avons pu observer que c’est un thème qui nous touche car il tangible dans différents domaines de notre vie et influence notre manière de penser. Il est inévitable d’avoir des discussions à ce propos et cette thématique est également de plus en plus présente, non seulement dans les discours universitaires, mais aussi au niveau scolaire . Ainsi, le traitement de ce sujet constituait également une forme de préparation pour celles et ceux qui travailleront un jour comme professeur:e:s à l’école avec de jeunes élèves.
L’artiste qui représentera la France lors de l’Eurovision 2023, s’appelle La Zarra et est une auteure-compositrice-interprète canadienne. À l’occasion du concours, les responsables de chaque pays peuvent choisir un artiste ou un groupe pour le représenter, indépendamment du professionnalisme ou de la nationalité des candidats. Il est ainsi possible qu’une canadienne chante pour la France. Sur le site du concours, elle est décrite comme une « intemporelle reine du disco parisienne ».
Dans sa chanson « Évidemment », écrite pour le concours, un style moderne pop et des éléments de chanson française traditionnelle se mélangent. Dans la vidéo, qui montre sa première apparation devant un grand publique, on voit la chanteuse habillée de manière élégante et classique : vêtue d’une longue robe noire scintillante et d’une barrette tout en noir brillante. Grâce à sa gestuelle et à la prononciation précise des paroles de la chanson, la performance met en avant l’importance des paroles. On peut dire que le texte parle de doute de soi. La personne semble chercher l’amour, mais ne parvient pas à le trouver. Elle a l’impression de se perdre et de perdre le contrôle. Ces doutes font évoluer son caractère et « elle ne sera plus jamais la même, cette fille d’avant ».
À la fin de la chanson, une question se pose : « Ai-je réussi à chanter, à chanter la Grande France ? ». Cette partie est intéressante car elle aborde la question que se posent certainement quelques personnes : pourquoi une canadienne représente-t-elle la France ?, et implique l’autoréflexion de la chanteuse sur sa capacité à répondre aux exigences que les fans du concours lui adressent.
Mon cœur, mes mains, mes yeux, mes reins Plus rien ne m’appartient J’me fais du mal pour faire du bien J’oublie comme si c’n’était rien
Dans mon jardin d’enfer pousse des fleurs Que j’arrose de mes rêves, de mes pleurs On a beau être sur le toit du monde On ne peut toucher le ciel du doigt
Évidemment Toutes ces belles promesses que j’entends C’n’est que du vent Évidemment Car après l’beau temps vient la pluie C’est c’qu’on oublie
C’est toujours trop beau pour être vrai Mais c’n’est jamais trop laid pour être faux Évidemment Elle ne sera plus jamais la même Cette fille d’avant
Je vends demain, j’rachète hier Le temps est assassin Je cherche l’amour, je n’trouve rien Comme dans mon sac à main
Dans ma tête c’est pas tant évident Je cherche la vérité, tout en l’évitant On a beau être sur le toit du monde On ne peut toucher le ciel du doigt
Évidemment Toutes ces belles promesses que j’entends C’n’est que du vent Évidemment Elle ne sera plus jamais la même Cette fille d’avant
Car moi je chante Ma vie la vôtre et un peu de romance Je suis nue devant vous Donnez-moi donc une chance De vous à moi, de moi à vous Ai-je réussi à chanter, à chanter la Grande France?
C’est toujours trop beau pour être vrai mais C’n’est jamais trop laid pour être faux Évidemment Elle ne sera plus jamais la même Cette fille d’avant Évidemment
Aujourd’hui, dans notre série de la chanson de la semaine, nous vous présentons une artiste toute récente. Avec seulement quatre chansons publiées jusqu’à présent, Zaho de Sagazan s’est fait un nom sur la scène des nouveaux talents francophones. On sait encore peu de choses sur cette jeune belge de 22 ans. Elle a fait l’une de ses apparitions les plus importantes en première partie du groupe de musique français Mansfield.TYA en 2022. Dans les chansons qu’elle a publiées jusqu’à présent, on entend d’une part des éléments de la chanson française, et d’autre part des sons électroniques, aussi prédominants dans son dernier titre « Tristesse ». Les paroles et le clip se complètent réciproquement. Il s’agit d’une rencontre avec la tristesse. La personne dans la vidéo, la chanteuse elle-même, contrôle d’abord la tristesse, elle se persuade qu’elle peut diriger ses sentiments comme une marionnettiste. Au fil de la chanson, elle se rend compte qu’elle a tort, que la tristesse est peut-être toujours avec elle d’une manière ou d’une autre et qu’elle ne peut pas en avoir le contrôle absolu. Les paroles de la chanson sont poétiques et profondes. Dans des interviews, la chanteuse dit qu’en écrivant des chansons, elle comprend toujours un peu plus de choses sur elle-même en tant que personne.
Le 31 mars, la musicienne sortira son premier album, nous vous tiendrons au courant !
Paroles
Qui va là, Tristesse Vous ne m’aurez pas ce soir J’ai enfin trouvé la sagesse Et désormais les pleins pouvoirs Quelle audace de me faire croire Que je ne suis qu’un pauvre pantin Manipulé par vos mains Dégueulasses de désespoir
Marionnettiste je suis Et sûrement pas l’inverse Les émotions sont des couleurs Je suis le peintre qui les renverse Et sûrement pas l’inverse
x2
Qui va là ? Qui va là ? Qui va là ? Ça c’est pas moi Qui va là ? Qui va là ? Qui va là ? Tristesse, dégage de là
Marionnettiste je suis Et sûrement pas l’inverse Contrôle total des sentiments La tristesse me déteste Marionnettiste je suis Et sûrement pas l’inverse À part mes pulsions d’création Je contrôle tout le reste
Je contrôle, je contrôle je contrôle tout le reste Je contrôle, je contrôle je contrôle tout le reste
Pour tout vous dire… Il arrive des fois qu’elle arrive et que… J’ai beau tout faire, tout dire, pour la faire partir, elle reste là. Et en fin de compte je me demande même si elle serait pas là un peu tout le temps… Tristesse est là et… Tristesse…
Marionnette on naît et on le reste Marionnette on est et on déteste Marionnette on naît et on le reste Marionnette on est Ah je déteste Je déteste Je te déteste
30.5.23, 19Uhr, Kunst- und Kulturwoche Henstedt-Ulzburg, im Gemeindesaal der Kreuzkirche Henstedt-Ulzburg, Hamburger Straße 30, 24558 Henstedt-Ulzburg
Das Colmar Ensemble bietet ein liebevoll zusammengestelltes Programm aus der Chanson Française von bekannten Namen wie Édith Piaf, Barbara oder Jacques Brel, und nimmt sein Publikum mit auf eine musikalische Reise in das Paris der 20er Jahre bis heute.
Die fünfköpfige Band präsentiert Lebens- und Liebeslieder, die mit unvergessenen Melodien und berührenden Texten voller Weisheit, Philosophie und Poesie die Geschichte aufleben lassen.
Das Ensemble besteht aus Gesang, Klavier, Kontrabass, Cello, Gitarre und Schlagzeug.
pour plus d’informations, suivez le lien: https://colmarmusic.wordpress.com
La chanson que nous vous présentons aujourd’hui est l’œuvre d’une artiste française qui, jusqu’à présent, a atteint une notoriété internationale grâce à ses chansons en anglais. L’artiste Jeanne Added a suivi une formation musicale classique et a d’abord joué de divers instruments dans différents groupes de jazz. Avec la sortie de ses premiers EP’s en 2015, elle s’est définitivement libérée des styles musicaux classiques. Pour ses albums, elle met sa voix au premier plan et utilise surtout des sons électroniques et pop. En septembre de l’année dernière, Jeanne Added a sorti un nouvel album qui contient également deux chansons en français : « Tree Song » et « Au Revoir ».
La chanson « Au revoir » est également électronique, mais aussi et surtout pop. Cette chanson, comme l’ensemble de l’album, parle des sentiments dans une relation dont on ne sait si elle est terminée, si elle est en suspens ou si elle n’a peut-être jamais existé. « Au Revoir » met l’accent sur une relation apparemment terminée, mais alors que la narratrice continue à éprouver des sentiments forts et constate qu’une relation ne peut jamais être totalement finie, car il reste toujours des souvenirs ou des émotions. Le parcours commun du couple semble terminé, mais ce n’est qu’un « au revoir » qui ne durera peut-être que jusqu’au lendemain. Les paroles de la chanson donnent une idée de l’histoire, mais laissent beaucoup de place aux pensées et aux images de l’auditeur.
Le clip vidéo qui accompagne la chanson, se concentre sur le visage ému de la chanteuse. Dans un clip alternatif du même morceau, on voit en outre une danseuse qui renforce l’importance de la sexualité dans la relation et qui vaut également la peine d’être vue.
Paroles
Ce n’est qu’un au revoir Ce n’est pas la fin Je ne mentirai pas Tout ne va pas bien Mais ce n’est qu’un au revoir Au moins jusqu’à demain Je ne te l’apprends pas Le contraire de tout n’est pas rien
Je sais, le goût est amer Je sais Tu crois que je m’en vais pour de bon Et pourtant, si amer que soit mon départ Tu sais Que rien ne s’arrête jamais complétement Il y a encore de toi Dans mes sentiments
Ce n’est qu’un au revoir Ce n’est pas la fin Je ne mentirai pas Tout ne va pas bien Mais ce n’est qu’un au revoir Au moins jusqu’à demain Je ne te l’apprends pas Le contraire de tout n’est pas rien
Qui sait? (Qui sait?) Quittons ces battues Qui sait? Nos fantômes volant dans l’air Et ton ombre sur mon front Comme une dernière prière Tu sais (tu sais), si j’étais là, tu ne l’as pas su Et je te vois Il était en ton royaume Et tes sentiments
Tu sais, le goût est amer (ce n’est pas la fin) Je sais (je ne mentirai pas) Tu crois que je m’en vais (tout ne va pas bien) Pourtant, si amer que soit mon départ (ce n’est qu’un au revoir) Tu sais que rien ne s’arrête jamais (jusqu’à demain) Complétement (je ne te l’apprends pas) Il y a encore de toi Dans mes sentiments (le contraire de tout n’est pas rien)
Ce n’est qu’un au revoir Ce n’est pas la fin Je ne mentirai pas Tout ne va pas bien Mais ce n’est qu’un au revoir Au moins jusqu’à demain Je ne te l’apprends pas Le contraire de tout n’est pas rien Ce n’est qu’un au revoir