L’hiver commence, les jours raccourcissent et – à l’instar de notre humeur -, deviennent plus sombres et mélancoliques. Comment faire face à ce blues de l’hiver ? Une bonne possibilité c’est de faire des exercices, et quel sport est plus beau que la danse ?
Aujourd’hui, nous vous présentons une chanson dont les paroles sont plutôt sombres et mélancoliques, mais dont les sons et les rythmes nous égayent. On parle de « Paradigme » par le groupe La Femme, qui représente le premier single du dernier album intitulé « Paradigmes » (2021). L’album comporte quinze titres entre électro-pop, rock psychédélique, swing, récit philosophique et électro-punk qui emporte ses auditeurs dans un autre univers entre le passé et l’avenir, entre la réalité et la fiction.
Un paradigme, c’est un concept, il désigne une certaine manière d’ordonner les croyances ou les concepts et est proche d’un modèle de pensée ou de comportement. Il peut aussi être compris comme un ensemble de croyances personnelles sur le fonctionnement de la réalité qui nous entoure. L’ensemble de l’album s’écarte des normes reconnues dans la société, musicalement et sur le plan du contenu. Il n’adhère à aucune forme, mais crée son propre petit univers.
La chanson que nous vous présentons évoque le fait que c’est uniquement pendant la nuit que les paradigmes disparaissent, que les facettes sombres de la vie remontent à la surface, alors qu’elles ont tendance à rester en arrière-plan. Il s’agit des créatures énigmatiques et des sentiments mélancoliques qui dérangent et qui ne correspondent pas au monde normalisé qui est lié à un paradigme basé sur la performance, le succès et le bonheur.
La chanson s’écarte également de la norme sur le plan musical. La chanson et la vidéo combinent des éléments de swing et un flair des années 20 avec des figures futuristes et un auto-tune exagéré.
Venez pour voir les paradigmes s’effacer, pour célébrer le néant et la folie !
Paroles
Dans la nuit froide, je pleure des larmes de glace Et pas une lueur d’espoir là où je passe Les âmes du soir qu’on croise sur les trottoirs sont souvent perdues Et portent en elles, désirs tordus et idées noires
Comme tous les chats qui traînent sur les boulevards Je suis seul ce soir, encore déchiré dans cette noyade Et la nuit est froide à еn crever
Papa, maman, j’ai mal, je crois quе je suis blessé Sur le bord de la route on m’a laissé traîner La nuit est sale et ma tête est en pleurs sur le pave
Pendant la nuit, les paradigmes s’effacent Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie Dans cette énigme qu’on appelle la vie J’ai envie de courir et de pleurer
Pendant la nuit, je ressens la menace Parmi les ombres, je vois les monstres et les rapaces J’ai dans le ventre une boule qui me stresse, qui me possède et qui m’empêche De voir clair dans ce monde où tout m’oppresse
Je me consume, j’allume ma propre mèche Oh la vie est si courte, il faut que je me dépêche Et si je sors c’est pour tout effacer de ma mémoire
J’aurais voulu le calme et éviter les histoires Et éviter les drames mais il est déjà trop tard La vie me crame mais dans la nuit je trouve mon heure de gloire
Pendant la nuit, les paradigmes s’effacent Les masques tombent pour célébrer le néant et la folie Dans cette énigme qu’on appelle la vie J’ai envie de courir et de pleurer
Un lab de projets franco-allemands, Lille et Dresde, 25-28/11/2021 – Nous recherchons des bâtisseuses et bâtisseurs d’avenir !
Dans le cadre de la conférence sur l’avenir de l’Europe, l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) recherche 120 jeunes âgés de 18 à 30 ans, originaires de France et d’Allemagne, pour participer à un lab de projets qui se déroulera simultanément à Lille et à Dresde du 25 au 28 novembre 2021. Les participants vont pouvoir échanger leurs idées et leurs visions de l’Europe et trouver l’inspiration pour de nouveaux projets, en bénéficiant d’un soutien professionnel pour leur mise en œuvre et la perspective d’un financement de projet jusqu’à hauteur de 3 000 euros.
De plus amples informations sur l’événement ainsi que le lien vers l’application en ligne sont disponibles ici.
Après une longue période de silence, nous sommes de retour avec la série « Chanson de la semaine », dont Patrick s’est occupé avec rigueur ces dernières années.
La musique nous permet de nous immerger dans d’autres mondes et d’autres langues et peut également être un bon moyen d’apprendre du nouveau vocabulaire. De plus, « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil » comme l’a dit Friedrich Nietzsche. C’est pourquoi nous espérons pouvoir vous présenter plus régulièrement des chansons en français à l’avenir !
Aujourd’hui, nous vous présentons la chanson « Au tir à la carabine » du groupe General Elektiks. Le groupe mélange différents styles musicaux, comme le funk vintage, les rythmes hip-hop, les riffs africains, les éléments (indie-) pop et la musique électronique. C’est ainsi que General Elektiks crée de la musique en dehors du Mainstream.
Le fondateur du groupe, Hervé Salters, de nationalité française est claviériste et a joué du clavier pour divers artistes à Paris (Femi Kuti, -M-, Vercoquin, DJ Mehdi, etc.) avant de s’installer à San Francisco en 1999. Il commence alors à travailler sur ce qui deviendra General Elektriks alors qu’il s’installe aux États-Unis. En 2003, il achève le premier album de General Elektiks : « Cliquety Kliqk ». Dix-huit ans après, le groupe a sorti 8 albums, dont le dernier « Party Like a Human » qui est sorti cette année. Ce nouvel album se présente également comme un pot-pourri musical, qui vaut la peine d’être écouté !
La plupart des paroles des chansons de General Elektriks sont en anglais, mais ils sortent également des chansons dans la langue maternelle d’Hervé, comme « Au tir à la carabine » que nous vous présentons aujourd’hui. La chanson et la vidéo traitent d’une jeune fille qui utilise ses mots de la même manière que son fusil, mais qui finit par trouver une forme de compassion pour les autres. En moins de trois minutes, nous accompagnons le personnage principal de la chanson et de la vidéo pendant son développement. Le son, combiné au clip animé, a une énergie presque hypnotique. Laissez-vous emporter dans le monde de Général Elektriks !
(Au fait, General Elektriks est aussi un groupe capable de donner des concerts pleins d ‘énergie en direct. N’hésitez pas à regarder la performance live de leur chanson « Tu m’intrigues » ici : https://www.youtube.com/watch?v=1yWOzc7lkPs ! )
Paroles :
Au tir à la carabine La crosse nichait dans ton épaule Tu détruisais cible après cible C’était définitif et beau Les éclats de plastique fusaient Quand tu caressais la gachette Parfois tu jouais pour la peluche Parfois pour le radio-cassette
Au tir à la carabine La crosse nichait dans ton épaule Au tir à la carabine Ohohoh oh
Au tir à la carabine Tu excelles toujours autant Les plombs qui sortent de ta bouche Font voler en éclats les gens Ta motivation est moins claire Un genre de p’luche imaginaire Un truc dément que toi seul vois Chaque fois quelqu’un mord la poussière
Au tir à la carabine La crosse nichait dans ton épaule Au tir à la carabine Ohohoh oh
Jusqu’à ce jour de grand vent Où une abeille agonisante S’agrippait à tes lunettes Pour mourir là, posée sur toi Depuis tu n’emmerdes plus les gens Tu n’envois plus voler de plombs Parfois c’est un peu moins marrant Mais ça t’va mieux la compassion
Au tir à la carabine La crosse nichait dans ton épaule Au tir à la carabine Ohohoh oh x2
L’écrivain français Jean de La Fontaine naît le 8 juillet 1621 à Château-Thierry dans une famille bourgeoise. À l’école, il se passionne pour la lecture d’œuvres antiques et il termine sa scolarité à Paris en 1636. Cinq ans plus tard, La Fontaine commence à étudier la théologie, mais quitte l’Oratoire après seulement 18 mois. À partir de 1645, il étudie le droit à Paris et épouse une jeune fille de quatorze ans à Château-Thierry en 1647 – Marie Héricart. Il s’installe alors définitivement à Paris et entre en contact avec le cercle littéraire : « Les chevaliers de la table ronde ». De la Fontaine entre au service du Surintendant Fouquet et écrit sa deuxième œuvre, un roman mythologique Adonis en 1658, qu’il dédie au ministre des Finances français Nicolas Fouquet. Celui-ci tombe en disgrâce auprès du Roi Louis XIV et est arrêté pour malversations.
Jean de La Fontaine se réfugie alors à Limoges et intensifie son activité littéraire. Au service de la duchesse d’Orléans (1664-1672), l’écrivain est hébergé à Paris au Palais du Luxembourg. Il enregistre un éclatant succès avec ses Contes et Nouvelles (1665). Ensuite, il publie aussi le premier recueil de son œuvre majeure, les Fables. Les fables sont publiées en 1668 sous le titre Fables choisies et mises en vers. En 1674, l’écrivain se rend compte de la censure qui s’intensifie : une sélection des Nouveaux Contes qui vient d’être publiée est interdite. Mais le succès revient grâce à la publication d’une nouvelle édition des Fables choisies en 1678-1679. Malgré la disgrâce du Roi Louis XIV, l’écrivain est élu à l’Académie française en 1648. De la Fontaine a également mis en scène la pièce Le Rendez-Vous pour la Comédie-Française, qui sans grande réussite n’est jouée que quatre fois. Le 12 février 1693, il renie les Contes devant une délégation de l’Académie. La même année, il tombe gravement malade et se tourne dès lors vers la religion. Jean de La Fontaine meurt le 13 avril 1695.
2) L‘ œuvre de La Fontaine
Grâce à ses Contes et à ses Fables, Jean de la Fontaine est devenu un des poètes français les plus connus du Grand siècle. Il fait réfléchir aux rapports de pouvoir et à la nature humaine dans ses fables, un genre avant lui plutôt mineur. En raison du maniement excellent des vers et de leur visée morale « les Fables de la Fontaine », souvent plus complexes qu’il n’y paraît à la première lecture, constituent l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française. Son oeuvre est toujours reconnue de nos jours et 232 lycées et collèges portent son nom.
Si la période classique française, l’une des plus importantes de la littérature française, était principalement caractérisée par les trois dramaturges Pierre Corneille, Molière et Jean Racine, la poésie jouait un rôle plutôt subalterne à l’époque de Louis XIV : elle était inadaptée à la représentation des règles et l’avancée du rationalisme empêchait le développement du sentiment subjectif. C’est la raison pour laquelle la poésie de la seconde moitié du siècle a tenté d’utiliser des formes non-lyriques : le récit en vers et la fable chez Jean de la Fontaine.
À partir de 1663 paraissent les Contes et nouvelles en vers de La Fontaine. Dans ces 70 récits et nouvelles, il traite des thèmes de la littérature érotique de manière piquante et frivole. Il parvient même à dépeindre des scènes osées de manière plaisante grâce à sa capacité à dissimuler les messages. Néanmoins, il est plutôt critique à l’égard de la cour et de la politique officielle.
Cette attitude est également perceptible dans ces 245 fables écrites entre 1664 et 1694.
Ses fables ne sont pas que des lectures pour enfants, mais la vision politique des événements qu’elles contiennent explique l’explosivité contemporaine des fables.
Celles-ci sont établies en tant que genre de salon, permettant à La Fontaine de transmettre ses propres idées par des animaux.
Aloïse Sauvage est une jeune artiste née en 1992 au Mée-Sur-Seine, en Seine-et-Marne. Elle est à l’aise dans diverses disciplines, notamment la danse, le cirque contemporain, le cinéma et la musique. Lors de sa découverte en 2017, Aloïse jouait dans le film „120 battements par minute“, qui a remporté un grand succès au Festival de Cannes et ailleurs. Sur le plan artistique, elle s’épanouit à tous les niveaux : en chantant tout autant qu’en composant et en écrivant ses propres textes. Ses clips musicaux ont connu un grand succès sur les médias sociaux ces dernières années. Parallèlement, elle est également en tournée et combine la musique avec la danse et l’acrobatie lors de ses concerts. De cette manière, le spectacle est transformé en une performance interdisciplinaire. En 2020, elle sort son premier album studio „Dévorantes“, dans lequel elle traite de sujets actuels et personnels. Elle aborde des sujets qui affectent sa vie personnelle, comme l’amour, la relation avec son père ou l’homosexualité et l’homophobie. Aloïse Sauvage assume ouvertement sa propre homosexualité et utilise son art pour dénoncer la haine, les préjugés et les inégalités, comme dans „Omowi“.
Dans cette chanson, Aloïse Sauvage dénonce la vision du monde hétéro-binaire et promeut l’acceptation et l’appréciation de la société envers les personnes homosexuelles. Les paroles font usage d’images et de métaphores pour faire passer son message. Elle souligne comment les homosexuels sont traqués et persécutés, presque hors-la-loi et déshumanisés et proclame un changement d’époque. L’esprit rebelle se réveille enfin pour s’élever contre l’oppression «On s’cachait, maintenant on s’élève». Le pré-refrain transmet clairement ce message central de la chanson «Les pédés sont beaux» pour aboutir dans le refrain euphorique et exaltant « Homo oui !». Oui à l’homosexualité, non à la vision étroite et conservatrice du monde! Aloïse se rebelle contre l’oppression, donne du courage et appelle à la lutte pour la libération. «Omowi» transporte l’espoir d’un avenir meilleur, où chacun peut ouvertement montrer son amour sans crainte. Avec des mélodies accrocheuses et dans un style rap-électro, cette chanson est une chanson de bien-être. Et donc la vidéo diffuse aussi cette énergie. Avec son équipe de danse diverse et colorée, Aloïse conquiert les rues. Cette chanson et son succès dans la culture musicale française est un pas vers la tolérance, la diversité et l’égalité dans notre monde.
2) Paroles de « Omowi »
Qui est cette barge trafiquée dans son regard saphique anormal et saphir au doigt? Défigurez-la Qui est ce bâtard tendant vers la boderline Duraniste affable qui suce sa proie? Décapitez-le
Offrez sa tête au roi Faites-en c’que vous voulez Vous n’la connaissez pas La reine veut la dévorer Offrez sa tête au roi Faites-en c’que vous voulez Vous n’le connaissez pas Lui le prince veut l’épouser On s’cachait, maintenant on s’élève C’est pas avachi sur les clichés qu’on changera les règles Ils crachaient, maintenant on riposte C’est pas en restant sans rien dire qu’on changera la donne
Les pédés sont beaux J’ai osé rêver que tout le monde enfin le voyait Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi (omowi) Les horizons ternis pour nous c’est non merci Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi Les horizons ternis pour nous c’est non merci
Pourquoi toi crier comme ça (quoi?) Depuis quand le bonheur des autres peut amoindrir le tiens? Tu dis quoi? Je ne comprends pas Reprend ton souffle et tes pancartes et va marcher plus loin Tu veux nous orienter C’est gentil d’proposer Sans vouloir t’offenser Va te faire enculer Tu veux nous orienter C’est gentil d’insister Sans vouloir te brusquer Va t’faire cunnilinguer
Les pédés sont beaux J’ai osé rêver que tout le monde enfin le voyait Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi (omowi) Les horizons ternis pour nous c’est non merci Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi Les horizons ternis pour nous c’est non merci
Pourquoi toi crier comme ça (quoi?) Depuis quand le bonheur des autres peut amoindrir le tiens? Tu dis quoi? Je ne comprends pas Reprend ton souffle et tes pancartes et va marcher plus loin Tu veux nous orienter C’est gentil d’proposer Sans vouloir t’offenser Va te faire enculer Tu veux nous orienter C’est gentil d’insister Sans vouloir te brusquer Va t’faire cunnilinguer
Les pédés sont beaux J’ai osé rêver que tout le monde enfin le voyait Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi (omowi) Les horizons ternis pour nous c’est non merci Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi Les horizons ternis pour nous c’est non merci
Un jour, un jour, un jour, un jour Le jour sans peur arrive Le jour où tu pourras Te balader aux bras De celui que t’aimes De celle que t’espères devenir tienne
Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi Les horizons ternis pour nous c’est non merci Omowi L’arc en ciel brandi, t’es superbe vas-y Omowi Les horizons ternis pour nous c’est non merci