„Die Pâtisserie“ à Hambourg
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La pâtisserie française est probablement l’une des plus connues au monde. Grâce à ses créations extraordinaires, elle jouit d’une grande popularité. Bien sûr, elle est également représentée à Hambourg.
La pâtisserie est très à la mode, mais la cuisson est un art difficile. Quiconque a déjà apprécié l’œuvre d’art d’un pâtissier le sait. Qui peut d’ailleurs résister quand il passe devant une boulangerie ou une pâtisserie à Hambourg et que toutes ces friandises lui sourient ? On pense naturellement aux gâteaux et aux tartelettes traditionnelles, comme la tarte au citron meringuée, l’éclair (« au café » ou « au chocolat ») ou au millefeuille, mais il existe aussi une multitude de friandises bizarres et créatives qui sont de plus en plus appréciées, sans parler des petits gâteaux à la crème ou au chocolat délicieux qui sont également très savoureux. Si vous allez tôt le matin à la boulangerie pour acheter un croissant ou une baguette, cette merveilleuse odeur de pâte fraîchement cuite s’élève vers vous et c’est tout simplement merveilleux !
En dehors de ces douces tentations, le terme français « pâtisserie » peut être traduit par le mot allemand « Konditorei ». En France, elle comprend diverses activités culinaires avec une touche sucrée. La pâtisserie est disponible en magasin, mais aussi dans les bistros ou dans les restaurants haut de gamme. Comme il n’existe pas de formation correspondante en Allemagne, les cuisiniers et les pâtissiers se chargent de ce travail. La vie en Allemagne « repose aussi beaucoup sur des choses bureaucratiques. Rien ne fonctionne sans l’administration » (Thomas Horn) avec les papiers correspondants : ainsi, il faut avoir un diplôme de maître artisan ou un titre de maître pour pouvoir vendre ses produits de boulangerie/pâtisserie en Allemagne.
Mais pour accéder au sommet de la gastronomie ou de la pâtisserie, il faut acquérir le plus d’expérience possible, y compris à l’étranger. Bien que l’Allemagne soit un pays pionnier en raison de la formation en alternance qu’elle propose, il n’y a pas d’autre choix, pour la pâtisserie, que d’aller en France « car la France est le pays le plus apprécié pour sa gastronomie aussi bien en cuisine qu’en pâtisserie « (Anne Coruble). Les Français accordent également à leur nourriture une valeur tout à fait différente de celle des habitants de Hambourg, par exemple. C’est peut-être aussi l’une des raisons pour lesquelles les boulangeries et pâtisseries allemandes ont une réputation moins positive qu’en France. En France, il y a beaucoup de reconnaissance à cet égard et plus d’estime.
Par ailleurs, la sérénité et la sensibilité des Français sont à considérer. Ils représentent – « contrairement à l’Allemand trépidant – une philosophie de la vie complètement différente et pourtant, ils sont très précis dans leur métier » (Thomas Horn). La donne est différente outre-Rhin : « en raison des changements mondiaux, l’Allemagne a eu tendance à se tourner vers la production de machines et perd de vue son savoir-faire artisanal » (Nissa Groening).
En outre, la France met davantage l’accent sur des compositions nouvelles, inhabituelles et créatives, et expérimente donc généralement davantage, de sorte que plus de combinaisons aromatiques sont créées. Qui ne souhaite pas ressentir une nouvelle explosion de goût dans sa bouche ?
Mais nous, les Hambourgeois, aimons aussi toujours beaucoup le traditionnel gâteau au fromage blanc et à la crème fouettée ou le « Frankfurter Kranz ». Cela peut être un peu comparé à la mode : les gens sont toujours prêts à adopter de nouvelles tendances, mais si certaines ne durent que quelques années, les plus anciennes ne disparaissent jamais vraiment. Dans une certaine mesure, cela s’applique aussi à la pâtisserie.
Néanmoins, la pâtisserie française reste l’une des plus populaires parce qu’elle rassemble différents arts. Pour ceux qui veulent s’y former à l’étranger et acquérir de la notoriété, aller en France semble indispensable pour l’apprentissage du plaisir culinaire, même si, peu à peu, « les pays étrangers tendent à se faire connaître même s’ils n’ont pas les mêmes matières premières de qualités que l’on [y] trouve. Le Japon est très fort aussi et très précis » (Anne Coruble), par exemple. Faut-il en conclure que nous devons faire évoluer un peu notre artisanat allemand ? Oui, certainement, nous devrions le faire. Un peu de changement ne fait jamais de mal, n’est-ce pas ?
Cet article a été rédigé par J, étudiante en Romanistique à l’Université de Hambourg.
Un travail réalisé dans le cadre du projet „Französisch auf der Spur: Digitale Schnappschüsse an der Universität und in der Stadt“, avec le soutien du Jubiläumsfonds de l’Université de Hambourg, qui fête ses 100 ans en 2019.