Les églises „Kleiner Michel“ et „Großer Michel“
Photo: Claus-Joachim Dickow, CC BY-SA 3.0, cropped by: Rabanus Flavus
L’église « Kleiner Michel » est une église catholique du centre-ville de Hambourg. Elle est un lieu où des hommes et des femmes de cultures différentes peuvent se retrouver ensemble pour entendre la parole de Dieu et pour se rappeler à Lui. Aujourd’hui, la communauté du « Kleiner Michel » comprend non seulement des chrétiens de toute l’Europe, mais également d’Afrique, d’Asie et d’Amérique. Une porte sur le monde au cœur de la ville. Cette église vous raconte son histoire…
„Servate unitatem spiritus in vincula pacis“ (Eph 4,3)
A écrit l’architecte français sur ma porte,
Avec une signification si forte :
« Étant soigneux de garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. »
La paix n’est pas qu’une promesse, mais une réalité.
Néanmoins pour l’Homme, il manque souvent la sincérité.
Vous vous demandez « Pourquoi » ? Attendez, je vous raconte mon histoire…
Au commencement, en 1600, j’étais une église de cimetière,
C’est pourquoi ils me baptisèrent du nom de l’archange Michaël.
Parce que c’est lui qui est considéré comme le compagnon des âmes au paradis.
Puis, en 1647, la communauté m’a agrandie,
En construisant près de moi une église plus grande et jolie.
Et moi, de temps en temps, j’avais à lutter contre une maladie,
Je suis tombée en ruine et en 1747, ils m’ont démolie.
Quelques années après, en 1757, je suis revenue à la vie.
Et en 1807, le premier service public catholique, dont j’étais vraiment ravie,
Eut lieu derrière mes portes avec l’aide de Dieu.
Ma salle remplie par une foule de croyants modestes et pieux.
Peu de temps plus tard, de 1811 à 1814, Hambourg appartenait à la France,
Sous l’empereur Napoléon Ier qui a déclenché de rudes années de guerre et de souffrance.
Néanmoins, à cette époque, j’ai reçu pour une deuxième fois un beau nom,
D’après l’archevêque « Ansgar » originaire de France, imaginons !
Parmi les Français, il est connu sous le nom de « Anschaire de Brême »,
Un homme d’Église du Haut Moyen Âge, évêque de Hambourg et de Brême, quelle image !
Mon édifice, mon échafaudage, si saint et béni, mais vulnérable aussi :
la Seconde Guerre mondiale a fait de moi un monceau de ruines.
Mais en 1952, la France m’a reconstruite et était encore une fois mon héroïne,
En faisant resplendir la lumière de Dieu à nouveau sur ma poitrine.
Aujourd’hui, en face de mes portes, se trouve une figure de « Charlemagne », aussi empereur de la France,
Pour les croyants et pour tout le monde : un rappel essentiel et un signe d’espérance.
Toute mon histoire vous montre parfaitement,
Qu’il nous faut parfois un nouveau départ à un moment,
Quand tout autour de vous semble se briser,
Et quand personne n’ose s’engager,
A ce moment-là, l’appel de Dieu se montre,
De ne perdre jamais l’espoir et d’être patient.
De tenir ensemble, frères et sœurs,
Quelle que soit la douleur.
Aujourd’hui je suis située à proximité du centre-ville,
Fière et confiante, tout sauf fragile,
Les portes ouvertes pour mes croyants,
Jeune ou vieux et de différentes cultures en ayant
Un cœur pour les autres tout comme Dieu l’a pour nous,
Et c’est ce qui très important, je vous l’explique à vous :
«On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux.»
Alors, c’est la fin du voyage,
Un voyage dans l’histoire pour avoir une image,
De ce que je suis et de ce qui s’est passé,
En espérant que la leçon de cette histoire vous avez tirée.
Cet poème a été rédigé par Mehria Sedik, étudiante en Romanistique à l’Université de Hambourg.
Un travail réalisé dans le cadre du projet „Französisch auf der Spur: Digitale Schnappschüsse an der Universität und in der Stadt“, avec le soutien du Jubiläumsfonds de l’Université de Hambourg, qui fête ses 100 ans en 2019.