par Morgane C. et Emily B.

  1. 1) Biographie
  2. 2) Allah n’est pas obligé
  3. 3) Test de connaissance

1) Biographie

Né le 24 novembre 1927 à Togobada en Guinée, Ahmadou Kourouma est l’aîné de sa famille et grandit à Boundiali au nord de la Côte d‘Ivoire, chez son oncle maternel comme le veut la tradition malinkée. Après avoir refusé de s’engager en Côte d’Ivoire contre le mouvement de libération « Rassemblement Démocratique Africain », Kourouma a dû faire un service militaire en Indochine entre 1950 et 1954. De 1955 à 1960, il étudie les Mathématiques en France. Après que la Côte d’Ivoire est devenue indépendante de la France en 1960, Kourouma peut retourner dans son pays d’origine. Il y travaille alors comme actuaire, interprète et journaliste. Comme il critique le système de parti unique gouverné par le dictateur Félix Houphouët-Boigny, il est presque emprisonné mais s’en sort de justesse en épousant une Française. Il s’installe en Algérie de 1964 à 1969 puis séjourne au Cameroun et au Togo entre 1969 et 1994 à la suite de la publication d’une pièce de théâtre critique. En 2000, il publie son quatrième livre « Allah n est pas obligé » qui reçoit deux prix littéraires. Pendant la guerre civile en Côte d’Ivoire qui éclate en 2002, Kourouma se bat pour la paix et contre l’ivoirité. Ce concept lancé par le régime pour unir les ivoiriens après la colonisation divise finalement la société et cause beaucoup de conflits. Kourouma décède le 11 décembre 2003 à Lyon en France. En Afrique, il est aujourd’hui reconnu comme un auteur très important.

2) « Allah n’est pas obligé »

Dans cette œuvre nous suivons les péripéties d’un jeune garçon qui se retrouve enfant-soldat et va conter ses mésaventures dans trois pays (la Côte d’Ivoire, le Libéria et la Sierra Leone). En nommant plusieurs chefs de guerre réels, Ahmadou Kourouma choisi la transparence et se veut honnête avec ses lecteurs. Son mode de narration est marqué par des parenthèses contenant des entrées de dictionnaires. Cette technique pour le moins originale a pour but non seulement de donner le terme exact sont on a besoin mais aussi de réhabiliter les langues de la périphérie (dialectes africains du français, pidgins) en proposant une ouverture culturelle. Les répétitions constituent une autre particularité stylistique de l’œuvre. Ce point commun avec l’oralité correspond au souhait de Kourouma de rester authentique. Il réussit ici encore une fois un métissage textuel qui reste une donnée incontournable de son écriture.

Références bibliographiques:

Chiuwe, Jane Okolo: „L‘esthétique de l‘espace dans Allah n‘est pas obligé d‘Ahmadou Kourouma.“ International Journal of humanities and cultural studies, Volume 3, Issue 2 (2016), 445-455.

Cressent, Armelle: „Kourouma ou les errements du témoin africain dans l’impasse de l’histoire.“ Études françaises 42 (3), 123–141.

Eloundou Mvondo, Charles Silvain: „Ahmadou Kourouma et la langue.“ <https://mondesfrancophones.com/espaces/afriques/repli-identitaire-par-des-procedes-conflictogenes-dans-allah-nest-pas-oblige-dahmadou-kourouma/> [letzter Zugriff 07.02.2021]

Gassama, Makhily: „La langue d‘Ahmadou Kourouma ou le francais sous le soleil d‘Afrique.“ Research in African Literatures, Vol. 28 No. 1 (1997), 203-204.

Garrigou-Lagrange, Matthieu: „Épisode 1: Kourouma crie sa colère.“ France Culture. La Companie des œuvres (20.07.2020) <https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-oeuvres/ahmadou-kourouma-14-kourouma-crie-sa-colere > [letzter Zugriff: 13.02.2021]

Kobenan, Kouakou Léon: „La parenthèse, fonctions et enjeux dans Allah n‘est pas obligé d‘Ahmadou Kourouma.“ Corela, Cognition, représentation, langage, 13-1 (2015), 1-16.

Ouédraogo, Jean: „Entretien avec Ahmadou Kourouma.“ The French Review 74 (2001), 772-785.

Kozmus, Janko: „Literarisches Portrait: Ahmadou Kourouma.“ <https://www.marabout.de/kourouma/kourouma.htm> [letzter Zugriff: 07.02.2021]

3) Test de connaissance

Testez vos connaissances:

[h5p id="152"]


[h5p id="153"]


[h5p id="154"]