par Myra, Amelie et Naomi
1) Biographie
Née le 30 juin 1936 en Algérie et morte le 7 février à Paris en 2015, Assia Djebar fait partie des écrivaines francophones et maghrébines les plus renommées. Elle est non seulement écrivaine de romans, essais et nouvelles mais aussi cinéaste, dramaturge, professeure et historienne.
Assia Djebar, dont le vrai nom est Fatima-Zohra Imalayène naît à Cherchell en Algérie. Elle va à l’école française, d’abord en Algérie et plus tard au lycée à Paris. Très bonne élève, elle devient la première femme algérienne et la première musulmane à entrer à « l’École normale supérieure », une institution française prestigieuse. En 1955 elle y commence ses études d’histoire. Très marquée par la Guerre d’Algérie, elle décide de suivre les consignes de grève de l’Union générale des Étudiants musulmans algériens (UGEMA) et ne passe pas ses examens. Elle sera exclue de l’École. Malgré ou grâce à ces incidents elle écrit son premier roman « La Soif » en 1957 à l’âge de 20 ans, puis son deuxième « Les Impatients » l’année suivante. C’est alors qu’elle choisit le pseudonyme Assia Djebar. Assia signifie consolation, Djebar l’intransigeance.
2) Ses œuvres et ses langues
De nombreux ouvrages suivent, tels que « Les enfants du nouveau monde », « Femmes d’Alger dans leur appartement » ou « Le blanc d’Algérie ». Ses livres traitent à plusieurs reprises des tentatives d’émancipation des jeunes femmes arabes. Ils racontent des pensées et des désirs, de la réalité de la vie algérienne, ce que personne d’autre n’osait dire. Avec ses livres, Assia Djebar réussit à rompre le silence éternel des femmes arabes en les racontant et en insistant sur le désir de liberté.. En abordant ces thèmes Assia Djebar se distingue du regard des écrivains à son époque et devient un symbole de la nouvelle génération d’écrivains algériens. Pourtant, elle est aussi une femme controversée – si elle représente une auteure fabuleuse qui parle des minorités et de l’oppression, on lui reproche également de rejeter les traditions et ainsi ses origines. Dans ce contexte, il existe chez elle aussi un déchirement intérieur vis-à-vis de ses langues : sa langue maternelle, le berbère et le français. Le français est à la fois sa langue intellectuelle et la langue de « l’oppresseur colonialiste ». C’est d’ailleurs ce qu’on lui a toujours est reproché : d’être une écrivaine solidaire avec les femmes algériennes, mais en même temps d’être une femme privilégiée utilisant la langue du colonialiste. Néanmoins, Assia Djebar compte au nombre des pionnières féminines au Maghreb. En 2000 elle reçoit le « Prix de la paix des libraires allemands » et plusieurs nominations pour le prix Nobel de littérature. De plus, en 2005, Assia Djebar est élue à l’Académie française, une institution de littérature française de grande renommée.
3) Test de connaissance
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