par Anna M. et Klara W.
- 1) Biographie
- 2) La littérature d’Annie Ernaux
- 3) Briser les tabous
- 4) Les Années
- 5) Analyse: Les Années
- 6) Test de connaissance
- 7) Exercices d’analyse
1) Biographie
Née le 01.09.1940 à Lillebonne, Annie Ernaux passe son enfance et sa jeunesse à Yvetot en Normandie. Ses parents étaient ouvriers. À Yvetot, ils possédaient un petit café – épicerie, donc la jeune fille a grandi dans un milieu social modeste. Aujourd’hui, Ernaux n’est pas qu’écrivaine, mais aussi professeur de lettres. Sa carrière littéraire a commencé avec la publication de son premier roman, intitulé Les armoires vides en 1974. Tous ses romans ont un caractère autobiographique (voir aussi l’auto-socio-biographie). Dans son 5e livre, dans lequel elle retrace la vie de sa mère à l’aide de ses propres souvenirs, Ernaux écrit que ce livre « n’est pas une biographie, [mais] quelque chose entre la littérature, la sociologie et l’histoire » [1]. Dans les œuvres qui suivent, elle garde le cap de ce discours complexe et occupe ainsi sa propre niche dans la littérature française
2) La littérature d’Annie Ernaux
« J’ai tendance à mesurer la littérature à son degré de dérangement.» [2] – C’est une citation de l’écrivain Annie Ernaux qui révèle son attitude à l’égard de la littérature en général, mais aussi les motifs de son propre travail comme autrice. Au cours des années, Ernaux est devenu un per-sonnage important de la littérature française. Ses œuvres traitent des problèmes réels d’une femme qui est née et qui a grandi en France. Dans ses récits, elle écrit à propos de ses propres expériences en intégrant également l’environnement social qui l’entoure. Les évènements racontés sont personnels et émouvants et en même temps impersonnels et universels. Dans son propre style d’écriture, l’autrice crée un miroir de la société française. Dans ce document, nous donnerons quelques informations biographiques/générales sur l’écrivain. En outre, nous nous pencherons plus en détails sur le contenu et la réception de son œuvre Les Années qui a été pu-bliée en 2008.
3) Briser les tabous
Briser les tabous, c’est une autre caractéristique de l’œuvre de l’autrice. Dans ses livres, Annie Ernaux s’adresse également à certains d’entre eux comme : la mort et les maladies, l’évanescence, la découverte de la sexualité, la honte sociale, la honte liée à la sexualité, celle liée à l’avortement. Les œuvres qu’Ernaux a rédigées avant 2008 peuvent être considérées comme le socle littéraire de Les Années, car le livre reprend des sujets déjà abordés. En même temps, selon l’écrivaine ce récit était nécessaire pour qu’elle puisse écrire sa dernière publication, intitulée Mémoire de fille (2016). L’œuvre, publiée peu avant la formation du mouvement #Me-too, traite d’un autre sujet tabouisé. Dans le récit, Ernaux révèle son premier rapport sexuel avec un homme et évoque la brutalité qui a accompagné cet acte. L’évènement a eu lieu en 1958 et il a fallu plus de 50 ans avant que l’autrice puisse écrire à propos de cette rencontre blessante. Les thèmes centraux dans ce récit sont la honte sociale et la honte de la jeune femme. Dans ses œuvres précédentes (aussi dans Les années), elle a parfois mentionné « la fille de 58 ». Mais c’est en 2016 qu’elle a réussi à faire face à cette rencontre blessante et aux conséquences psychologiques que l’incident a eues sur elle. Parce qu’elle brise les tabous et par sa réflexion objective sur son « ancien moi » et son environnement social, la « transformation du concept de normalité » devient évident. C’est également l’un des objectifs de l’autrice : l’analyse critique. Dans l’épigraphe de Les Années, elle cite l’écrivain russe Anton Tchekhov : « et c’est curieux, nous ne pouvons savoir aujourd’hui ce qui sera un jour considéré comme grand et important, ou médiocre et ridicule ».[3] Dans son livre, elle décrit l’évolution de la moralité française au cours des 60 dernières années.
Références bibliographiques:
- Ernaux,A.: Une femme. Paris: Gallimard 1988. p. 106.
- Garcin, Jérôme: Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française: Par eux-mêmes. Paris : Mille et une nuits 2004. p. 162.
- Ernaux, A.: Les années. Paris. Gallimard, 2008.
4) Les Années
En 2008, Les Années a été publié aux éditions Gallimard. L’œuvre lie le témoignage d’une femme, née dans les années 1940 en France, au portrait de la société française pendant plus de 60 ans. Ernaux mêle ses souvenirs personnels, depuis son enfance jusqu’ au 21e siècle, avec la mémoire collective. L’œuvre aborde de nombreux domaines de la vie et des sujets différents. Quelques récits traitent de la situation politique, par exemple de la crise algérienne, de la France sous François Mitterrand, des conséquences de la mondialisation, de l’émancipation des femmes. D’autres se penchent sur sa carrière universitaire, son mariage précoce, son divorce, son enfance dans l’après-guerre, les maladies et les pertes, la découverte de la sexualité et son propre vieillissement. Dans ce récit, Ernaux propose des descriptions de ses photographies personnelles. Celles-ci servent en quelque sorte de bornes et de fil rouge qui mènent les lecteurs à travers le livre. Avec Les Années, Ernaux a créé un miroir de l’évolution de la société française vue par le prisme d’une femme.
C’est pour les femmes que les choses ont le plus changé
Même si, dans Les Années, l’écrivaine utilise souvent une voix narrative collective (en utilisant les pronoms « on » et « nous ») générant ainsi un témoignage plus universel, il est évident que le personnage principal dans l’œuvre est une femme. Quand l’autrice parle d’ « elle », c’est l’ „ancien moi“ de l’écrivaine, dont elle parle à la troisième personne. Comme Ernaux le dit dans un entretien avec Suhrkamp,[1] c’est pour les femmes que les choses ont le plus changé au cours des cinquante dernières années. Il est évident que l’écrivaine a été témoin d’une vague importante du féminisme. Avec Simone de Beauvoir et son essai marquant Le Deuxième sexe (1949), la pensée féministe s’est renouvelée. Au cours des années 1960, des mouvements importants se sont formés (comme le Mouvement de la libération des femmes (MLF)) qui ont lutté pour leurs droits. L’émancipation des femmes battait alors son plein. Dans son récit, Ernaux écrit à propos de la déconstruction des modèles de rôles sexospécifiques, comme par exemple le fait qu’être mère n’est plus au centre des tâches féminines. Un autre thème, c’est l’émancipation sexuelle ainsi que les nouvelles possibilités et libertés pour les femmes grâce à la pilule. Dans Les années, Ernaux mentionne également un évènement marquant des années 70 : « le manifeste de 343 »[2] qui a marqué la lutte pour le droit d’avorter. L’autrice résume l’esprit de cette époque avec les mots suivants : « un sentiment de femme était en train de disparaître, celui d’une infériorité naturelle ».[3] L’historiographie, qui est principalement occupée par les hommes à cette époque, est un autre domaine en train de changer. En écrivant l’Histoire de l’évolution de la société française avec la perspective d’une femme, Annie Ernaux fait partie intégrante de ce changement marquant.
Adaptations
Le temps narré dans l’œuvre s’étend sur plus de 60 ans. En raison de sa complexité, il n’est pas facile de l’adapter. Néanmoins, en Autriche, la première d’une production théâtrale se fondant sur le livre a eu lieu en mars 2020. Malheureusement, la pièce n’a pas pu être jouée souvent en raison de la fermeture des espaces culturels pendant la crise du coronavirus. Néanmoins, il y a déjà quelques aperçus de la pièce et de sa réception. Il reste à savoir quelle sera l’influence future de l’œuvre sur les scènes de théâtre ou même sur les écrans de cinéma. Pour aborder l’œuvre autrement, il y a aussi des livres audio. Pour la version française, on peut trouver un feuilleton d’une pièce radiophonique en 10 épisodes sur le site de la station de radio « France-Culture » : c’est une adaptation par Sophie Lemp, dans laquelle la lecture du récit est accompagnée musicalement. La version radiophonique du livre est disponible gratuitement et peut être consultée sur la site de France Culture: https://www.franceculture.fr/emissions/series/les-annees-de-annie-ernaux.
Références biliographiques:
- https://www.suhrkamp.de/mediathek/annie_ernaux_spricht_ueber_die_jahre_1353.html
- Rédaction Ina: https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/5-avril-1971-le-manifeste-des-343.
- Ernaux, A.: Les Années. Paris: Gallimard 2008. p.116.
5) Analyse: Les Années
Extrait d’analyse:
Les hontes d'hier n'avaient plus cours. La culpabilité était moquée, nous sommes tous des judéo-chrétiens, la misère sexuelle dénoncée, peine-à-jouir l'insulte capitale. La revue Parents enseignants aux femmes frigides à se stimuler jambes écartées devant un miroir. Dans un tract distribué dans les lycées, le Dr Carpentier invitait les élèves à se masturber pour tromper l'ennui des cours. Les caresses entre adultes et enfants étaient innocentées. Tout ce qui avait été interdit, péché innommable, était conseillé. On s'habituait à voir des sexes à l'écran mais on bloquait sa respiration de peur de laisser échapper son émotion quand Marlon Brando sodomisait Maria Schneider. Pour se perfectionner, on achetait le petit livre rouge, suédois, avec des photos montrant toutes les positions possibles, on allait voir Techniques de l'amour physique. On envisageait de faire l'amour à trois. Mais on avait beau faire, on ne se résolvait pas à ce qui était hier considéré comme un outrage à la pudeur, se montrer nus devant ses enfants. Le discours du plaisir gagnait tout. Il fallait jouir en lisant, écrivant, prenant son bain, déféquant. C'était la finalité des activités humaines. On se retournait sur son histoire de femme. On s'apercevait qu'on n'avait pas eu notre compte de liberté sexuelle, créatrice, de tout ce qui existe pour les hommes. Le suicide de Gabrielle Russier nous avait bouleversées comme celui d'une sœur inconnue, et nous nous étions indignées de la roublardise de Pompidou citant un vers d'Éluard que personne ne comprenait pour éviter de dire ce qu'il pensait de l'affaire. La rumeur du MLF venait à la province. Le torchon brûle se trouvait au kiosque, on lisait La Femme eunuque de Germaine Greer, La Politique du mâle de Kate Millett, La Création étouffée de Suzanne Horer et Jeanne Socquet avec le sentiment d'exaltation et d'impuissance que procure la découverte d'une vérité pour soi dans un livre. Réveillées de la torpeur conjugale, assises par terre sous le poster Une femme sans homme c'est un poisson sans bicyclette, on reparcourait nos vies, on se sentait capables de quitter mari et enfants, de se délier de tout et d'écrire des choses crues. De retour à la maison, la détermination refroidissait, la culpabilité sourdait. On ne voyait plus comment on pourrait s'y prendre pour se libérer - ni pourquoi. On se persuadait que son homme à soi n'était pas un phallocrate ni un macho. Et l'on hésitait entre les discours - ceux qui prônaient l'égalité des droits entre hommes et femmes, et s'attaquaient à « la loi des pères », ceux qui préféraient valoriser tout ce qui était féminin, les règles, l'allaitement et la préparation de la soupe aux poireaux. Mais pour la première fois, on se représentait sa vie comme une marche vers la liberté, ça changeait beaucoup. Un sentiment de femme était en train de disparaître, celui d'une infériorité naturelle.[1]
Analyse:
L’extrait de texte que nous avons choisi est représentatif de l’œuvre, car il contient beaucoup d’aspects qui sont typiques des livres d’Annie Ernaux. Dans ce court extrait, l’écrivaine aborde le sujet tabou du développement sexuel, décrit l’influence des médias et donne aux lecteurs un aperçu de la mémoire collective. Elle décrit un changement de norme et fait référence à la sexualité et à l’émancipation des femmes.
Dans cette analyse, nous nous pencherons d’abord sur la relation entre l’individu et la société. Puis sur la représentation de la mémoire collective. Notre objectif est de découvrir ce qui peut être provoqué par la représentation narrative de la mémoire collective et ce que ces récits signifient pour le présent.
La société et ses facteurs inhérents – culture, religion et moralité – ont une influence significative sur l’individu. D’après certains scientifiques, comme par exemple Klaus Müller, chaque être humain naît avec le même potentiel de conscience et n’est formé que par des influences extérieures.[2] L’environnement implique également les influences des médias. Dans Les années, l’auteur dépeint de différentes manières l’influence des médias sur la perception de la société. Dans cet extrait, Ernaux mentionne, par exemple, divers titres de magazines qui ont publié des articles sur la sexualité, et qui ont été lus par de nombreuses personnes. Le récit est entrecoupé de références intertextuelles aux médias qui sont largement connues en France et ces références renforcent la crédibilité du rapport. De plus, elles permettent à l’écrivaine d’établir un lien plus étroit avec le lectorat français, qui connaît bien ces magazines, films, chansons et autres médias mentionnés. En outre, Ernaux décrit une affiche avec l’inscription « Une femme sans homme c’est un poisson sans bicyclette ».[3] Ce slogan est une sorte de métaphore pour l’émancipation des femmes et pour la libération de leurs rôles prescrits de bonnes épouses et de mères aimantes. Comme nous l’avons déjà mentionné dans notre Wiki précédent, c’est pour les femmes que les choses ont le plus changé au cours des cinquante dernières années. L’émancipation des femmes est également importante dans cet extrait. Il s’agit d’une part de l’émancipation sexuelle et d’autre part du détachement par rapport à certains modèles et de certaines idées. De nouvelles possibilités s’ouvraient alors.
Chaque individu est ainsi façonné par son environnement et agit généralement selon la norme de la société qui l’entoure. Le concept de normalité de l’individu s’adapte à celui du collectif. Cela apparaît clairement dans l’extrait de texte, puisque Ernaux parle en termes généraux de « on » et « nous » et évite d’écrire « je ».[4] Dans l’extrait de texte, il y a une énumération de phrases indiquant des actions et des informations sur le comportement de la société française à l’imparfait:
Pour se perfectionner, on achetait le petit livre rouge, suédois, avec des photos montrant toutes les positions possibles, on allait voir Techniques de l’amour physique. On envisageait de faire l’amour à trois.[5]
Ces descriptions représentent une sorte d’observation objective de l’extérieur. La juxtaposition de différents aspects qui ont été importants pour le changement des normes dans la société française donne l’impression que les changements pendant cette période étaient considérés comme banals. Le choix de l’imparfait renforce cette banalité et peut être considéré comme un signe narratif de l’effervescence des années évoquées. Les actions sont présentées comme faisant partie de la routine quotidienne. Cela nous amène au deuxième point central de cette analyse : la mémoire collective. L’une des hypothèses de base de la recherche sur la mémoire des sciences culturelles est que les groupes et les sociétés conçoivent des versions d’un passé commun, les diffusent à travers la communication quotidienne et médiatique afin de stabiliser les identités collectives et de s’entendre sur des valeurs et des normes partagées.[6]
La plupart des documents historiques et socioculturels connus ont été réalisés par des hommes. Avec son œuvre Les Années, Ernaux nous donne un point de vue féminin sur le développement social de la France. Cependant, elle ne se met pas au premier plan, mais se considère comme partie de la société. Dans le premier paragraphe, l’autrice écrit sur les changements de la société en général et résume la libération sexuelle avec les mots « Le discours du plaisir gagnait tout ». Le deuxième paragraphe commence par les mots « On se retournait sur son histoire de femme. ». Dans ce qui suive, elle traite des effets de ces années pour les femmes qui, à cette époque « se représentai[en]t s[es] vie[s] comme une marche vers la liberté ». Ce qui est inhérente à cette déclaration est également la déconstruction de certains modèles du genre. La reproduction de la mémoire collective peut légitimer et délégitimer les relations de genre encore existantes. Avec Les Années, Annie Ernaux peut conduire à un élargissement du canon dans les études littéraires, mais aussi élargir certainement l’image de la performance et de la pertinence sociale des autrices.[7]
Références bibliographiques:
- Ernaux, Annie : Les Années. Paris : Gallimard, 2008, pp. 114-116.
- Müller, Klaus W.: Das Gewissen in Kultur und Religion: Scham- und Schuldorientierung als empirisches Phänomen des Über-Ich / Ich-Ideal. Nürnberg : VTR, 2010, p. 174.
- Ernaux (2008): p. 115.
- Ernaux (2008): p. 114-116.
- Ernaux (2008): p. 114.
- Erll, Astrid et Seibel, Claudia: Gattungen, Formtraditionen und kulturelles Gedächtnis. Dans: Nünning, Vera et Nünning, Ansgar: Erzähltextanalyse und Gender Studies. Stuttgart: Metzler 2004, p 185.
- Erll et Seibel (2004): p. 185.
6) Test de connaissance
Testez vos connaissances:
7) Exercices d’analyse
L’objectif des tâches suivantes est de vous donner la possibilité de travailler directement avec un texte importante de la littérature française. Les sections suivantes „L’auto-socio-biographie“ et „La consommation“ font référence à des sujets importants du livre Les Années, que nous vous avons déjà brièvement présenté dans ce Wiki. Dans les rubriques, vous trouverez diverses tâches sur lesquelles vous pouvez travailler. Le matériel précédent (Le Wiki et l’analyse littéraire) peut vous aider avec les exercices.
Exercice no. 1: L’auto-socio-biographie
un exercice par Klara W.
💡 Dans une analyse littéraire, l’accent peut être mis sur l’étude des aspects socioculturels et historiques. Comme cela a déjà été présenté dans le Wiki, Annie Ernaux reflète dans son autobiographie collective l’image sociale des dernières décennies. Elle complète la mémoire collective avec ses propres expériences, mémoires et pensées. Ernaux écrit à propos de ses expériences de la sexualité, du corps, des relations interpersonnelles, des différences sociales, de l’éducation et d’autres souvenirs. Les expériences décrit par l’écrivaine, prennent une dimension collective et sociologiques dans son œuvre.
Le passage de texte sélectionné fait référence à la technique d’écriture d’Ernaux. L’autrice écrit à la troisième personne sur les événements passés qu’elle a vécus. Dans l’extrait de texte, Ernaux se souvient de la fille qu’elle voit sur la photo. C’est une vieille photo d’elle-même. Elle la décrit et ajoute l’information que cet été-là, elle a eu son premier rapport sexuel avec un homme. Puis, les effets que cette rencontre a eu sur son corps sont décrits. Ensuite, tout est mis en relation avec son comportement et celui des autres dans l’environnement social.
Lisez les pages 78-80 puis, travaillez sur les exercices d’écriture 1 et 2.
💡 *rappelle : l’auto-socio-biographie est un genre moderne. Il mélange l’autobiographie classique d’un écrivain avec l’environnement social et culturel qui l’entoure. La mémoire personnelle est ainsi accompagnée par des aspects de la mémoire collective.
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Exercice no. 2: La consommation
un exercice par Anna M.
💡 La consommation de la société joue également un rôle dans le livre Les Années. Le passage de texte sélectionné fait référence aux changement de comportement des consommateurs au sein de la société. L’autrice écrit à la troisième personne sur les évènements passés. Dans l’extrait de texte, Ernaux énumère de nombreux objets et choses achetés à l’époque, ce qui était à la mode, ce que tout le monde devait acheter.
Avant de lire l’extrait de Les années (pp. 121-122), répondez à la question suivante :
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Lisez les pages 121 – 122, puis travaillez sur les trois exercices:
[h5p id="200"]